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Hôpital de Bastia : Michel Castellani dénonce le refus du gouvernement de divulguer les conclusions de l’expertise


Nicole Mari le Vendredi 7 Avril 2023 à 18:04

Au sortir de sa réunion au ministère de la Santé, vendredi matin, le député de 1ère circonscription de Haute-Corse, membre du groupe LIOT, Michel Castellani, a lancé un cri d’alerte sur le refus du gouvernement de publier les conclusions du rapport du Conseil national des investissements en santé (CNIS) concernant le Centre hospitalier de Bastia. Le gouvernement continue de botter en touche sur la construction d’un nouvel hôpital. Le député a immédiatement demandé par courrier un entretien au ministre François Braun pour purger la question.



Michel Castellani, député nationaliste de 1ère circonscription de Haute-Corse, membre du groupe parlementaire LIOT, élu de Femu a Corsica.
Michel Castellani, député nationaliste de 1ère circonscription de Haute-Corse, membre du groupe parlementaire LIOT, élu de Femu a Corsica.
« Ce jour, réunion désastreuse au ministère de la Santé concernant l’hôpital de Bastia ». Le député de 1ère circonscription de Haute-Corse, Michel Castellani, n’y va pas par quatre chemins pour qualifier l’entretien qu’il vient d’avoir, ce vendredi matin, avec le cabinet du ministre. Une réunion sur laquelle le député nationaliste, membre du groupe parlementaire LIOT, qui a fait de la construction d’un nouvel hôpital à Bastia son cheval de bataille, fondait beaucoup d’espoirs. Michel Castellani, qui est intervenu une dizaine de fois dans l’hémicycle sur ce dossier d’urgence, attendait la divulgation des conclusions du rapport du Conseil national de l’investissement en santé (CNIS) que le ministre avait promis pour fin mars et qui, semble-t-il, est renvoyée aux calendes grecques. C’est en tous cas ce qu’il ressort de l’entretien : « Les conclusions du CNIS relatives au centre hospitalier de Bastia ne m’ont pas été communiquées. On me dit qu’il n’y a pas de date précise à donner concernant leur publication ». La raison semble évidente au député bastiais : « L’actuel hôpital est complètement obsolète. C’est une constatation objective. A mon avis, le rapport de la CNIS est très clair et conclut à la nécessité d’un nouvel hôpital à Bastia. Et comme le gouvernement n’est pas du tout décidé à le lâcher, cela fait 14 mois maintenant qu’il garde le rapport sous le coude et qu’il ne le diffuse pas. Je pensais qu’il m’en donnerait la teneur ce matin. Comme il n’en a pas été question, j’ai fait savoir très directement à quel point j’étais mécontent ».
 
Aucune avancée !
Comme le laissait présager en décembre la réponse de la ministre Geneviève Darrieussecq à la énième question posée par le député bastiais à l’Assemblée nationale, le gouvernement traine les pieds et botte en touche sur la construction d’un nouveau bâtiment, préférant lister les investissements déjà consentis pour moderniser l’actuel : « Le cabinet du ministre a été ultra-négatif sur le fond. Il m’a été répondu que l'arbitrage est en cours sur la forme de soutien à adopter. On est en haute mer ! C’est inadmissible ! Je leur ai dit que ce n’était pas comme ça qu’on devait traiter le dossier de l’hôpital de Bastia ! Il est impossible pour nous de rentrer dans ce jeu ! Il n’y a aucune avancée d’aucune sorte ! ». Pas question pour Michel Castellani d’accepter des rustines sur une jambe de bois ! « L’hôpital de Bastia est complètement obsolète, dépassé, c’est une question de santé publique ! Autant vous dire que l’entretien a été glacial de ma part ! Je leur ai dit que je communiquerai là-dessus ». Ce que Michel Castellani, fort remonté, a immédiatement fait sur son compte Twitter. « J’ai envoyé tout de suite une lettre au ministre que j’ai également diffusée, ce qui n’est pas dans mes habitudes, mais là, il y a urgence ! ». Le député de Femu a Corsica a demandé un rendez-vous au ministre pour essayer d’avancer sur ce dossier. « J’attends la réponse du ministre, et en fonction, j’attaquerai de nouveau dans l’hémicycle. C’est une question trop importante pour qu’on se montre laxiste ! Je peux vous affirmer que je ne lâcherai pas ! ».