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ACA -Rennes : Le club ne décolère pas


le Dimanche 23 Décembre 2012 à 16:25

Après les faits de jeu, et les menaces visiblement proférées par le corps arbitral, l'ACA a décidé de ne pas se laisser piétiner par M. Buquet. En effet, via le site officiel, Alain Orsoni et Thierry Debès, l'entraîneur des gardiens, ont crié leur colère concernant le déroulement de la rencontre, interrompue pendant dix minutes, pour des incidents somme toute mineurs, et surtout loin d'être exceptionnels. L'ACA a déjà déposé une réserve, mais ne va peut-être pas s'arrêter là.



Un quatrième arbitre aux talents de poète...

Ni les Acéistes ni les Rennais n'ont compris pourquoi Mr Buquet a interrompu la rencontre (photo RMC Sports)
Ni les Acéistes ni les Rennais n'ont compris pourquoi Mr Buquet a interrompu la rencontre (photo RMC Sports)
L'histoire va encore faire couler de l'encre. Quelques jours seulement après le bras de fer entre le Sporting et la commission Garibian, voici de nouveau le football Corse victime de l'incompétence et de l'ingérence des instances footballistiques. L'ACA a, samedi soir, encore fait les frais du cancer qui ronge le football à échelle nationale. Outre les erreurs ponctuelles durant le jeu, qui ont, elles aussi, handicapé les Ajacciens et contribué à ternir un peu plus la rencontre, il y a des scènes, des attitudes, des propos de la part d'officiels qui font froid dans le dos.
A la mi-temps du match, les deux capitaines ont été convoqués, suite à la décision tirée par les cheveux d'accorder un coup-franc, synonyme de but, aux Rennais. Rien de très révoltant, bien au contraire. Mais alors que Mr Buquet venait de pénétrer dans le vestiaire des Ajacciens, il s'est vraisemblablement emporté dans un excès de rage provocatrice, et aurait menacé de faire dégénérer le match : 
«C'est scandaleux ce qui est arrivé !, s'est exprimé A. Orsoni. Je ne remets pas en question la victoire de Rennes et je les en félicite. Je dis simplement qu'on nous sort une loi que personne ne connaissait. L'arbitre siffle coup franc après 15 secondes de réflexion. En outre, on est venu me voir à la pause en disant: «On va vous foutre la pagaille !» Et j'ai des témoins. Ensuite, il interrompt le match 10 minutes pour des raisons que tout le monde ignore. Enfin, quand on dit que l'on va déposer des réserves parce que le coup franc a été frappé directement, on nous dit que c'est trop tard car le match a été arrêté !»

Titi Debès monte au créneau

Des propos et un sentiment d'injustice et de révolte que partage tout le club. A l'image de Thierry Debès, qui a confirmé les déclarations de son président, c'est le club entier qui a été visé et touché, et qui aujourd'hui s'indigne.
Interrogé sur les ondes de la radio RMC après le match, l'entraineur des gardiens, et ancien goal émérite de l'ACA n'a pas mâché ses mots : 
« Tous les membres du banc sont témoins. Le 2e but rennais arrive après un coup-franc très litigieux pour Rennes, avec une main involontaire de Bouhours. Je vais voir le 4e arbitre en étant pas très content. Il me tutoie en me disant : « Tu la fermes ». Devant tout le monde, il me dit : « On va vous mettre le bordel ce soir. C’est ce que vous cherchez, on va vous le mettre. » Il y a 10 témoins sur le banc. C’est assez surprenant pour un 4e arbitre de parler comme ça. Ce soir, il n’y a pas de problème, Rennes est meilleur que nous. Je pense qu’il y a un minimum de politesse à avoir de la part des arbitres. Nous, on essaye de faire des efforts. Quand on est agressé comme ça, ça surprend tout le monde. C’est pour ça que le président était énervé à la fin. Ça m’a semblé très bizarre de nous parler comme ça. Nous, on a interprété les propos : ‘’Ne vous inquiétez pas en 2e mi-temps, on va tout siffler contre vous.’’»

Réserve et réclamations... et après?

"Quand vous avez un quatuor arbitral, et un assistant qui dit à Thierry Debès "On va vous mettre le bordel", le tout en cachant son micro, on peut le féliciter, car il a tenu parole. Malheureusement, quand on veut faire des réclamations, on ne peut pas, parce que le match avait été interrompu. Où ils étaient de parti pris, et dans ce cas, bravo, ils ont fait ce qu'ils voulaient, ou ils étaient incompétents, et là c'est grave. Parce qu'ils ont pourri ce match ! L'ACA a fait des réclamations et des réserves sur la feuille de match, mais vous savez bien que..."
C'est en outre ce qu'a déclaré Alain Orsoni sur la Webt TV du club. Très remonté, le président Ajaccien n'a lui non plus pas fait de langue de bois, ce qui est tout à son honneur. 
Mais maintenant, que va-t-il se passer? Va-t-on avoir la surprise du siècle, et voir des arbitres se repentir de leurs écarts de conduite et de leurs erreurs? Va-t-on voir la commission Garibian invalider le coup-franc joué lui aussi en détournement du règlement? Donnera-t-on le match à rejouer?
Nous savons tous qu'il n'en sera rien. Et qu'il en sera toujours ainsi. Il ne reste plus qu'à attendre avec fébrilité le jugement de cette rencontre rocambolesque, et à faire des pronostics sur les sanctions à venir. 
"Par contre, conclut Alain Orsoni,  je me félicite de la victoire de Bastia ce soir, vous voyez ce que je veux dire?"





Commentaires

1.Posté par Roger GIORDANO ( Corti ) le 24/12/2012 08:15 (depuis mobile)
Je pense que je ne vous apprendrez rien mais je trouve purement et simplement scandaleux ces propos qui ternissent le sport et ce parti pris. Un arbitre doit être impartial mais cela commence à bien faire. Soutien inconditionnel à M. Alain Orsoni.