
Le tribunal correctionnel d’Ajaccio a prononcé, ce vendredi matin, des peines allant de deux à cinq ans de prison contre les onze prévenus poursuivis dans une affaire de trafic de stupéfiants. À l’issue d’un procès de trois jours, les juges ont reconnu les prévenus coupables d’avoir alimenté un réseau de revente de cannabis et de cocaïne entre janvier et juin 2023, principalement autour des établissements de nuit du bassin ajaccien.
À l’origine de l’affaire, un renseignement anonyme. L’enquête, confiée à l’Office anti-stupéfiants (OFAST) et à la Direction
interdépartementale de la police nationale, avait permis d’identifier une organisation active entre Propriano, Ajaccio, Bastia et Marseille. Grâce à des surveillances physiques, des géolocalisations et des écoutes téléphoniques, les enquêteurs avaient mis en lumière de nombreux allers-retours et des transferts suspects, notamment de numéraires et de colis, des bijoux ainsi que plusieurs éléments attestant de l'organisation logistique du trafic.
Sur les onze prévenus, quatre comparaissaient détenus : Dominique Roghi, Hamine Sahki, Adel Ouali et Florent Micheli. Le tribunal correctionnel a prononcé des peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement à leur encontre. Dominique Roghi a écopé de la peine la plus lourde avec cinq ans de prison ferme, suivi de Hamine Sahki et Florent Micheli - trois ans chacun - et d’Adel Ouali, deux ans. D’autres prévenus, initialement jugés libres, ont été incarcérés à l’audience, parmi eux : David Amarai, Lisandru Miniconi et Pierre-Ange Raffali, chacun condamné à trois ans d’emprisonnement.
Dans un communiqué diffusé ce vendredi, le procureur de la République d’Ajaccio, Nicolas Septe, a souligné que les débats avaient révélé « l’ampleur et la structuration » du trafic, rappelant l’impératif pour les services de l’État de poursuivre sans relâche le démantèlement de ces filières d’acheminement de cocaïne entre le continent et la Corse.