16,90 euros le menu, entrée, plat, dessert. A Bastia, difficile (impossible ?) de trouver un menu aussi complet à ce prix pour déjeuner. C'est pourtant ce que propose Le Bouillon bastiais depuis son ouverture, le 12 octobre. 16,90 euros, c'est le tarif en salle, mais ça descend même à 14 euros si on préfère se faire livrer, et à 12,50 euros pour de la vente à emporter.
Pour Julien Savignat, l'un des associés, ça passe ou ça casse : "C'est un pari, on risque gros", convient le jeune restaurateur, qui est designer graphiste de métier, et dont la boîte est implantée juste à côté du Bouillon bastiais. C'est cette implantation dans le quartier du Fango, à la vie d'entreprise bouillonnante, qui lui a donné l'idée de ce restaurant : "Tous les midis, je voyais passer des gens en costard-cravate qui achetaient des sandwiches sous vide au Leclerc... Je me suis dit : il y a un problème." Or, il se trouve qu'une place est à prendre dans le quartier puisque l'ancien restaurant qui occupait les lieux, Le Select, a fermé il y a trois ans. Julien Savignat et Pierre-François Catoni rachètent le fonds de commerce et l'aventure peut commencer.
Pour Julien Savignat, l'un des associés, ça passe ou ça casse : "C'est un pari, on risque gros", convient le jeune restaurateur, qui est designer graphiste de métier, et dont la boîte est implantée juste à côté du Bouillon bastiais. C'est cette implantation dans le quartier du Fango, à la vie d'entreprise bouillonnante, qui lui a donné l'idée de ce restaurant : "Tous les midis, je voyais passer des gens en costard-cravate qui achetaient des sandwiches sous vide au Leclerc... Je me suis dit : il y a un problème." Or, il se trouve qu'une place est à prendre dans le quartier puisque l'ancien restaurant qui occupait les lieux, Le Select, a fermé il y a trois ans. Julien Savignat et Pierre-François Catoni rachètent le fonds de commerce et l'aventure peut commencer.
Les plats sont servis dans des assiettes en porcelaine de Limoges. PHOTO LE BOUILLON BASTIAIS
De la cuisine française simple et variée
Amateur de bonne chair, Julien Savignat court les bouillons à Paris, dans l'idée d'importer le concept à Bastia. Aux origines en 1854, le bouillon était un menu composé d'un seul plat de viande... et d'un bouillon, servi aux travailleurs parisiens des Halles. De nos jours, les restaurant qui portent ce nom se distinguent par leur déco de style art nouveau, leur cuisine française simple et des prix abordables.
Nous avons déjeuné au Bouillon bastiais mardi midi. A la carte, poireaux vinaigrette, oeufs mayo, anchois à la bastiaise, boudin pomme purée, quiche au fromage, tomate farcie, blanquette de veau ou brandade de morue. En dessert, on retrouve les incontournables riz au lait ou île flottante... "Le menu change chaque semaine, ainsi on peut manger varié sur le long terme", précise Julien Savignat, qui se met sur le créneau du repas de tous les jours que l'on se prépare chez soi... cuisine, service et vaisselle en moins à faire ! Il ne faut pas s'attendre à y retrouver des plats traditionnels corses, ce n'est pas le créneau. "C'est de la cuisine maison, comme si c'était ma mère ou ma grand-mère qui l'avait faite." Lors de notre repas, nous avons commandé les anchois à la bastiaise, la tomate farcie et une poire pochée au chocolat. Rien de révolutionnaire, mais c'était bon, frais et correctement assaisonné. Et pour moins de 17 euros...
Amateur de bonne chair, Julien Savignat court les bouillons à Paris, dans l'idée d'importer le concept à Bastia. Aux origines en 1854, le bouillon était un menu composé d'un seul plat de viande... et d'un bouillon, servi aux travailleurs parisiens des Halles. De nos jours, les restaurant qui portent ce nom se distinguent par leur déco de style art nouveau, leur cuisine française simple et des prix abordables.
Nous avons déjeuné au Bouillon bastiais mardi midi. A la carte, poireaux vinaigrette, oeufs mayo, anchois à la bastiaise, boudin pomme purée, quiche au fromage, tomate farcie, blanquette de veau ou brandade de morue. En dessert, on retrouve les incontournables riz au lait ou île flottante... "Le menu change chaque semaine, ainsi on peut manger varié sur le long terme", précise Julien Savignat, qui se met sur le créneau du repas de tous les jours que l'on se prépare chez soi... cuisine, service et vaisselle en moins à faire ! Il ne faut pas s'attendre à y retrouver des plats traditionnels corses, ce n'est pas le créneau. "C'est de la cuisine maison, comme si c'était ma mère ou ma grand-mère qui l'avait faite." Lors de notre repas, nous avons commandé les anchois à la bastiaise, la tomate farcie et une poire pochée au chocolat. Rien de révolutionnaire, mais c'était bon, frais et correctement assaisonné. Et pour moins de 17 euros...
L'équipe du Bouillon bastiais reçoit au pied d'un immeuble de la rue du Juge Falcone, au quartier du Fango à Bastia.
