Jean-Christophe Angelini, leader du PNC, conseiller exécutif à la Collectivité de Corse et président de l’ADEC (Agence de développement économique de la Corse), est candidat à Portivechju pour les élections municipales de mars 2020. Photo Michel Luccioni.
- Pourquoi, malgré vos fonctions à l’Exécutif territorial, repartez-vous toujours dans la bataille des Municipales à Portivechju ?
- D’abord, parce que j’ai Portivecchju au cœur. C’est l’endroit où j’ai envie de réaliser des choses et que je n’ai jamais vraiment quitté. J’aurais pu décider en 2015, quand j’ai été désigné conseiller exécutif, d’être plus présent à Aiacciu, mais, en dépit des contraintes et des déplacements, j’ai choisi de rester avec les miens, enraciné à Portivechju. J’ai toujours eu à cœur politiquement de défendre ma cité et ma microrégion pour plusieurs raisons. La première est que c’est là que vont mes espoirs et mes projets les plus immédiats. La seconde est que c’est par ce mandat local que j’ai débuté mon parcours de vie : j’ai été conseiller municipal à 25 ans et conseiller général à 35 ans. J’aspire, aujourd’hui, avec une équipe renouvelée et combattive à devenir maire de ma ville. Le mandat de conseiller exécutif me remplit de joie et me permet de réaliser énormément pour la Corse, mais je crois que véritablement celui de maire offre des perspectives de travail et de changement, à la fois, très concrètes et très prenantes pour l’intérêt général et le bien-être de mes concitoyens. C’est ce qui m’a motivé en dépit d’un agenda politique très chargé.
- C’est la quatrième fois que vous vous présentez, croyez-vous que soit la bonne ?
- Oui ! Parce que notre projet et notre équipe sont à la hauteur de l’enjeu et surtout parce que l’attente des Porto-Vecchiais est, cette fois-ci, très forte. Quand nous avons démarré au mois d’octobre, on sentait une volonté de changement, elle atteint, aujourd’hui, une puissance incroyable et se manifeste tous les jours dans les contacts que nous avons. Nous avons senti lors de l’inauguration de la permanence et de la présentation de la liste cette aspiration à l’alternance, et même à l’alternative. Je crois qu’effectivement, cette fois-ci, elle devrait se matérialiser.
- Revendiquez-vous une liste d’union nationaliste Pe a Corsica ou une liste d’ouverture ?
- Je revendique, à la fois, à l’instar de Michel Giraschi et d’autres, une fidélité aux idées que je porte depuis l’origine, et une démarche d’ouverture que j’ai aussi commencé à organiser à Portivechju dès 2001. Pour mémoire, nous avions créé, à l’époque, un GAM (Groupement d’action municipale) afin de mettre en place une démarche de très large ouverture et de rassemblement. C’est encore le cas cette année. Nous l’avons exprimé très tôt, dès la deuxième place de la liste. Plus que de liste et de programme, nous préférons d’ailleurs parler d’une équipe avec des compétences techniques et un projet. Nous essayons d’inscrire notre vision sur un pas de temps de 20 ou 30 ans, et pas seulement sur le temps trop court d’une mandature. Nous avons une vision et un ensemble de propositions qui n’ont pas d’idéologie, pas d’étiquette, qui ne relèvent d’aucun sigle, ni d’aucune chapelle, mais qui tombent sous le sens et sont partagées par l’immense majorité des Porto-Vecchiais. Je le répète : ce n’est pas une démarche idéologique ou partisane, c’est une démarche de large rassemblement. Nous voulons coller à Portivechju, à sa réalité, sa population et sa profonde envie de changement.
- Pourquoi dites-vous que le maire sortant n’a pas tenu ses promesses ?
- 90 % de son programme n’ont toujours pas été appliqués. Il était question, à l’époque, d’un prêt communal à taux zéro, d’un théâtre de verdure de 2000 places, de la réhabilitation d’u Paradisu à l’Ospedale, de l’extension du port de plaisance, de la mise en route du PLU, d’un Open data pour les ressources… Toutes ces choses n’ont pas connu le plus petit début de commencement. Donc, il y a très loin de la coupe aux lèvres ! Les Porto-Vecchiais l’ont compris. Ils adhèrent, aujourd’hui, à notre vision et à notre projet que nous comptons bien appliquer avec une équipe opérationnelle immédiatement.
