Né en 1973, Stefanu Cesari concentre sa vie autour de la poésie. Auteur en français comme en langue corse, il est aussi traducteur, et l’organisateur des Lectures poétiques du halo à Bastia. Son avant dernier livre, « Bartolomeo in cristu » paru en 2018 chez le même éditeur, les éditions Eoliennes à Bastia*, a obtenu de nombreux prix : Prix du poème en prose Louis-Guillaume 2019, Prix du livre corse 2019, Prix de la Collectivité de Corse 2019, Prix Musanostra 2019. Il avait aussi reçu le Prix des lecteurs de Corse en 2009 et 2013, et le Prix Don Joseph Morellini 2013.
Son dernier ouvrage qui vient de paraitre figure comme un long poème en prose au fil duquel se dévoilent des territoires insulaires à la fois familiers et fantastiques, ceux d’un pays qui attendrait encore qu’on le nomme, pour la première fois. Les langues y portent leurs espaces propres qui se répondent, s’opposent, dialoguant souvent, échangeant leurs paysages, donnant à entendre une multiplicité d’histoires enracinées en Méditerranée, et les chronologies s’y brouillent, les générations s’y mêlent au gré des épreuves, des jardins et des enfers… «En fait c’est un prolongement de mon dernier ouvrage, Bartolomeo in cristu » explique Stefanu Cesari. «L’idée était de parcourir plus largement cette terre insulaire et méditerranéenne. A travers l’histoire d’un cavalier voyageur dont on ne sait rien, c’est aussi l’histoire des gens qu’il rencontre. Ce cavalier peut très bien être d’ailleurs le lecteur lui-même. Il se balade en Corse, mais les signes peuvent être méditerranéens et ça peut être n’importe quel pays. Il y a un travail sur la toponymie qui amène à l’idée de lieux ».
4 chapitres
Le livre est construit autour de 4 grands chapitres qui sont à la fois lieux, saisons. «Chaque chapitre a une couleur. Vert, rouge, jaune et blanc. Ces couleurs sont importantes car elles soutiennent la quête spirituelle du cavalier et sa transformation. L’écriture en elle-même s’appuie sur des choses concrètes et la lecture permet de visualiser beaucoup de choses ». Ce recueil est aussi le travail de l’éditeur. Mais c’est l’essence même de Xavier Dandoy de Casabianca, le responsable des éditions Eoliennes. «Le livre reste un travail de recherche pour Xavier. Il y pose des idées de circulation » souligne St. Cesari. «Il y a eu un travail de mise en forme, pour rendre perceptible les 4 chapitres » souligne Xavier Dandoy de Casabianca. «Stefanu et moi étions contents de la réussite de Bartolomeo. Il y a eu osmose une fois de plus. Mais nous étions partagés entre cette expérience réussie et le fait de ne pas se répéter non plus. J’ai eu 5 versions de Stefanu avant de boucler le travail. La période de confinement due au COVID lui a permis de ciseler son ouvrage. On a agrémenté le texte d’images, de signes et de lettres grecques dont on découvre le sens à la fin. Ce n’est pas une écriture narrative, c’est un texte dans lequel il faut rentrer. En fait il faut le lire comme l’auteur l’a écrit»
Un projet à 4 mains pour 2022
Cette proche collaboration, cette osmose entre auteur et éditeur, plutôt rare, devrait déboucher en 2022 à un livre à 4 mains. En attendant notre éditeur ne chôme pas avec la sortie simultanée de deux recueils tirés d’écritures en résidence à l’Aria et Pieve* dans le Nebbiu. «Ils entrent dans le cadre d’une nouvelle collection intitulée Théâtre contemporain et en partenariat avec ces deux festivals» indique X.Dandoy de Casabianca. «Ça permet de mettre sur papier ces pièces qui sont en mouvement. Le principe des résidences d’écritures de l’Aria est d’accompagner les acteurs avec une restitution en public ». Le 1er recueil, «Écritures en résidences»*, consacré à l’Aria contient trois pièces de Charlotte de Casanova, «De quoi je m’emmêle», Rémy Tenneroni alias K, «De l’intérieur ! Match de l’année», et de Laure Salama, «Mon petit cœur».
Le second, «Funtana Rossa»* de Joséphine Chaffin, inspiré de témoignages, fait revivre cette auberge dansante située à la sortie du village de Pieve dans le Nebbiu qui a rythmé la vie des habitants du village et des alentours entre 1954 et 1986. Le texte rend hommage à ce lieu mythique aujourd’hui à l’abandon.
Et sur une île souvent soumis aux caprices du Libeccio, les éditions Eoliennes tournent, tournent et tournent encore. Pour preuve cette autre publication d’inédits du sociologue René Daumal : «L'état d'homme est difficile à atteindre en ce monde»*, un livre sur la spiritualité de Christopher Fremantle, «De l’attention»* ou encore celle consacrée au sociologue Laurent Mucchielli. «Il s’agit d’extraits de son blog sur Mediapart consacrés à la gestion du COVID » souligne X.Dandoy de Casabianca.
