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Agora de la santé pour promouvoir le « bien manger » et le « bien bouger » en Corse


Rose Casado le Lundi 20 Mai 2024 à 07:43

Du 14 au 24 mai, l’ARS Corse et ses partenaires organisent l’Agora de la santé, afin de promouvoir le « bien manger » et le « bien bouger ». Pour ce faire, ateliers, conférences et rencontres sont organisés partout à travers l’île.



Conférence Agora de Corse, jeudi 16 mai 2024.
Conférence Agora de Corse, jeudi 16 mai 2024.
Au lendemain du passage de la flamme olympique sur l’île, l’ARS et ses nombreux partenaires ont inauguré Agora, un événement regroupant de multiples activités à travers la Corse, visant à mettre le « bien manger » et le « bien bouger » à l’honneur, et lutter contre la sédentarité. Ainsi, du 14 au 24 mai, villes et villages revêtent les couleurs du bien-être. « Dans le cadre de l’année olympique, c’est un bon moment pour mettre en évidence l’enjeu de l’alimentation et de l’activité physique pour la santé », confie Marie-Hélène Lecenne, directrice générale de l’Agence Régionale de Santé de Corse. Et pour cause, selon le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, 37% des 6-10 ans et 73% des 11-17 ans n’atteignent pas les standards d’activité physique recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le ministère assure également que 50% des adultes français sont en surpoids. Si rien n’est fait, le pourcentage pourrait monter à 70 d’ici à 2050. Marie-Hélène Lecenne précise qu’« en Corse, il y a une proportion importante de malades chroniques, donc agir en amont, c’est essayer de diminuer cette augmentation ».

« Parler du sujet au public le plus large possible »

L’Agora de Corse se veut préventive, mais souhaite également informer sur la rémission. « [Le bien manger et le bien être] ont un impact important, tant sur la prévention, que sur la rémission, après qu’on a eu un cancer, un problème cardiorespiratoire… », précise la directrice générale de l’Agence Régionale de Santé de Corse.
Ces interventions panachées sur l’ensemble du territoire corse servent dans le même temps à pointer l’aspect « bien-être » que confère une bonne hygiène de vie. « Le côté bien-être entre en jeu également. Jouer sur le corps entraine aussi le bien-être psychique. Pour nous, c’est une manière de parler du sujet au public le plus large possible », assure-t-elle.

Mise en lumière des acteurs territoriaux

Marie-Hélène Lecenne explique qu’à travers l’Agora, l’ARS et ses partenaires ont « souhaité mettre toutes les initiatives du territoire en évidence, qui sont nombreuses ». À travers cette initiative, il est question de montrer au peuple corse, que des structures existent pour les accompagner dans leur changement d’alimentation – prescrite ou non par un médecin -, ou leur volonté de pratiquer une activité physique. « Lorsqu’on touche au comportement des gens, on a besoin d‘appui, d’être accompagné, puisque ce n’est pas évident » convient-elle.
De plus, la Corse fait face à un vieillissement de la population. Ainsi, « le choix a été fait avec l’État et la Collectivité de Corse, de maintenir à domicile le plus de personnes âgées possible » , rappelle-t-elle, « Mais cela suppose d’agir auprès d’eux en termes de prévention. Plus les personnes âgées vont avoir une alimentation équilibrée, et une activité physique régulière, mieux elles se sentiront, plus tard arrivera la dépendance ».

Une volonté d’inclusivité

Au cours de l’Agora de Corse, « le volet du handicap est également traité ». Plusieurs structures dédiées à l’accès au sport des personnes en situation de handicap prennent la parole. C’est notamment le cas du Karaté Club de Borgo. Ce dojo propose la discipline du Para Karaté, et informe sur l’accessibilité au sport durant l’événement. « Il y a une question du regard que l’on porte sur le handicap. Leur permettre d’avoir accès à une activité physique en extérieur, c’est une façon de les connecter à la vie sociale. C’est une véritable démarche d’inclusivité », rappelle Marie-Hélène Lecenne. D’après une étude menée par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, 47 % seulement des personnes en situation de handicap pratiquent une activité sportive régulière alors que 70 % se disent intéressées par le sport.
Ainsi, la directrice générale de l’Agence Régionale de Santé de Corse l’assure : « En Corse, comprendre l’importance de l’activité physique et de la bonne alimentation pourrait amener plus de marcheurs, plus de respect des 30 minutes d’activité physique quotidienne. C’est ce qui détermine la santé de demain. »