- D’abord, parce que j’ai Portivecchju au cœur. C’est l’endroit où j’ai envie de réaliser des choses et que je n’ai jamais vraiment quitté. J’aurais pu décider en 2015, quand j’ai été désigné conseiller exécutif, d’être plus présent à Aiacciu, mais, en dépit des contraintes et des déplacements, j’ai choisi de rester avec les miens, enraciné à Portivechju. J’ai toujours eu à cœur politiquement de défendre ma cité et ma microrégion pour plusieurs raisons. La première est que c’est là que vont mes espoirs et mes projets les plus immédiats. La seconde est que c’est par ce mandat local que j’ai débuté mon parcours de vie : j’ai été conseiller municipal à 25 ans et conseiller général à 35 ans. J’aspire, aujourd’hui, avec une équipe renouvelée et combattive à devenir maire de ma ville. Le mandat de conseiller exécutif me remplit de joie et me permet de réaliser énormément pour la Corse, mais je crois que véritablement celui de maire offre des perspectives de travail et de changement, à la fois, très concrètes et très prenantes pour l’intérêt général et le bien-être de mes concitoyens. C’est ce qui m’a motivé en dépit d’un agenda politique très chargé.
- C’est la quatrième fois que vous vous présentez, croyez-vous que soit la bonne ?
- Oui ! Parce que notre projet et notre équipe sont à la hauteur de l’enjeu et surtout parce que l’attente des Porto-Vecchiais est, cette fois-ci, très forte. Quand nous avons démarré au mois d’octobre, on sentait une volonté de changement, elle atteint, aujourd’hui, une puissance incroyable et se manifeste tous les jours dans les contacts que nous avons. Nous avons senti lors de l’inauguration de la permanence et de la présentation de la liste cette aspiration à l’alternance, et même à l’alternative. Je crois qu’effectivement, cette fois-ci, elle devrait se matérialiser.
- Revendiquez-vous une liste d’union nationaliste Pe a Corsica ou une liste d’ouverture ?
- Je revendique, à la fois, à l’instar de Michel Giraschi et d’autres, une fidélité aux idées que je porte depuis l’origine, et une démarche d’ouverture que j’ai aussi commencé à organiser à Portivechju dès 2001. Pour mémoire, nous avions créé, à l’époque, un GAM (Groupement d’action municipale) afin de mettre en place une démarche de très large ouverture et de rassemblement. C’est encore le cas cette année. Nous l’avons exprimé très tôt, dès la deuxième place de la liste. Plus que de liste et de programme, nous préférons d’ailleurs parler d’une équipe avec des compétences techniques et un projet. Nous essayons d’inscrire notre vision sur un pas de temps de 20 ou 30 ans, et pas seulement sur le temps trop court d’une mandature. Nous avons une vision et un ensemble de propositions qui n’ont pas d’idéologie, pas d’étiquette, qui ne relèvent d’aucun sigle, ni d’aucune chapelle, mais qui tombent sous le sens et sont partagées par l’immense majorité des Porto-Vecchiais. Je le répète : ce n’est pas une démarche idéologique ou partisane, c’est une démarche de large rassemblement. Nous voulons coller à Portivechju, à sa réalité, sa population et sa profonde envie de changement.
- Certains disent que vous partagez une vision assez proche de celle du maire sortant sur certains sujets. Quel bilan tirez-vous de son action ?
- On ne peut pas dire que nous partageons la même vision. Il existe des points de convergence comme aussi avec Don Mathieu Santini et d’autres Porto-Vecchiais, mais, à titre principal, des points de rupture. Notre vision du bilan du maire sortant est très critique. On entend dire que Portivechju aurait un peu bougé ces dernières années, ce n’est pas faux, mais je rappelle trois constats simples. Le premier est que le maire sortant a été élu en 1983 au Conseil municipal, il est donc là depuis 37 ans. Donc, son bilan n’est pas celui d’une mandature, mais de près de 4 décennies. Le second est qu’il est maire depuis 2005, il a été élu quand Camille de Rocca Serra était président de l’Assemblée de Corse, puis député, et que ses amis politiques dirigeaient le gouvernement à Paris, comme en Corse, notamment le département. Ensuite, les quelques éléments, qui ont vu le jour, sont davantage des réalisations que des visions et ne s’inscrivent pas dans une globalité. Il y a eu à Portivechju plus d’opportunités de financement que de réalisations s’inscrivant dans une vision planifiée de l’aménagement et du développement du territoire.
