Alexis Fernandez, candidat du Rassemblement national (RN) la 1ère circonscription de Haute-Corse pour les élections législatives des 12 et 19 juin, et benjamin de l’élection.
- Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter aux législatives ?
- Ma candidature s'inscrit dans la continuité de mon action publique auprès des plus démunis et des oubliés qui ont de plus en plus de mal à se nourrir, à se chauffer et même à se loger, mais aussi pour nos autres concitoyens qui rencontrent d'autres problèmes que celui du pouvoir d'achat. Voyant la misère s'installer de plus en plus en Corse, les commerçants ferment leurs rideaux pour cause de faillite, mais aussi la monopolisation des marchés corses et la pollution de notre île, je ne pouvais pas rester les bras croisés, être spectateur. Je me suis donc engagé sur le terrain depuis près de deux ans avec Marine Le Pen afin d'être acteur de la vie publique et de redonner un nouveau souffle d'espoir à nos concitoyens qui, je le sais, ont été énormément déçus de la politique.
- Quel est, pour vous, l'enjeu premier de ce scrutin ?
- Ces législatives vont être déterminantes pour l'avenir de la Corse et encore plus pour les 75 000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté, mais aussi pour les 26 300 personnes au chômage pour lesquelles j'ai une vive pensée et un profond respect. Je mettrai toute mon énergie à leur service afin de changer profondément les choses. Nous devrons aussi sauver notre modèle civilisationnel et familial qui est en danger et protéger nos compatriotes de la violence qui ne cesse d'augmenter sur l'ensemble du territoire national. Enfin 2022 doit aussi déterminer l'enracinement durable de la Corse dans la République car, au regard de la gestion actuelle, l'autonomie serait, pour nous et les générations à venir, la ruine de la Corse. Nous devrons aussi définir une nouvelle politique écologique pour notre île avec un nouveau système de traitement des déchets car l'enfouissement est un mode de gestion de pays sous-développés et irrespectueux de l’environnement.
- La vague RN déferle sur la Corse depuis 2012 sans jamais se concrétiser sur une législative. Pensez-vous avoir vos chances aujourd’hui ?
- Je pense que nous avons passé un cap tant sur le plan national que local. Les gens ont pris conscience de la gravité de la situation. Les Corses souffrent ! Pour répondre à cela, nous avons un projet concret et adapté pour la Corse et les Corses. Il faut aussi savoir que, depuis 2015, le RN n'avait pas de fonctionnement normal dans l'île. François Filoni et Nathalie Antona ont restructuré la Fédération fin 2020. Aujourd'hui, nous avons une fédération forte, qui avance, en ordre de marche, avec un projet concret, complet et cohérent. Ce sont les fruits de 2 ans de travail sur le terrain.
- Vous vous présentez dans un fief nationaliste face à un député sortant grand favori. Comment comptez-vous faire entendre votre voix ?
- Comme vous avez pu le constater, Marine Le Pen a obtenu 58% des voix en Corse. Il y a une volonté de changement politique clair. Aujourd'hui, je suis le seul candidat dans la 1ère circonscription de Haute-Corse avec un projet viable et solide, qui pourra répondre aux attentes de nos concitoyens et à l'urgence sociale, mais également aux problèmes de la jeunesse et de l'environnement.
- Qui avez-vous choisi comme suppléante ?
- Ma suppléante est Laure Morati, Une jeune femme de 29 ans, assistante de direction au sein de l'entreprise familiale de ses parents. C'est une personne qui, comme beaucoup de jeunes Corses, ont connu les difficultés du terrain, des études, mais ont aussi été confrontés à la hausse des prix de la vie courante, de l'accès à la terre et bien d'autres choses. Elle est aussi investie dans la vie publique afin de changer véritablement les choses, et nous sommes pleinement au travail et au service de notre île.
- Comment se déroulera votre campagne ?
- Notre campagne est axée sur la rencontre avec nos concitoyens, et je sillonne les communes afin de connaître leurs difficultés. Ma volonté n'est pas de faire de la communication sur des problèmes humains qui sont graves, mais de redonner la parole à tous les déçus de la politique et au-delà. Je souhaite rassembler au sens large, non des partis politiques ou des clans, mais l’ensemble de nos concitoyens qui veulent que nous changions les choses.
- Quelles sont les mesures locales que vous défendrez si vous êtes élu ?
