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FemuQuì : Continuer à avoir un impact social sur la société corse


le Samedi 29 Septembre 2018 à 21:02

FemuQuì SA, le fonds d'investissement des entreprises corses, va bien. Et fait tout pour aller de l'avant. C'est le message, fort, qu'a fait passer Sébastien Simoni, son président à l'occasion de l'assemblée générale qui s'est tenue samedi après-midi au Parc Galea.



L'équipe de FemuQuì SA rassemblée autour de Sébastien Simoni
L'équipe de FemuQuì SA rassemblée autour de Sébastien Simoni
Que faut-il en retenir ?
"Depuis maintenant trois ans, nous poursuivons deux objectifs concrets : augmenter la surface financière de FemuQuì, et favoriser l’investissement dans l’innovation" a expliqué Sébastien Simoni aux actionnaires de FemuQuì.
"Sur ce plan 2015, FemuQuì représentait en 1975 un peu plus de 5 millions d’euros. D’ici fin 2018, les fonds sous gestion de la filiale FemuQuì Ventures atteindront 20 millions d’euros, soit une croissance de près de 400%" s'est félicité le président du conseil d'administration.
"Cette belle progression résulte de l’immense travail accompli par l'équipe de gestion de FemuQuì Ventures auprès des réseaux de gestionnaires de patrimoine et des banques, travail d’autant plus louable que le marché des Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) est compétitif et encombré."
Pour Sébastien Simoni la croissance des fonds gérés est fondamentale, car "elle impacte directement la taille des investissements unitaires dans les entreprises que nous accompagnons. Ainsi la fourchette haute de nos investissements est-elle passée de 500.000 euros à 1,5 millions d’euros, et même au-delà en cas de co-investissement".



10 millions d'euros pour générer une centaine d'emplois
Et cette nouvelle donne "permet à FemuQuì de retrouver sa position de leader dans les tours de table, et donc de se replacer au centre du marché insulaire. L’objectif final étant de créer un effet de levier optimal sur l’emploi en Corse."
En effet, si jusqu’à présent la priorité a été donnée à la constitution de réseaux de collecte de l’épargne, préalable nécessaire, "les années 2019 et 2020 seront davantage axées sur l’investissement, avec une enveloppe d’une dizaine de millions d’euros à investir, afin de générer plus d’une centaine d’emplois. Ces investissements concerneront tous les secteurs d’activité, avec une attention particulière pour les investissements créateurs d’emploi et/ou ayant une composante innovation" insiste le président de
FemuQuì 


"Mais FemuQuì souhaite aussi jouer un rôle durable et prépondérant dans le financement de l'innovation, loin des effets de mode" affirme Sébastien Simoni qui rappelle que le retard de la Corse en matière de financement de l’innovation est conséquent : "seulement 0,4% de la richesse annuelle créée en Corse est consacrée aux investissements de recherche et développement, contre 2,2% en moyenne en France. Cela représente en Corse un effectif de 350 personnes impliquées dans des activités liées à l’innovation, alors que si la Corse se situait à la moyenne française, cet effectif serait de 2 500 personnes"


Un cadre fiscal spécifique pour encourager l’innovation en Corse
Mais la tâche du président de FemuQuì et de toute son équipe ne se limite pas à ces seuls objectifs.
"Au cours des trois dernières années, nous avons mené un travail d’explication auprès des gouvernements successifs sur la nécessité de mettre en place un cadre fiscal spécifique pour encourager l’innovation en Corse. Ce travail a d’ailleurs été relayé par les parlementaires corses de tous bords politiques depuis 2015."
A
FemuQuì tout le monde en est conscient : "le défi est de taille, mais il existe une opportunité de transformation réelle, concrète, saisissable. Nous sommes convaincus que la fiscalité constitue un levier d’action pertinent. Nous appelons de nos vœux la création d’une fiscalité de l’innovation adaptée, en rupture avec la logique de dépendance économique de l’île. Il s’agirait alors de favoriser les investissements dans le capital humain, afin d’enrayer l’exode des profils scientifiques et techniques, découragés par le manque d’opportunités sur le marché du travail local. L’ambition est donc de retenir ce capital humain sur le territoire, pour qu’il crée de la valeur ajoutée et génère des recettes fiscales.

Nous avons bon espoir d’obtenir un alignement du régime fiscal de la Corse avec celui des départements d’outre-mer. Concrètement, cette évolution impliquerait une majoration des taux de crédit d’impôt au titre des dépenses de recherche et d'innovation : de 30% à 50% pour les dépenses de recherche, et de 20% à 40% pour les dépenses d'innovation"  affirme Sébastien Simoni.


Un nouvel outil pour accompagner les entrepreneurs de l’innovation.
Le président de FemuQuì n'a pas manqué, in fine, de préciser que le fonds d'investissement disposera prochainement d’un nouvel outil pour accompagner les entrepreneurs de l’innovation.
"La Collectivité de Corse, à travers l’Agence de Développement Économique de la Corse (ADEC), a confié par appel d’offres, à FemuQuì Ventures, la gestion d’un fonds dédié à l'innovation de 4 millions d’euros provenant du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). Ce fonds d’amorçage est destiné à financer des projets innovants dans une phase précoce. Beaucoup de régions européennes ont recours à ce type d’outil dans le but de fixer les jeunes entreprises sur leurs territoires."

C'est ce qui fait dire à Sébastien Simoni, confiant, que "sous les effets conjugués d’une majoration des incitations fiscales liées à la recherche et à l’innovation, et de la mise à disposition de fonds dédiés à l’amorçage, la Corse pourrait devenir une destination privilégiée pour les jeunes entrepreneurs au démarrage de leur startup. Nos efforts vont clairement dans le sens d’un meilleur positionnement de la Corse parmi les territoires pro-innovation à l’échelle européenne."


En vidéo les explications supplémentaires de Sébastien Simoni et Ghjuvan'Carlu Simeoni