Forcément, on pose au gérant la question que tout le monde se pose : comment fait-il pour proposer des prix aussi accessibles ? "Je fais mon propre maraîchage, répond Julien Savignat. Chez moi je cultive tomates, oignons, courgettes et herbes aromatiques. Je privilégie les produits locaux, je récupère les produits abîmés ou en fin de stock chez des producteurs du coin. Et puis je compare les prix entre les grossistes, les fournisseurs...." Exemple : il espère mettre une choucroute à la carte, mais le prix qu'on lui a indiqué est au-delà de ses moyens : "J'ai encore dix jours pour travailler dessus et trouver moins cher."
Le Bouillon bastiais ne veut surtout pas toucher à ses prix, alors il espère remplir régulièrement sa salle de 60 couverts pour rentrer dans ses frais, en plus de la vente à emporter et du service de livraison à domicile. Tout en payant deux serveuses et un cuisinier : "L'idée de départ aussi, c'était comment garder nos saisonniers", souligne Pierre-François Catoni, le deuxième associé, et aussi responsable du restaurant L'Effet mer, du camping La Pietra à Pietracorbara.
L'Effet mer étant ouvert principalement lors de la saison touristique, certains de ses employés ont donc vocation à basculer le reste de l'année au Bouillon bastiais, lequel veut devenir la cantine de la population active de Bastia et à ce titre, n'ouvrira pas en juillet et août.
Le Bouillon bastiais ne veut surtout pas toucher à ses prix, alors il espère remplir régulièrement sa salle de 60 couverts pour rentrer dans ses frais, en plus de la vente à emporter et du service de livraison à domicile. Tout en payant deux serveuses et un cuisinier : "L'idée de départ aussi, c'était comment garder nos saisonniers", souligne Pierre-François Catoni, le deuxième associé, et aussi responsable du restaurant L'Effet mer, du camping La Pietra à Pietracorbara.
L'Effet mer étant ouvert principalement lors de la saison touristique, certains de ses employés ont donc vocation à basculer le reste de l'année au Bouillon bastiais, lequel veut devenir la cantine de la population active de Bastia et à ce titre, n'ouvrira pas en juillet et août.
Un effort particulier a été entrepris sur la décoration, pour coller à l'ambiance des bouillons parisiens.
Un film au goût douteux...
Côté déco, le Bouillon bastiais donne dans le vintage, privilégiant les couleurs cuivrées, les tons ocres, avec des chandeliers ou bouquets de plumes sur les tables. Notons aussi dans l'établissement la volonté de servir à manger dans des assiettes en porcelaine de Limoges, dénichées dans des brocantes ou appartenant aux grands-parents de Julien Savignat. On déjeune dans une ambiance musicale folk et rock des années 60 : Beatles, Mamas and Papas, Beach Boys ou Bob Dylan accompagnent les repas servis par des serveuses en chemisier blanc à bretelles.
Etonnant : une télévision a été encadrée dans le style art déco. Elle se trouve dans le fond de la salle et pendant le service, diffuse (sans le son) des passages de vieux films américains, en noir et blanc. "Je trouve ces films réconfortants", justifie Julien Savignat. Oui, enfin... mardi midi, pendant notre repas, on a eu droit à des scènes de Darkside, les contes de la nuit noire, un film d'horreur qui nous a fait apprécier différemment la tomate farcie que l'on était en train d'avaler ! "C'est une erreur évidemment, s'excuse le gérant. On n'aurait pas dû mettre ce film, je vais l'enlever. Même si c'est bientôt Halloween !"
Le Bouillon bastiais est situé rue du Juge Falcone, immeuble Bagatelle à Bastia, quartier du Fango. Ouverture tous les midis et les vendredi et samedi soirs. Réservations et commandes au 04 95 65 47 71.
Côté déco, le Bouillon bastiais donne dans le vintage, privilégiant les couleurs cuivrées, les tons ocres, avec des chandeliers ou bouquets de plumes sur les tables. Notons aussi dans l'établissement la volonté de servir à manger dans des assiettes en porcelaine de Limoges, dénichées dans des brocantes ou appartenant aux grands-parents de Julien Savignat. On déjeune dans une ambiance musicale folk et rock des années 60 : Beatles, Mamas and Papas, Beach Boys ou Bob Dylan accompagnent les repas servis par des serveuses en chemisier blanc à bretelles.
Etonnant : une télévision a été encadrée dans le style art déco. Elle se trouve dans le fond de la salle et pendant le service, diffuse (sans le son) des passages de vieux films américains, en noir et blanc. "Je trouve ces films réconfortants", justifie Julien Savignat. Oui, enfin... mardi midi, pendant notre repas, on a eu droit à des scènes de Darkside, les contes de la nuit noire, un film d'horreur qui nous a fait apprécier différemment la tomate farcie que l'on était en train d'avaler ! "C'est une erreur évidemment, s'excuse le gérant. On n'aurait pas dû mettre ce film, je vais l'enlever. Même si c'est bientôt Halloween !"
Le Bouillon bastiais est situé rue du Juge Falcone, immeuble Bagatelle à Bastia, quartier du Fango. Ouverture tous les midis et les vendredi et samedi soirs. Réservations et commandes au 04 95 65 47 71.