Les députés devant la centrale de Poissy.
"On leur refuse un droit à l'avenir", ont dénoncé, jeudi après-midi, une quinzaine de parlementaires qui se sont entretenus avec Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, tous deux incarcérés à la maison centrale de Poissy, dans les Yvelines, et qui demandent à être rapprochés en Corse. Condamnés en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio, les deux hommes, respectivement âgés de 63 ans et de 62 ans, sont "épuisés nerveusement et psychologiquement", s'est ému Bruno Questel, député LREM de l'Eure, lors d'un point presse à l'issue de cette rencontre qualifiée de "symbolique". Ugo Bernalicis, député LFI du Nord, s'est également dit "bouleversé" par l'entretien avec ces deux hommes "enfermés là depuis 23 ans". La quinzaine de parlementaires de différentes couleurs politiques, qui se sont rendus à Poissy à la demande des députés nationalistes corses, ont, tous, signé, en décembre dernier, une tribune dans le quotidien Le Monde pour appeler à l'application du droit et au rapprochement, dans une prison corse, en l'occurence Borgo, des deux hommes et d'Yvan Colonna, qui est, pour sa part, détenu à la centrales d'Arles dans les Bouches-du-Rhône. "Maintenir le statut de Détenu particulièrement signalé (DPS) de ces trois personnes vise uniquement à interdire leur rapprochement" au sein du centre pénitentiaire de Borgo, "car celui-ci n’est pas habilité à accueillir ce type de détenus", pouvait-on lire dans cette tribune.
Une double peine
La nouvelle demande de levée de statut de DPS de Pierre Alessandri, déposée en novembre dernier, n'a toujours été examinée par le Premier ministre, en dépit des délais imposés par la loi. Alain Ferrandi vient, quant à lui, de déposer une nouvelle demande de liberté conditionnelle qui a été examinée, cette même journée, par le tribunal de l'application des peines antiterroristes. Le jugement a été mis en délibéré au 24 février prochain. "On pousse trop loin la subjectivité en leur refusant un droit à l'avenir", a déclaré Bruno Questel à l'AFP, rappelant le comportement irréprochable en détention de Pierre Alessandri et d'Alain Ferrandi. Cette "vengeance d'Etat nie leur droit à la réinsertion", a dénoncé le député de Corte-Balagne, Jean-Felix Acquaviva, pointant du doigt l'éloignement familial, une "double peine", selon lui. "Notre société de droit doit s'appliquer à toutes et à tous (…) quel que soit l'acte qui a été commis", a rappelé Bruno Questel, qualifiant toutefois l'assassinat du préfet "d'odieux". Parmi les députés et sénateurs ayant fait le déplacement jeudi à Poissy, Ugo Bernalicis (LFI), Pascal Brindeau (UDI), Bruno Questel (LREM), François Pupponi (MoDem) et Jean-Jacques Ferrara (LR). Une délégation "plus restreinte" en raison de contraintes logistiques devrait se rendre vendredi à la maison centrale d'Arles pour rencontrer Yvan Colonna.
Une double peine
La nouvelle demande de levée de statut de DPS de Pierre Alessandri, déposée en novembre dernier, n'a toujours été examinée par le Premier ministre, en dépit des délais imposés par la loi. Alain Ferrandi vient, quant à lui, de déposer une nouvelle demande de liberté conditionnelle qui a été examinée, cette même journée, par le tribunal de l'application des peines antiterroristes. Le jugement a été mis en délibéré au 24 février prochain. "On pousse trop loin la subjectivité en leur refusant un droit à l'avenir", a déclaré Bruno Questel à l'AFP, rappelant le comportement irréprochable en détention de Pierre Alessandri et d'Alain Ferrandi. Cette "vengeance d'Etat nie leur droit à la réinsertion", a dénoncé le député de Corte-Balagne, Jean-Felix Acquaviva, pointant du doigt l'éloignement familial, une "double peine", selon lui. "Notre société de droit doit s'appliquer à toutes et à tous (…) quel que soit l'acte qui a été commis", a rappelé Bruno Questel, qualifiant toutefois l'assassinat du préfet "d'odieux". Parmi les députés et sénateurs ayant fait le déplacement jeudi à Poissy, Ugo Bernalicis (LFI), Pascal Brindeau (UDI), Bruno Questel (LREM), François Pupponi (MoDem) et Jean-Jacques Ferrara (LR). Une délégation "plus restreinte" en raison de contraintes logistiques devrait se rendre vendredi à la maison centrale d'Arles pour rencontrer Yvan Colonna.