Ajaccio : quel avenir pour les résidents de l'immeuble "Le Patio" ?

Les jours passent et les habitants de l'immeuble "Le Patio", situé sur le Boulevard Louis Campi, sont toujours loin de savoir quand ils pourront rentrer chez eux. Depuis l'effondrement d'un talus le 10 décembre dernier, les résidents ont dû trouver des solutions rarement confortables. Certains sont dans des logements sociaux, d'autres voient encore leur dossier en instruction. Quelques un sont chez des proches, ou relogés par le promoteur, mais seulement pour une durée indéterminée qui ne devrait pas aller au-delà du mois de mars, marquant le début des locations saisonnières.

Finalement, seuls les locataires ayant le "luxe" de pouvoir résilier leur bail pour retrouver un autre logement peuvent envisager l'avenir plus sereinement. Pour tous les autres, l'inquiétude montant, l'heure était aux explications, la semaine dernière. Après l'occupation du hall de l'immeuble, lundi 23 janvier, et un rassemblement devant l'hôtel de ville, le lendemain, ils ont finalement été reçus par les services de la Ville.

"Ça s'est très bien passé, assure Charles Dominici, directeur général des services (DGS) de la Ville d'Ajaccio. On a pris beaucoup de temps pour réexpliquer aux résidents les procédures, car ils avaient surtout besoin de les comprendre, ainsi que de savoir quelles étaient les responsabilités et le calendrier de chacun."

Même son de cloche, effectivement, chez la délégation du Patio. "Nous avons tous pu poser des questions, se réjouissait Thierry, porte-parole des résidents. A la suite de la réponse du bureau d'études de la mairie, il faudra désormais attendre la levée des scellés, d'ici les prochains jours."

Si la juge d'instruction l'ordonne - comme attendu - en ce début de mois de février, deux nouvelles études pourraient être menées ainsi que des travaux de confortement, lancés. "Le rapport de Fondasol indique que l'immeuble n'était pas sécurisé et qu'il faut continuer de faire des études géotechniques avant de passer à une phase de travaux de confortements, précise-t-on du côté de la mairie. La prochaine intervention de la Ville sera à la fin, la vérification que les travaux ont été fait en conformité, afin de lever l'arrêté de péril pour que les gens puissent retourner dans leur immeuble."

Mais d'ici-là, reste à gérer la problématique du quotidien des résidents. Menaces sur les gardes d'enfants pour certains parents, débrouillardise en l'absence des véhicules coincés dans les garages ou encore logements sociaux non meublés aux tarifs allant jusqu'à 1200€, alourdissent la facture des habitants. 

La Communauté d'Agglomération du Pays Ajaccien (CAPA), via son Centre Intercommunal d'Action Sociale (CIAS), prend le sujet au sérieux et accompagne les victimes de cet évacuation dans leurs démarches quotidiennes.