- On ne peut pas dire que nous partageons la même vision. Il existe des points de convergence comme aussi avec Don Mathieu Santini et d’autres Porto-Vecchiais, mais, à titre principal, des points de rupture. Notre vision du bilan du maire sortant est très critique. On entend dire que Portivechju aurait un peu bougé ces dernières années, ce n’est pas faux, mais je rappelle trois constats simples. Le premier est que le maire sortant a été élu en 1983 au Conseil municipal, il est donc là depuis 37 ans. Donc, son bilan n’est pas celui d’une mandature, mais de près de 4 décennies. Le second est qu’il est maire depuis 2005, il a été élu quand Camille de Rocca Serra était président de l’Assemblée de Corse, puis député, et que ses amis politiques dirigeaient le gouvernement à Paris, comme en Corse, notamment le département. Ensuite, les quelques éléments, qui ont vu le jour, sont davantage des réalisations que des visions et ne s’inscrivent pas dans une globalité. Il y a eu à Portivechju plus d’opportunités de financement que de réalisations s’inscrivant dans une vision planifiée de l’aménagement et du développement du territoire.
- Pourquoi dites-vous que le maire sortant n’a pas tenu ses promesses ?
- 90 % de son programme n’ont toujours pas été appliqués. Il était question, à l’époque, d’un prêt communal à taux zéro, d’un théâtre de verdure de 2000 places, de la réhabilitation d’u Paradisu à l’Ospedale, de l’extension du port de plaisance, de la mise en route du PLU, d’un Open data pour les ressources… Toutes ces choses n’ont pas connu le plus petit début de commencement. Donc, il y a très loin de la coupe aux lèvres ! Les Porto-Vecchiais l’ont compris. Ils adhèrent, aujourd’hui, à notre vision et à notre projet que nous comptons bien appliquer avec une équipe opérationnelle immédiatement.
- Quelle est, pour vous, la principale problématique de Purtivechju ?
- C’est compliqué d’en distinguer une seule parce que la commune a énormément de retard dans de nombreux domaines : urbanisme, aménagement, environnement, développement durable, social… Mais la problématique est, d’abord, économique et sociale. Economique parce que le territoire ambitionne de trouver une trajectoire de croissance que les pouvoirs publics et notamment la commune sont incapables d’accompagner. Social parce que l’offre touristique et le développement, qui sont le fait d’entreprises et de particuliers, exigent une réponse aux besoins de la population en termes de service public, de santé, de crèches, de logements, d’accès au foncier et à la propriété… Toutes choses dont la commune s’est historiquement désintéressée, voire même qu’elle a laissé dériver.
- Comment comptez-vous y remédier ?
- Notre responsabilité aujourd’hui est de remettre Portivechju sur une trajectoire de croissance durable avec un contenu économique évident, mais aussi avec un accompagnement social, presque sociétal, qui soit à la hauteur de l’enjeu sur tous ces plans, avec une attention particulière pour le logement.
- Est-ce votre projet pour la nouvelle mandature ?
- Oui ! Notre projet est de déployer une vision globale et de multiplier des actions dans des domaines très précis que nous avons phasées et chiffrées. Par exemple sur le front du logement, nous voulons créer, entre 2020 et 2026, trois lotissements communaux de plusieurs dizaines d’unités chacun à côté de notre village historique, ainsi que les moyens d’accéder à la propriété. Je rappelle qu’il y a des lotissements communaux dans toutes les communes de l’Extrême-Sud, sauf à Portivechju ! Nous voulons, en même temps, rénover le parc du logement social. Nous projetons de demander le transfert de la compétence Logements de la CAPA vers la Communauté de communes Sud Corse. Nous voulons réaliser un PLU qui consacre cette orientation avec un Plan local de l’habitat. Nous voulons également booster le secteur de la commande privée dans le cadre de la transition écologique et de tout ce qui a trait aux matériaux nouveaux et aux savoir-faire plus anciens. Nous avons l’ambition d’inscrire Portivechju dans un cycle plus durable, plus économe de notre espace collectif et, en même temps, plus à même d’offrir des perspectives de logement et de dignité à chacun.
- Si vous êtes élu, quelle sera votre priorité immédiate ?
