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343 700 habitants : en Corse, la population continue de grandir


M.V. le Jeudi 29 Décembre 2022 à 13:22

On connaît le nouveau nombre d’habitants officiel de Corse d’après les chiffres de population légale diffusés par l’Insee ce jeudi 29 décembre. L'ile, qui gagne chaque année 1,0 % d’habitants en plus, est la région métropolitaine qui enregistre la plus forte croissance démographique



Photo illustration. Michel Luccioni
Photo illustration. Michel Luccioni
La population corse continue d'augmenter à un rythme de plus en plus soutenu. C'est ce qui ressort de la dernière étude publiée jeudi par l'Insee. Entre 2014 et 2020, le nombre d'habitants a augmenté en moyenne de 1%, contre le 0,3% au niveau national. Cette dynamique démographique, qui fait de la Corse la région de France métropolitaine où la population augmente le plus fortement, est tirée exclusivement par l’apport migratoire, le solde naturel étant déficitaire.

343 700 habitants au 1er janvier 2020
Au 1er janvier 2020, 343 700 habitants résident en Corse. Avec 19 500 personnes supplémentaires depuis 2014, la population augmente de 1,0 % par an en moyenne. Le département de la Haute-Corse reste le plus peuplé. Il totalise 182 885 habitants contre 160 815 en Corse-du-sud. Pour autant, la population évolue au même rythme au cours des six dernières années dans les deux départements. Leur croissance démographique les positionne à la sixième et septième position derrière l’Héraut, la Gironde, la Loire-Atlantique, la Haute-Garonne (1,2 %) et la Haute-Savoie (1,1 %).

Une population qui vient de l'extérieur
L’essor de la population insulaire repose uniquement sur un solde migratoire  excédentaire (+ 3 500 habitants par an depuis 2014). L’arrivée de nouveaux habitants contribue ainsi à une croissance de la population de + 1,04 % en moyenne annuelle en Corse, devant l’Occitanie (0,7 %) et la Nouvelle-Aquitaine (0,6 %).
En revanche, le déficit naturel freine ce dynamisme : l’île enregistre plus de décès que de naissances depuis 2013. La variation démographique due au solde naturel  est donc négative sur l’île (- 0,07 % par an au cours des six dernières années) alors qu’elle est positive en France métropolitaine (+ 0,2 %). Seules la Bourgogne-Franche-Comté et la Nouvelle-Aquitaine ont également un nombre de décès supérieur à celui des naissances.

Ajaccio, Bastia et Calvi très dynamiques
Parmi les sept aires d’attractions des villes (AAV), celles d’Ajaccio, Bastia et Calvi sont les plus dynamiques. Leur population croît plus fortement qu’en moyenne régionale. Au cours des six dernières années, huit habitants supplémentaires sur dix résident dans ces territoires.
D’une part, dans l’AAV d’Ajaccio, la population augmente davantage dans les communes péri-urbaines où le déficit naturel marqué est compensé par un excédent migratoire supérieur. Au sein de cette couronne, 71 % des nouveaux habitants résidaient déjà en Corse et parmi eux 44 % sont d’anciens ajacciens.
D’autre part, la population de l’AAV de Bastia évolue également du fait de l’apport migratoire, le solde naturel étant nul (autant de naissances que de décès). Cet excédent migratoire est plus important encore dans la ville pôle qui tire la croissance démographique de l’aire. Parmi ces néo-bastiais, 57 % habitaient déjà en Corse, dont la moitié dans la couronne périphérique bastiaise.
Enfin, dans l’AAV de Calvi, le dynamisme démographique est porté à la fois par un solde migratoire excédentaire (+ 0,8 %) mais aussi par un solde naturel positif important dans la ville pôle (+ 0,6 %). En périphérie, l’essor démographique repose uniquement sur un apport migratoire plus important (+ 1,3 %).

Une population majoritairement urbaine
La population augmente plus lentement qu’en moyenne régionale entre 2014 et 2020 dans les aires de Porto-Vecchio (+ 0,2 %), de Corte (+ 0,3 %), d’Île-Rousse (+ 0,3 %) et de Propriano (+ 0,4 %). Ces quatre territoires rassemblent 15 % de la population insulaire.

La population de l’aire de Porto-Vecchio est celle qui augmente le moins durant la période. Pourtant, cette AAV est la seule dans laquelle le solde naturel est positif dans la ville centre comme en périphérie. Le solde migratoire déficitaire de la ville pôle (- 1,5 %) ralentit la croissance démographique du territoire. Néanmoins, les communes de la couronne accueillent des nouveaux habitants à un rythme soutenu (+ 1,1 %).

Dans les autres AAV, dont celle de Corte en particulier, le solde naturel est négatif et le solde migratoire est plus faible qu’en moyenne régionale aussi bien dans la ville pôle qu’en périphérie.

Dans l’aire d’Île-Rousse, l’excédent de décès sur les naissances ralentit l’essor démographique, la commune pôle enregistre de surcroît plus de départs que d’arrivées de population.

Dans l’aire de Propriano, seules les communes de la couronne ont un solde naturel négatif, celles du centre ayant un solde nul. Cependant, l’apport migratoire est globalement inférieur de moitié à la moyenne régionale.


Enfin, les communes situées hors des aires d’attraction des villes accueillent 1 350 nouveaux résidents en six ans. Leur essor démographique est deux fois moins élevé qu’en moyenne régionale. Ces 104 communes représentent 14 % de la population de l’île en 2020. Ce sont pour la plupart de petites communes rurales éloignées des bassins d’emplois, des équipements et des services, et donc moins attractives (solde migratoire de + 0,7 %). Mais surtout, le déficit des naissances sur les décès freine leur évolution.