- Le pouvoir d'achat avec une proposition de loi afin de baisser les taxes sur les produits de première nécessité et une TVA à 5,5%. Un blocage des prix des carburants comme le prévoit la loi. L’augmentation des retraites et les indexer sur le coût de la vie car, en France, la retraite ne représente que 52% des derniers salaires perçus contre 70% en Italie et 80% en Espagne. La sécurité, avec une tolérance 0 pour la délinquance et une création de 40 000 places de prison sur l'ensemble du territoire. Ce qui permet 2 choses : d'abord la diminution de la délinquance, car les peines seront exécutées, et des conditions d'incarcérations plus humaines. L’emploi, puisque nous comptons 26 300 chômeurs en Corse et plus de 6 millions en France. Pour cela, nous proposons la préférence nationale qui consiste à l'accès aux prestations sociales, à l'emploi et au logement pour les Français en priorité. Nous assumons le choix de ne pas pouvoir accueillir toute la misère du monde dans un pays qui ne parvient plus à s'occuper de ses concitoyens correctement et notamment de ses anciens. Pour notre île, il faudra une zone franche qui conditionnera les exonérations de charges à l'embauche locale. Cela ramènera de l’équité dans le monde du travail. Enfin, nous souhaitons renforcer la langue Corse et ajouter 1 heure d'histoire de la Corse par semaine à l'emploi du temps de nos élèves insulaires.
- Quelle sera votre priorité en tant que député de la Corse ?
- D’abord d’être au service de nos concitoyens et défendre leurs intérêts en tout lieu et en tout temps. Ensuite, conserver l'identité que nous avons, protéger notre culture, notre patrimoine historique, protéger notre langue et notre terre qui font ce que nous sommes. Mais aussi porter la voix de la Corse à l'échelle nationale et au-delà, moderniser notre île tout en conservant notre part d'authenticité.
- Quelle est votre position concernant les négociations sur l'autonomie ouvertes par Emmanuel Macron ?
- Nous sommes ouverts à la discussion, mais je pense profondément qu'une décentralisation serait plus adaptée pour l'île. C'est une question institutionnelle importante et grave, qui doit faire l'objet d'un référendum, car, une fois de plus, la décision doit appartenir au peuple.
- Pensez-vous être au 2e tour ?
- Oui ! Car le message politique d'avril a été clair pour toute la classe politique : les Corses veulent la paix et le respect de leurs valeurs pour pouvoir construire l'avenir ensemble. C’est le sens de notre proposition : un concordat qui permettrait à la Corse un toilettage institutionnel dans le cadre de la République. Cette île serait alors dotée d’une Collectivité efficiente, et nous pourrions vivre dans l’unité qui est le fondement d’une nation.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Ma candidature s'inscrit dans la continuité de mon action publique auprès des plus démunis et des oubliés qui ont de plus en plus de mal à se nourrir, à se chauffer et même à se loger, mais aussi pour nos autres concitoyens qui rencontrent d'autres problèmes que celui du pouvoir d'achat. Voyant la misère s'installer de plus en plus en Corse, les commerçants ferment leurs rideaux pour cause de faillite, mais aussi la monopolisation des marchés corses et la pollution de notre île, je ne pouvais pas rester les bras croisés, être spectateur. Je me suis donc engagé sur le terrain depuis près de deux ans avec Marine Le Pen afin d'être acteur de la vie publique et de redonner un nouveau souffle d'espoir à nos concitoyens qui, je le sais, ont été énormément déçus de la politique.
- Quel est, pour vous, l'enjeu premier de ce scrutin ?
- Ces législatives vont être déterminantes pour l'avenir de la Corse et encore plus pour les 75 000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté, mais aussi pour les 26 300 personnes au chômage pour lesquelles j'ai une vive pensée et un profond respect. Je mettrai toute mon énergie à leur service afin de changer profondément les choses. Nous devrons aussi sauver notre modèle civilisationnel et familial qui est en danger et protéger nos compatriotes de la violence qui ne cesse d'augmenter sur l'ensemble du territoire national. Enfin 2022 doit aussi déterminer l'enracinement durable de la Corse dans la République car, au regard de la gestion actuelle, l'autonomie serait, pour nous et les générations à venir, la ruine de la Corse. Nous devrons aussi définir une nouvelle politique écologique pour notre île avec un nouveau système de traitement des déchets car l'enfouissement est un mode de gestion de pays sous-développés et irrespectueux de l’environnement.
- La vague RN déferle sur la Corse depuis 2012 sans jamais se concrétiser sur une législative. Pensez-vous avoir vos chances aujourd’hui ?
- Je pense que nous avons passé un cap tant sur le plan national que local. Les gens ont pris conscience de la gravité de la situation. Les Corses souffrent ! Pour répondre à cela, nous avons un projet concret et adapté pour la Corse et les Corses. Il faut aussi savoir que, depuis 2015, le RN n'avait pas de fonctionnement normal dans l'île. François Filoni et Nathalie Antona ont restructuré la Fédération fin 2020. Aujourd'hui, nous avons une fédération forte, qui avance, en ordre de marche, avec un projet concret, complet et cohérent. Ce sont les fruits de 2 ans de travail sur le terrain.
