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Ajaccio : Charles-Antoine Casanova, maire de Guargualè, victime de l'accident de Campo dell'Oro


le Lundi 29 Août 2016 à 10:47

Charles-Antoine Casanova, maire de Guargualè, est la victime de l'accident qui s'est produit ce lundi matin dans la courbe de Campo dell'Oro à l'entrée d'Ajaccio. C'est lui qui, en effet, était au guidon de la moto au moment de l'accident. Malgré tous les soins qui lui ont été prodigués sur place puis au centre hospitalier de la Miséricorde il n'a pu être ramené à la vie.



Ajaccio : Charles-Antoine Casanova, maire de Guargualè, victime de l'accident de Campo dell'Oro

Charles-Antoine Casanova, 52 ans, était un homme attaché à sa terre. A sa région. A sa commune. Aux siens. 
Le maire de Guargualè, Marianne d'Or en 2012 pour le civisme, était un homme qui avait son franc-parler.
Il n’était pas rare de l’entendre dire sa façon de penser sur les péripéties qui ont agité la droite corse, au sein de laquelle il se situait, même s’il se disait « avant tout régionaliste et fier de l’être ».
Plus récemment, il s’était exprimé sans détour au lendemain des événements de Siscu,  Il ne s’était pas fait que des amis, même si nombre d’insulaires l’avaient soutenu. Après ses propos qualifiés de « polémiques » nos confrères de Breizh-info.com   l’avaient sollicité pour une interview. Il avait répondu de la même façonn  directement, aux questions de notre confrère Yann Vallerie.  pour ce qui fut, sans doute, sa dernière interview,   


Breizh-info : Monsieur le maire, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs Bretons ?
Charles-Antoine Casanova :  Je suis Charles-Antoine  Casanova maire de la commune de Guarguale depuis plus de 25 ans, fonctionnaire  territorial au conseil départemental de la Corse-du-Sud. Profondément humaniste et régionaliste convaincu.


Breizh-info.com :  Vous faites actuellement le « Buzz » sur Internet suite à vos déclarations après la rixe de Sisco ! Expliquez nous ce qui s’est passé A Sisco et maintenez vous vos propos ?
Charles-Antoine Casanova :  Le buzz ne veut rien dire du tout pour moi, j’aurais préféré que le buzz soit fait par tous les élus de Corse parlant d’une seule voix, hélas cela n’a pas été le cas. Seules trois élues ont soutenu ma démarche, trois femmes que je me dois de citer, Stephanie Grimaldi, Mattei Joselyne Mattei-Fazi et Christelle Combette ; les hommes devaient être en vacances
Pour la suite de votre question, bien entendu je maintiens  ce que j’ai dit. Mais il faut tout remettre dans son contexte et puisque vous m’en donnez l’occasion je vous en remercie. C’est parti dans la confusion générale, on nous a annoncé dans un premier temps que les maghrébins ayant attaqué les gosses étaient des habitants de Sisco.
C’est pour cela que par mesure  de sécurité et pour apaiser les esprits, sachant que les parents des jeunes partaient en découdre avec ceux qui avaient tabassé leurs enfants, accompagnés d’une grande partie de la population du village.  
J’ai donc conseillé à Monsieur le maire de Sisco  de faire partir ces familles de son  village pour éviter le pire. Il s’est avéré dans la soirée, que ceux qui ont voulu privatiser la plage de Sisco étaient  en fait des habitants de Lupino.(quartier de Bastia).  
Malheureusement le déchaînement médiatique des gauchos bobos d’une part, des anti-corses et des associations d’autre part m’ont empêché de m’expliquer.  
J’ai reçu une avalanche de messages insultants et des appels anonymes menaçants. J’ai été traité de raciste, de nazi, de sale facho, ma famille a été salie et moi menacé de mort. Voyez par vous mêmes qui sont les vrais racistes. Mais ils ne m’impressionnent pas, je reste droit dans mes bottes , je suis fidèle à mes valeurs et à mes convictions, j’ai défendu nos enfants et je continuerai à le faire, avec encore plus de force car le peuple dans un merveilleux élan de solidarité m’a apporté son soutien massif.  
Breizh-info.com : Quelles sont les réactions de la part du parti les Républicains, dont il est dit que vous êtes membre ?
Charles-Antoine Casanova : Je ne peux vous répondre au nom de ce parti,  je n’ai jamais  adhéré au parti les Républicains, cela est encore une extrapolation de journalistes biens informés ou peut être une erreur savamment dirigée . Je suis sans étiquette mon parti c’est la Corse, je suis régionaliste et fier de l’être.


Breizh-info.com : comment cohabitent les Maghrébins avec les Corses sur votre île ?
Charles-Antoine Casanova : La cohabitation se déroule très bien il ne s’agit même pas de cohabitation ils vivent en Corse en harmonie, avec ce que notre île offre. Il y a rarement d’incidents liés au racisme et  le peu qu’il y en a est monté en épingle par les vrais racistes anti-corses. La majorité des maghrébins de Corse est intégrée, elle vit notre île comme nous la vivons. Dans le respect mutuel et fraternel.


Breizh-info.com : Vu de Bretagne il apparaît que seuls les Corses réagissent physiquement lorsqu’ils sont attaqués comme à Sisco ; comment voyez-vous l’évolution des choses  en France ?Charles-Antoine Casanova : Si seule la Bretagne remarque que les Corses réagissent physiquement aux attaques barbares c’est triste pour nous car la France serait réduite  à la Bretagne mais flatteur pour vous puisque cela veut dire que vous êtes conscient du danger et témoin de la transformation de notre pays qu’est la France. Un pays détourné de la laïcité et presque confus d’être une terre pourvue d’églises.
Il faudrait presque s’excuser de ne pas connaître la religion islamique.  
Si les Corses réagissent physiquement c’est premièrement parce qu’ils sont attaqués physiquement ; nous ne sommes pas passifs et sommes plus attentifs et réactifs à la montée en puissance de groupes fanatiques religieux malheureusement trop bien structurés et étoffés chaque jour de nouveaux fidèles.  
Pourtant nous avons les mêmes informations, les mêmes images et les mêmes témoignages.  Nous sommes révoltés par  ces massacres d’innocents assassinés ; le fil est tendu entre la propagande et le passage à l’acte.  
Je suis pessimiste pour l’avenir de la France ; il n’y a pas assez d’appel à la vigilance et des mesures fortes doivent être prises. Les gouvernements sont plus aptes que moi à trouver des solutions qui nous permettraient de ne plus vivre de telles horreurs.  
Mais là aussi le pessimisme est grandissant, et cela encore la Corse et les Corses l’on bien compris ; ce gouvernement ne nous protège pas , alors nous sommes obligés de nous protéger nous-mêmes et de nous défendre contre toute attaque d’où qu’elle vienne.  
Certains appellent cela du racisme, personnellement j’appelle ça de la légitime défense.  
Propos recueillis par Yann Vallerie  





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