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Michel Castellani : « Cette dissolution nous place tous devant nos responsabilités »


Nicole Mari le Dimanche 9 Juin 2024 à 22:27

L’écrasante victoire du Rassemblement national en Corse comme sur le continent et l’annonce surprise d’Emmanuel Macron de dissoudre dans la foulée l’Assemblée nationale et de fixer le retour aux urnes le 30 juin et le 7 juillet a provoqué un séisme politique. Réactions à chaud pour Corse Net Infos de Michel Castellani, député nationaliste de la première circonscription de Haute-Corse et membre du groupe LIOT.



Michel Castellani, député nationaliste de la première circonscription de Haute-Corse et membre du groupe LIOT.
Michel Castellani, député nationaliste de la première circonscription de Haute-Corse et membre du groupe LIOT.
« Je prends acte. Dans une démocratie, il faut toujours prendre acte du vote des électeurs. Il ne faut pas faire comme s’il n’existait pas ». Le député Femu a Corsica de la première circonscription de Haute-Corse, Michel Castellani, n’est pas vraiment surpris par l’écrasante victoire du Rassemblement national (RN) tant sur le continent qu’en Corse où Jordan Bardella rafle 40,73% des votes : « Je pense que les Français attendent une autre politique en matière de santé, de solidarité et de sécurité. C’est cela dont il faut tenir compte. C’est le message que j’ai envoyé aujourd’hui ». Il n’en est pas de même de la décision concomitante du Président de la République Emmanuel Macron de dissoudre immédiatement l’Assemblée nationale et de rappeler les électeurs aux urnes les 30 juin et 7 juillet prochains pour les 1er et 2nd tours des élections législatives. Une décision qui était sur la table mais dont l’immédiateté prend tout le monde de court : « Cette annonce m’a un peu surpris, je pensais qu’il prenait la parole pour annoncer une nouvelle politique, mais pas une dissolution ». La raison ? « C’est un coup de poker qu’il tente », répond le député bastiais qui attend d’y voir plus clair, comme tous ses collègues parlementaires. Quoiqu’il soit, Michel Castellani estime que « Cette dissolution nous place tous devant nos responsabilités ». Il se dit prêt à rempiler pour un nouveau mandat : « Si je suis désigné par Femu a Corsica, j’assumerais cette campagne sans prétention particulière, mais sans honte non plus. J’ai toujours fait mon travail comme je m’y étais engagé. Tous les jours, j’ai représenté ma circonscription et la Corse de la façon la plus noble possible. J’ai respecté mes électeurs et c’est à eux de décider s’ils veulent me reconduire ou pas ». Quant au délai très court qui sépare du 1er tour, à peine 20 jours, il laisse peu de marges de manœuvres : « La campagne va être extrêmement brève. On ne pourra même pas faire de campagne, peut-être quelques meetings. On ne pourra pas faire grand-chose ».
 
Propos recueillis par Nicole MARI.