- Vous vous présentez dans un fief nationaliste face à un député sortant grand favori. Comment comptez-vous faire entendre votre voix ?
- Comme vous avez pu le constater, Marine Le Pen a obtenu 58% des voix en Corse. Il y a une volonté de changement politique clair. Aujourd'hui, je suis le seul candidat dans la 1ère circonscription de Haute-Corse avec un projet viable et solide, qui pourra répondre aux attentes de nos concitoyens et à l'urgence sociale, mais également aux problèmes de la jeunesse et de l'environnement.
- Qui avez-vous choisi comme suppléante ?
- Ma suppléante est Laure Morati, Une jeune femme de 29 ans, assistante de direction au sein de l'entreprise familiale de ses parents. C'est une personne qui, comme beaucoup de jeunes Corses, ont connu les difficultés du terrain, des études, mais ont aussi été confrontés à la hausse des prix de la vie courante, de l'accès à la terre et bien d'autres choses. Elle est aussi investie dans la vie publique afin de changer véritablement les choses, et nous sommes pleinement au travail et au service de notre île.
- Comment se déroulera votre campagne ?
- Notre campagne est axée sur la rencontre avec nos concitoyens, et je sillonne les communes afin de connaître leurs difficultés. Ma volonté n'est pas de faire de la communication sur des problèmes humains qui sont graves, mais de redonner la parole à tous les déçus de la politique et au-delà. Je souhaite rassembler au sens large, non des partis politiques ou des clans, mais l’ensemble de nos concitoyens qui veulent que nous changions les choses.
- Quelles sont les mesures locales que vous défendrez si vous êtes élu ?
- Le pouvoir d'achat avec une proposition de loi afin de baisser les taxes sur les produits de première nécessité et une TVA à 5,5%. Un blocage des prix des carburants comme le prévoit la loi. L’augmentation des retraites et les indexer sur le coût de la vie car, en France, la retraite ne représente que 52% des derniers salaires perçus contre 70% en Italie et 80% en Espagne. La sécurité, avec une tolérance 0 pour la délinquance et une création de 40 000 places de prison sur l'ensemble du territoire. Ce qui permet 2 choses : d'abord la diminution de la délinquance, car les peines seront exécutées, et des conditions d'incarcérations plus humaines. L’emploi, puisque nous comptons 26 300 chômeurs en Corse et plus de 6 millions en France. Pour cela, nous proposons la préférence nationale qui consiste à l'accès aux prestations sociales, à l'emploi et au logement pour les Français en priorité. Nous assumons le choix de ne pas pouvoir accueillir toute la misère du monde dans un pays qui ne parvient plus à s'occuper de ses concitoyens correctement et notamment de ses anciens. Pour notre île, il faudra une zone franche qui conditionnera les exonérations de charges à l'embauche locale. Cela ramènera de l’équité dans le monde du travail. Enfin, nous souhaitons renforcer la langue Corse et ajouter 1 heure d'histoire de la Corse par semaine à l'emploi du temps de nos élèves insulaires.
- Quelle sera votre priorité en tant que député de la Corse ?
- D’abord d’être au service de nos concitoyens et défendre leurs intérêts en tout lieu et en tout temps. Ensuite, conserver l'identité que nous avons, protéger notre culture, notre patrimoine historique, protéger notre langue et notre terre qui font ce que nous sommes. Mais aussi porter la voix de la Corse à l'échelle nationale et au-delà, moderniser notre île tout en conservant notre part d'authenticité.
- Quelle est votre position concernant les négociations sur l'autonomie ouvertes par Emmanuel Macron ?
- Nous sommes ouverts à la discussion, mais je pense profondément qu'une décentralisation serait plus adaptée pour l'île. C'est une question institutionnelle importante et grave, qui doit faire l'objet d'un référendum, car, une fois de plus, la décision doit appartenir au peuple.
- Pensez-vous être au 2e tour ?
- Oui ! Car le message politique d'avril a été clair pour toute la classe politique : les Corses veulent la paix et le respect de leurs valeurs pour pouvoir construire l'avenir ensemble. C’est le sens de notre proposition : un concordat qui permettrait à la Corse un toilettage institutionnel dans le cadre de la République. Cette île serait alors dotée d’une Collectivité efficiente, et nous pourrions vivre dans l’unité qui est le fondement d’une nation.
Propos recueillis par Nicole MARI.