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Saeta : la mer qu'on voit danser !


Paba le Mercredi 13 Mai 2020 à 21:42

"Saeta", c'est le billet d'humeur de CNI . Vous le retrouverez régulièrement sur notre site en fonction de l’actualité et des sentiments qu’elle inspire à l’auteur de notre rubrique



Saeta : la mer qu'on voit danser !
Depuis lundi, des voix s’élèvent et des mouvements d’humeur se développent à la vitesse grand V dans les régions de bord de mer. Cela nous concerne bien évidement puisque nous sommes une île entourée d’eau…
Tout cela pour défendre la réouverture des plages à la fin du confinement. Puisque c’est la fin de la « guerre », on doit pouvoir fréquenter de nouveau la plage. Les commerçants ont tout à fait raison de pousser des « gueulantes » car si ça continue de la sorte, les commerces vont fermer, c’est inéluctable. Tout le monde tire la langue y compris le simple citoyen qui se voit interdire sa « bronzette » quotidienne sous prétexte de cette priorité à la santé publique sur la liberté de circuler. La-haut, ils estiment que les plages sont des endroits propices aux rassemblements et incitent les citoyens à mal se comporter…Comme s’ils étaient en vacances!
De la Réunion à la Corse, de la Bretagne à la côte Basque, les gens affichent leur ras-le-bol et ne se privent pas de le dire voire de l’écrire sous forme de pétition pour la réouverture du littoral.  En Corse comme ailleurs, les élus ont pris les devants et se sont adressés aux préfets pour tenter de trouver la meilleure solution afin d’accéder au rivage. D’autant que la couleur verte est affichée sur toutes les cartes télévisées. Espérance quand tu nous tiens !
Comme s’il n’était pas possible de mieux respecter les consignes de sécurité sur la plage que dans les rues de la ville. Alors, dans ces conditions, adieu les touristes, adieu la saison, voilà la faillite qui approche à grands pas…Sous le chaud soleil de mai.
Il semble bien que les plus hautes autorités, bien calées dans leurs confortables fauteuils, ne semblent pas comprendre que les plages ne sont pas seulement la destination touristique par excellence. C’est important certes, chacun en est conscient. Mais alors, que dire des gens qui vivent au bord de mer à l’année ? Quantité négligeable ? Le pouvoir central est une vieille habitude française qui entraîne souvent des désagréments que les pouvoirs locaux ont du mal à comprendre. On a pu le constater au fil des années et plus encore ces jours-ci.
Il y a quelques décennies, un ministre de la Jeunesse et des Sports, lors d’une visite en Corse, s’est approché d’une délégation d’enseignants  réclamant, banderoles à l’appui, la construction d’une piscine.
Qu’a répondu le ministre ?
« Chers amis, vous avez la mer ! »
Lampat’ in mare o scimo !
Paba