- Il y en a plusieurs, mais incontestablement celle du logement, et donc de la remise en route du PLU, sera clairement identifiée. Le besoin est urgent dans des domaines clés de l’économie. Par exemple, la gestion et le développement de nos infrastructures portuaires et aéroportuaires avec l’extension notamment du port de plaisance. Le volet social est, pour nous, central, mais aussi le volet fiscal avec la proposition d’une zone franche urbaine pour le centre-ville. Ou encore la gestion des hameaux que nous avons assez de voir mourir et dont nous voulons qu’ils redeviennent les poumons de notre ville en portant une attention particulière à l’implantation d’activités économiques, l’installation de jeunes agriculteurs… Sans oublier la culture et le patrimoine. Notre équipe est particulièrement motivée sur toutes ces questions et à même de répondre très vite à l’enjeu.
- Le sujet clivant reste le PLU (Plan local d’urbanisme). Pensez-vous réussir à en établir un ?
- Oui ! Pour plusieurs raisons. La première est que nous disposons d’un diagnostic très précis et d’une meilleure connaissance des mécanismes, des procédures et des temps nécessaires pour les mettre en œuvre. Nous avons, ensuite, une équipe et la volonté de revisiter complètement la gouvernance pour bâtir une gestion municipale digne de ce nom, de nous entourer d’un bureau d’études et d’une maîtrise d’ouvrage conformes à l’enjeu. En même temps, des groupes de travail sillonneront les hameaux pour, dès 2020, formaliser les axes d’une très large concertation. Depuis près d’un demi-siècle, à l’exception d’une très courte période, Portivechju n’a jamais eu, ni document d’urbanisme, ni POS, ni PLU, ni Schéma de cohérence territoriale (SCOT), ni PLUI (PLU intercommunal), ni aucune règle en matière d’urbanisme. Quoiqu’il en dise, le maire s’en satisfait pleinement. Notre souhait est, avant le fin de la mandature, d’équiper le territoire d’abord, d’une charte architecturale parce qu’il faut réparer notre commune qui a été véritablement souillée et même saccagée par une série de choix totalement arbitraires. En 2021, comme le législateur le prévoit, nous nous attellerons à la révision du PADDUC pour, au plus tard en 2022, proposer un PLU à l’enquête publique et un outil pour le territoire. Nous donnerons aux Porto-Vecchiais, à mi-mandature, un document opérationnel et opposable aux tiers. Ma préférence allant au SCOT dont je pense qu’il peut accompagner valablement les attentes de nos concitoyens.
- Autre sujet brûlant : les paillotes. Quelle est votre vision du développement touristique de la commune ?
- Politiquement, j’ai toujours été partisan d’un point d’équilibre. Je considère qu’il est vain et même contreproductif d’opposer les tenants de la préservation de l’environnement à ceux du développement économique. Il faut trouver un compromis concernant le domaine public maritime (DPM) et l’activité économique. Le DPM doit naturellement demeurer inaliénable et imprescriptible. Il est notre bien commun, il est hors de question qu’il soit privatisé ou qu’il donne lieu à des stratégies d’accaparement. Je suis catégorique là-dessus. Mais après avoir poser ce principe, il faut trouver des solutions pour organiser des activités économiques dans les meilleures conditions possibles, comme c’est le cas de toutes les destinations touristiques du monde. La commune a vocation à récupérer la gestion du DPM. Nous l’avons acté dans une délibération du Conseil municipal, qui, comme tant d’autres délibérations de ce Conseil, est restée lettre morte. Avec mon équipe, si les Porto-Vecchiais nous font confiance, nous la ferons vivre. Je pense être en mesure de régler le problème, avec l’Etat et la Collectivité de Corse, dès l’été 2020, pour que nous n’ayons pas à connaître les conflits que le maire a été incapable d’empêcher, la saison dernière.
- C’est compliqué d’en distinguer une seule parce que la commune a énormément de retard dans de nombreux domaines : urbanisme, aménagement, environnement, développement durable, social… Mais la problématique est, d’abord, économique et sociale. Economique parce que le territoire ambitionne de trouver une trajectoire de croissance que les pouvoirs publics et notamment la commune sont incapables d’accompagner. Social parce que l’offre touristique et le développement, qui sont le fait d’entreprises et de particuliers, exigent une réponse aux besoins de la population en termes de service public, de santé, de crèches, de logements, d’accès au foncier et à la propriété… Toutes choses dont la commune s’est historiquement désintéressée, voire même qu’elle a laissé dériver.