Info ++
Edition Eoliennes - 9, descente des Chartreux – 20200 Bastia.
04 95 31 74 66
06 20 62 37 83
Son dernier ouvrage qui vient de paraitre figure comme un long poème en prose au fil duquel se dévoilent des territoires insulaires à la fois familiers et fantastiques, ceux d’un pays qui attendrait encore qu’on le nomme, pour la première fois. Les langues y portent leurs espaces propres qui se répondent, s’opposent, dialoguant souvent, échangeant leurs paysages, donnant à entendre une multiplicité d’histoires enracinées en Méditerranée, et les chronologies s’y brouillent, les générations s’y mêlent au gré des épreuves, des jardins et des enfers… «En fait c’est un prolongement de mon dernier ouvrage, Bartolomeo in cristu » explique Stefanu Cesari. «L’idée était de parcourir plus largement cette terre insulaire et méditerranéenne. A travers l’histoire d’un cavalier voyageur dont on ne sait rien, c’est aussi l’histoire des gens qu’il rencontre. Ce cavalier peut très bien être d’ailleurs le lecteur lui-même. Il se balade en Corse, mais les signes peuvent être méditerranéens et ça peut être n’importe quel pays. Il y a un travail sur la toponymie qui amène à l’idée de lieux ».
4 chapitres
Le livre est construit autour de 4 grands chapitres qui sont à la fois lieux, saisons. «Chaque chapitre a une couleur. Vert, rouge, jaune et blanc. Ces couleurs sont importantes car elles soutiennent la quête spirituelle du cavalier et sa transformation. L’écriture en elle-même s’appuie sur des choses concrètes et la lecture permet de visualiser beaucoup de choses ». Ce recueil est aussi le travail de l’éditeur. Mais c’est l’essence même de Xavier Dandoy de Casabianca, le responsable des éditions Eoliennes. «Le livre reste un travail de recherche pour Xavier. Il y pose des idées de circulation » souligne St. Cesari. «Il y a eu un travail de mise en forme, pour rendre perceptible les 4 chapitres » souligne Xavier Dandoy de Casabianca. «Stefanu et moi étions contents de la réussite de Bartolomeo. Il y a eu osmose une fois de plus. Mais nous étions partagés entre cette expérience réussie et le fait de ne pas se répéter non plus. J’ai eu 5 versions de Stefanu avant de boucler le travail. La période de confinement due au COVID lui a permis de ciseler son ouvrage. On a agrémenté le texte d’images, de signes et de lettres grecques dont on découvre le sens à la fin. Ce n’est pas une écriture narrative, c’est un texte dans lequel il faut rentrer. En fait il faut le lire comme l’auteur l’a écrit»
Un projet à 4 mains pour 2022
Cette proche collaboration, cette osmose entre auteur et éditeur, plutôt rare, devrait déboucher en 2022 à un livre à 4 mains. En attendant notre éditeur ne chôme pas avec la sortie simultanée de deux recueils tirés d’écritures en résidence à l’Aria et Pieve* dans le Nebbiu. «Ils entrent dans le cadre d’une nouvelle collection intitulée Théâtre contemporain et en partenariat avec ces deux festivals» indique X.Dandoy de Casabianca. «Ça permet de mettre sur papier ces pièces qui sont en mouvement. Le principe des résidences d’écritures de l’Aria est d’accompagner les acteurs avec une restitution en public ». Le 1er recueil, «Écritures en résidences»*, consacré à l’Aria contient trois pièces de Charlotte de Casanova, «De quoi je m’emmêle», Rémy Tenneroni alias K, «De l’intérieur ! Match de l’année», et de Laure Salama, «Mon petit cœur».
Le second, «Funtana Rossa»* de Joséphine Chaffin, inspiré de témoignages, fait revivre cette auberge dansante située à la sortie du village de Pieve dans le Nebbiu qui a rythmé la vie des habitants du village et des alentours entre 1954 et 1986. Le texte rend hommage à ce lieu mythique aujourd’hui à l’abandon.
Et sur une île souvent soumis aux caprices du Libeccio, les éditions Eoliennes tournent, tournent et tournent encore. Pour preuve cette autre publication d’inédits du sociologue René Daumal : «L'état d'homme est difficile à atteindre en ce monde»*, un livre sur la spiritualité de Christopher Fremantle, «De l’attention»* ou encore celle consacrée au sociologue Laurent Mucchielli. «Il s’agit d’extraits de son blog sur Mediapart consacrés à la gestion du COVID » souligne X.Dandoy de Casabianca.
Info ++
Edition Eoliennes - 9, descente des Chartreux – 20200 Bastia.
04 95 31 74 66
06 20 62 37 83