Corse Net Infos - Pure player corse

Jean-Félix Acquaviva propose la création d'une police territoriale en Corse


Naël Makhzoum le Vendredi 4 Novembre 2022 à 12:26

Député de la deuxième circonscription de Haute-Corse, Jean-Félix Acquaviva propose la création d'une police de proximité, afin de décharger la police nationale du poids de la "petite délinquance". Au stade du projet, l'élu nationaliste veut simplement lancer les discussions.



Jean-Félix Acquaviva, député 2ème circonscription de Haute-Corse. Photo CNI.
Jean-Félix Acquaviva, député 2ème circonscription de Haute-Corse. Photo CNI.
"Ce n'est pas une urgence dans les mois à venir, mais c'est quand même un problème auquel il faut réfléchir." Jean-Félix Acquaviva veut se pencher sur la mise en place d'une police territoriale sur l'île, qui ne serait ni nationale ni municipale, et sous la responsabilité de l'Exécutif. "C'est pour poser un débat sur le fond, assure le député. Aujourd'hui, on parle de la réforme de la police nationale avec une fusion des polices. Il y a des inquiétudes, notamment en Corse, sur la police judiciaire qui, si elle était fusionnée, ne ferait pas ses missions de manière indépendante alors qu'elle a besoin de moyens à l'encontre notamment des dérives mafieuses et du grand banditisme."
 
Le député Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) de la deuxième circonscription de Haute-Corse explique sa volonté de débattre par le besoin de mieux répondre aux problématiques d'ampleur, tout en pouvant mener une action plus efficace à l'égard de la "petite délinquance".
 
Petite délinquance et gestion environnementale
 
"Je suis souvent interpellé en Corse sur des sujets de sécurité de proximité : par exemple la prolifération de la drogue qui touche à la fois à la grande délinquance mais aussi à la proximité d'action aux portes des lycées et collèges. On doit débattre sur la mise en place d'une police de proximité de compétence Collectivité de Corse, comme peut exister ce modèle dans d'autres régions autonomes. Cela permettrait de mieux lutter contre la petite délinquance et tout ce qui est de l'ordre environnemental : la gestion des sites naturels, les manquements à l'environnements, aux déchets... Or, les gendarmes ou la police nationale ne peuvent pas se rendre sur place à la fréquence souhaitée. Cela permettrait en plus de maintenir une police judiciaire régalienne qui s'occupe des gros dossiers."
 
L'amendement avait été jugé irrecevable par la séance de l'Assemblée Nationale, n'étant pas en lien avec le texte. Jean-Félix Acquaviva invite aux discussions au regard du contexte actuel, mais avait déjà fait cette proposition il y a deux ans.