- Comment comptez-vous y remédier ?
- Notre responsabilité aujourd’hui est de remettre Portivechju sur une trajectoire de croissance durable avec un contenu économique évident, mais aussi avec un accompagnement social, presque sociétal, qui soit à la hauteur de l’enjeu sur tous ces plans, avec une attention particulière pour le logement.
- Est-ce votre projet pour la nouvelle mandature ?
- Oui ! Notre projet est de déployer une vision globale et de multiplier des actions dans des domaines très précis que nous avons phasées et chiffrées. Par exemple sur le front du logement, nous voulons créer, entre 2020 et 2026, trois lotissements communaux de plusieurs dizaines d’unités chacun à côté de notre village historique, ainsi que les moyens d’accéder à la propriété. Je rappelle qu’il y a des lotissements communaux dans toutes les communes de l’Extrême-Sud, sauf à Portivechju ! Nous voulons, en même temps, rénover le parc du logement social. Nous projetons de demander le transfert de la compétence Logements de la CAPA vers la Communauté de communes Sud Corse. Nous voulons réaliser un PLU qui consacre cette orientation avec un Plan local de l’habitat. Nous voulons également booster le secteur de la commande privée dans le cadre de la transition écologique et de tout ce qui a trait aux matériaux nouveaux et aux savoir-faire plus anciens. Nous avons l’ambition d’inscrire Portivechju dans un cycle plus durable, plus économe de notre espace collectif et, en même temps, plus à même d’offrir des perspectives de logement et de dignité à chacun.
- Si vous êtes élu, quelle sera votre priorité immédiate ?
- Il y en a plusieurs, mais incontestablement celle du logement, et donc de la remise en route du PLU, sera clairement identifiée. Le besoin est urgent dans des domaines clés de l’économie. Par exemple, la gestion et le développement de nos infrastructures portuaires et aéroportuaires avec l’extension notamment du port de plaisance. Le volet social est, pour nous, central, mais aussi le volet fiscal avec la proposition d’une zone franche urbaine pour le centre-ville. Ou encore la gestion des hameaux que nous avons assez de voir mourir et dont nous voulons qu’ils redeviennent les poumons de notre ville en portant une attention particulière à l’implantation d’activités économiques, l’installation de jeunes agriculteurs… Sans oublier la culture et le patrimoine. Notre équipe est particulièrement motivée sur toutes ces questions et à même de répondre très vite à l’enjeu.
- Le sujet clivant reste le PLU (Plan local d’urbanisme). Pensez-vous réussir à en établir un ?
- Oui ! Pour plusieurs raisons. La première est que nous disposons d’un diagnostic très précis et d’une meilleure connaissance des mécanismes, des procédures et des temps nécessaires pour les mettre en œuvre. Nous avons, ensuite, une équipe et la volonté de revisiter complètement la gouvernance pour bâtir une gestion municipale digne de ce nom, de nous entourer d’un bureau d’études et d’une maîtrise d’ouvrage conformes à l’enjeu. En même temps, des groupes de travail sillonneront les hameaux pour, dès 2020, formaliser les axes d’une très large concertation. Depuis près d’un demi-siècle, à l’exception d’une très courte période, Portivechju n’a jamais eu, ni document d’urbanisme, ni POS, ni PLU, ni Schéma de cohérence territoriale (SCOT), ni PLUI (PLU intercommunal), ni aucune règle en matière d’urbanisme. Quoiqu’il en dise, le maire s’en satisfait pleinement. Notre souhait est, avant le fin de la mandature, d’équiper le territoire d’abord, d’une charte architecturale parce qu’il faut réparer notre commune qui a été véritablement souillée et même saccagée par une série de choix totalement arbitraires. En 2021, comme le législateur le prévoit, nous nous attellerons à la révision du PADDUC pour, au plus tard en 2022, proposer un PLU à l’enquête publique et un outil pour le territoire. Nous donnerons aux Porto-Vecchiais, à mi-mandature, un document opérationnel et opposable aux tiers. Ma préférence allant au SCOT dont je pense qu’il peut accompagner valablement les attentes de nos concitoyens.
