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Le FLNC rend hommage à un ancien détenu : l’antiterrorisme s’en saisit


CNI avec AFP le Lundi 5 Mai 2025 à 20:18

Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête ce lundi après l'hommage de militants armés et cagoulés du FLNC dans un cimetière de Haute-Corse à un détenu corse qui s'est suicidé en prison, a indiqué le Pnat lundi.



Photo d'illustration
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La semaine dernière, sept clandestins du FLNC ont lu un texte dans un cimetière de Haute-Corse non identifié, devant la pierre tombale de Stéphane Angelotti, qu'ils présentent comme un "militant de la lutte de libération nationale", en présence de deux journalistes de Corse-Matin transportés sur les lieux par les clandestins dans un véhicule sans fenêtre. Révélée dimanche soir par le quotidien, cette information a été confirmée à l'AFP lundi.

Une enquête préliminaire pour association de malfaiteurs terroriste a été ouverte dimanche par le Pnat, qui a confié les investigations à la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire, en co-saisine avec les policiers nationaux de Bastia et Ajaccio et la section de recherches de la gendarmerie de Corse.

Stéphane Angelotti avait été mis en examen en décembre 2024 pour "meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la réalisation d'un crime", pour l'assassinat du gérant d'un restaurant de plage, Paul-Félix Paoli, le 24 août 2023.
Placé en détention provisoire au centre pénitentiaire d'Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône), il s'y est suicidé le 21 janvier, avait confirmé à l'AFP son avocat, Me Jean-Sébastien De Casalta. Son arrestation avait été déclenchée après les révélations de Marco Raduano, ancien chef de la Società Foggiana, un groupe mafieux actif dans la province italienne des Pouilles (sud), interpellé en Corse après plusieurs mois de cavale en février 2024.

Assurant "rendre hommage" à Stéphane Angelotti, le texte du FLNC, consulté par l'AFP, assure qu'il "a payé le prix fort de son engagement et de ses convictions par de nombreuses années de prison dans les geôles françaises". Stéphane Angelotti avait notamment été condamné, en 2009, à six ans de prison par la cour d'appel de Paris pour le racket d'un promoteur immobilier, au nom du FLNC.