- Autre sujet brûlant : les paillotes. Quelle est votre vision du développement touristique de la commune ?
- Politiquement, j’ai toujours été partisan d’un point d’équilibre. Je considère qu’il est vain et même contreproductif d’opposer les tenants de la préservation de l’environnement à ceux du développement économique. Il faut trouver un compromis concernant le domaine public maritime (DPM) et l’activité économique. Le DPM doit naturellement demeurer inaliénable et imprescriptible. Il est notre bien commun, il est hors de question qu’il soit privatisé ou qu’il donne lieu à des stratégies d’accaparement. Je suis catégorique là-dessus. Mais après avoir poser ce principe, il faut trouver des solutions pour organiser des activités économiques dans les meilleures conditions possibles, comme c’est le cas de toutes les destinations touristiques du monde. La commune a vocation à récupérer la gestion du DPM. Nous l’avons acté dans une délibération du Conseil municipal, qui, comme tant d’autres délibérations de ce Conseil, est restée lettre morte. Avec mon équipe, si les Porto-Vecchiais nous font confiance, nous la ferons vivre. Je pense être en mesure de régler le problème, avec l’Etat et la Collectivité de Corse, dès l’été 2020, pour que nous n’ayons pas à connaître les conflits que le maire a été incapable d’empêcher, la saison dernière.
- Pour revenir au scrutin, quel score espérez-vous obtenir au soir du 1er tour ?
- Mon souhait est naturellement d’être au plus haut au soir du 1er tour, mais je ne me risquerai pas à un pronostic tant la campagne est ouverte et tant elle repose, pour nous, sur l’intelligence collective et la lucidité des Porto-Vecchiais. Bien sûr, nous nous battons pour être bien placé dès le 15 mars, nous comptons y arriver grâce à notre offre complètement nouvelle, inédite. Nous n’avons jamais présenté une liste aussi ouverte à Portivechju. En 2014, certains de mes colistiers soutenaient Georges Mela, à l’instar de Michel Giraschi, j’étais candidat contre lui, nous étions, donc, sur trois listes différentes. Nous sommes maintenant rassemblés sur une seule parce que nous avons fait ensemble le constat d’une limite des offres politiques présentes à Purtivechju et donc la nécessité d’une réinvention locale. Nous portons notre projet, notre équipe, notre philosophie des choses, quotidiennement au devant des Porto-Vecchiais avec le ferme espoir d’incarner quelque chose de très fort dès le 15 mars. Mais, c’est une élection à deux tours. Nous voulons, d’abord, convaincre au 1er tour, puis finir de rassembler le plus largement au 2ème tour avec beaucoup de sérénité et énormément d’humilité.
- Justement, avez-vous déjà discuté d’éventuelles alliances pour le 2nd tour, notamment avec Don Mathieu Santini ?
- Nous avons parlé avec Don Mathieu Santini et d’autres en amont du 1er tour. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et c’est bien normal, chacun est concentré sur sa campagne. Notre souhait n’est plus de parler aux appareils ou aux listes, mais à l’ensemble des Porto-Vecchiais, sans filtre, de manière directe et individuelle. Le temps n’est plus aux tractations qui ne seraient plus comprises, aux coulisses, aux discussions d’arrière cour. Le temps est au débat démocratique, à la construction d’une campagne de projets et à l’échange massif avec l’ensemble de nos concitoyens. Pour le reste, nous verrons au soir du 1er tour.
- Si vous êtes élu maire, quitterez-vous vos fonction à l’Exécutif et à l’ADEC ou garderez-vous ces différents casquettes ?
- Ce débat n’est pas tranché au plan juridique. Une chose est certaine, je l’ai dit au seuil de ma campagne : je serai maire à temps plein du premier jour de mon mandat en mars 2020, si les Porto-Vecchiais décident de nous faire confiance, jusqu’à son dernier en 2026. C’est le mandat municipal qui concentrera l’essentiel de mon énergie et de mon action en tant qu’élu.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Mon souhait est naturellement d’être au plus haut au soir du 1er tour, mais je ne me risquerai pas à un pronostic tant la campagne est ouverte et tant elle repose, pour nous, sur l’intelligence collective et la lucidité des Porto-Vecchiais. Bien sûr, nous nous battons pour être bien placé dès le 15 mars, nous comptons y arriver grâce à notre offre complètement nouvelle, inédite. Nous n’avons jamais présenté une liste aussi ouverte à Portivechju. En 2014, certains de mes colistiers soutenaient Georges Mela, à l’instar de Michel Giraschi, j’étais candidat contre lui, nous étions, donc, sur trois listes différentes. Nous sommes maintenant rassemblés sur une seule parce que nous avons fait ensemble le constat d’une limite des offres politiques présentes à Purtivechju et donc la nécessité d’une réinvention locale. Nous portons notre projet, notre équipe, notre philosophie des choses, quotidiennement au devant des Porto-Vecchiais avec le ferme espoir d’incarner quelque chose de très fort dès le 15 mars. Mais, c’est une élection à deux tours. Nous voulons, d’abord, convaincre au 1er tour, puis finir de rassembler le plus largement au 2ème tour avec beaucoup de sérénité et énormément d’humilité.
- Justement, avez-vous déjà discuté d’éventuelles alliances pour le 2nd tour, notamment avec Don Mathieu Santini ?
- Nous avons parlé avec Don Mathieu Santini et d’autres en amont du 1er tour. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et c’est bien normal, chacun est concentré sur sa campagne. Notre souhait n’est plus de parler aux appareils ou aux listes, mais à l’ensemble des Porto-Vecchiais, sans filtre, de manière directe et individuelle. Le temps n’est plus aux tractations qui ne seraient plus comprises, aux coulisses, aux discussions d’arrière cour. Le temps est au débat démocratique, à la construction d’une campagne de projets et à l’échange massif avec l’ensemble de nos concitoyens. Pour le reste, nous verrons au soir du 1er tour.
- Si vous êtes élu maire, quitterez-vous vos fonction à l’Exécutif et à l’ADEC ou garderez-vous ces différents casquettes ?
- Ce débat n’est pas tranché au plan juridique. Une chose est certaine, je l’ai dit au seuil de ma campagne : je serai maire à temps plein du premier jour de mon mandat en mars 2020, si les Porto-Vecchiais décident de nous faire confiance, jusqu’à son dernier en 2026. C’est le mandat municipal qui concentrera l’essentiel de mon énergie et de mon action en tant qu’élu.
Propos recueillis par Nicole MARI.
Liste Pà Portivechju
- Jean-Christophe Angelini - Conseiller Executif, Conseiller municipal et communautaire sortant
- Emmanuelle Giraschi - Orthopédiste, infirmière libérale
- Pierre-Olivier Milanini - Architecte
- Dominique Verdoni - Professeur des Universités
- Michel Giraschi - Commerçant, Conseiller à L’Assemblée de Corse
- Nathalie Apostolatos - Architecte d’intérieur, Conseillère municipale et communautaire sortante
- Jacky Agostini - Ingénieur, Directeur bureau d’études techniques
- Véronique Filippi - Enseignante
- Jean-Claude Tafani - Chef d’entreprise
- Marie-Luce Sauli - Commerçante
- Gregory Susini - Transporteur
- Jeanne Stromboni - Conseillère à l’Assemblée de Corse, Conseillère municipale sortante
- Vincent Gambini - Conseiller en assurances
- Nathalie Maisetti - Professeur des Écoles
- Gérard Cesari - Retraité ambulancier, Conseiller municipal sortant
- Claire Rocca Serra - Cadre au sein d’une agence d’emploi
- Didier Lorenzini - Fonctionnaire territorial
- Santina Ferracci - Directrice commerciale hotellerie
- Antoine Lastrajoli - Artisan
- Nathalie Castelli - Psychologue/Psychanalyste
- Petru Anto Vesperini - Chargé Développement ESS, Vice Président Assemblea di a Ghjuventù
- Jeanine Zannini - Conseillère commerciale
- Ange Paul Vacca - Assistant de direction - Sapeur pompier volontaire
- Marie-Antoinette Ferracci - Employée de poste
- Stéphane Castelli - Chef d’entreprise
- Paule Colonna Cesari - Retraitée
- Marcu Antonu Tafani - Commerçant
- Johanna Guidicelli - Agent de passage aéroportuaire (FSC)
- Jean-Yves Castelli - Agent technique Kyrnolia
- Patricia Quilici - Commerçante
- Vincent Beretti - Eleveur producteur
- Françoise Cesari - Enseignante
- Didier Rey - Professeur des Universités, Conseiller municipal sortant.