L'accession en R3 fêtée par joueurs et dirigeants au siège social de Lupino : le bar A Merendella de Nono Sageot
Le parcours est étonnant : 12 matchs, 11 victoires et un nul. « On s’est désormais fait le pari de terminer la saison invaincus » souligne Mickaël Westry, dirigeant et parmi les fondateurs du FC Lupino. Créé en 2020 par une bande de copains fréquentant le C5 Stadium dans les quartiers sud de Bastia, dans une période pas vraiment propice au sport, le FC Lupinu, se revendique un club de quartier, un club populaire. « Notre objectif était de créer un club dans notre village de Lupino» explique Joseph Sageot, le président « ce genre de club tel qu’il en existait avant, aux valeurs fortes des Corses et avec l’ambition de faire revenir au foot les jeunes du quartier, parfois plus accaparés par leurs jeux vidéo ».
Début difficile face au Covid
Mais le 1er adversaire du club lors sa saison 1, 2020/2021, sera le … coronavirus. « On a joué un match et puis la Fédération a stoppé toutes les compétitions » indique M. Westry. « On en a profité pour peaufiner les structures du club qui comptait quand même déjà 50 licenciés et une demi-douzaine de dirigeants ». Le véritable départ se situera donc lors de la saison suivante, 2021/2022. Mais un autre fait, inattendu et cruel, va de nouveau freiner le club : le décès subit d’Anthony Lecomte, un des pionniers du FC Lupino, mine les troupes. Loïc Capretti et Pierre-Marie Dufresne tiennent alors le club à bout de bras et le maintiennent en survie. Le FC Lupino termine 5ème. Regonflés à bloc à l’orée de cette saison 2022/2023, les joueurs de l’entraineur Loïc Capretti font course en tête depuis le début du championnat. Les licenciés passent de 60 à 83 ! L’engouement est énorme avec aussi une équipe vétéran, des jeunes U13 et U14, en partenariat avec l’EC Bastia, et un public qui vient en nombre au stade d’Erbajolo. Après leur match nul dimanche dernier à Vezzani, les protégés de J. Sageot caracolent en tête avec 46 points, 11 victoires, 1 match nul, 43 buts marqués contre 2 encaissés ! Un déjà très beau parcours complété par une place en ¼ finale du Challenge Stra (contre la R2 de Corte le 8 avril à Erbajolo) et une place en finale de la Coupe R4, 1ère édition du genre. « Cette coupe on la veut, ce serait notre 1er trophée » s’enthousiasme Joseph Sageot.
Un groupe uni
Quand on pose la question à M. Westry sur ce qui fait la force du groupe, la réponse fuse aussitôt : « C’est la bonne entente, la solidarité du groupe. Lors de la 1ère saison, il y avait certes un noyau d’amis mais des joueurs venaient de partout. On a appris à se connaitre, à vivre ensemble et pas que sur un terrain de football. L’amitié nous réunit partout. Une équipe cette saison renforcée par des joueurs de talents qui sont venus spontanément comme Jean-Etienne Mei ou Julian Palmieri. Aujourd’hui il y a une cohésion, un esprit de famille ». L’avenir ? « Pour l’instant on reste concentrés sur notre fin de saison » souligne Emilien Biamonte, à l’origine lui aussi de ce club et dont le papa Marc, ancien joueur professionnel à Nice et Bastia, a été le 1er entraineur. « On est certes assurés d’accéder à la R3 mais on vise le titre, donc on ne relâche pas nos efforts d’autant qu’on s’est fixés le challenge de terminer invaincus. La suite, la saison prochaine, on aura le temps d’en discuter entre nous après ».
Car ce qui fait aussi la singularité du club, c’est que toutes les décisions sont prises en commun, de façon collégiale. « On a fait une belle saison et on est très fiers » explique le président Joseph Sageot, « la progression a été aussi bien sportive qu’humaine mais on a encore beaucoup à apprendre. La cohésion, le sérieux, l’amitié, l’envie de se surpasser aussi bien dans les matchs qu’aux entrainements, de se remettre en question à chaque fois ont permis ces résultats. Il y a une proximité entre joueurs et dirigeants. On ne fonctionne pas vraiment comme les autres clubs où le plus souvent le président décide de tout. Ici nous sommes une équipe de dirigeants et on décide ensemble, on discute, on vote. Cette belle saison est de bon augure pour la suite car on veut s’inscrire dans la durée, la continuité "
Début difficile face au Covid
Mais le 1er adversaire du club lors sa saison 1, 2020/2021, sera le … coronavirus. « On a joué un match et puis la Fédération a stoppé toutes les compétitions » indique M. Westry. « On en a profité pour peaufiner les structures du club qui comptait quand même déjà 50 licenciés et une demi-douzaine de dirigeants ». Le véritable départ se situera donc lors de la saison suivante, 2021/2022. Mais un autre fait, inattendu et cruel, va de nouveau freiner le club : le décès subit d’Anthony Lecomte, un des pionniers du FC Lupino, mine les troupes. Loïc Capretti et Pierre-Marie Dufresne tiennent alors le club à bout de bras et le maintiennent en survie. Le FC Lupino termine 5ème. Regonflés à bloc à l’orée de cette saison 2022/2023, les joueurs de l’entraineur Loïc Capretti font course en tête depuis le début du championnat. Les licenciés passent de 60 à 83 ! L’engouement est énorme avec aussi une équipe vétéran, des jeunes U13 et U14, en partenariat avec l’EC Bastia, et un public qui vient en nombre au stade d’Erbajolo. Après leur match nul dimanche dernier à Vezzani, les protégés de J. Sageot caracolent en tête avec 46 points, 11 victoires, 1 match nul, 43 buts marqués contre 2 encaissés ! Un déjà très beau parcours complété par une place en ¼ finale du Challenge Stra (contre la R2 de Corte le 8 avril à Erbajolo) et une place en finale de la Coupe R4, 1ère édition du genre. « Cette coupe on la veut, ce serait notre 1er trophée » s’enthousiasme Joseph Sageot.
Un groupe uni
Quand on pose la question à M. Westry sur ce qui fait la force du groupe, la réponse fuse aussitôt : « C’est la bonne entente, la solidarité du groupe. Lors de la 1ère saison, il y avait certes un noyau d’amis mais des joueurs venaient de partout. On a appris à se connaitre, à vivre ensemble et pas que sur un terrain de football. L’amitié nous réunit partout. Une équipe cette saison renforcée par des joueurs de talents qui sont venus spontanément comme Jean-Etienne Mei ou Julian Palmieri. Aujourd’hui il y a une cohésion, un esprit de famille ». L’avenir ? « Pour l’instant on reste concentrés sur notre fin de saison » souligne Emilien Biamonte, à l’origine lui aussi de ce club et dont le papa Marc, ancien joueur professionnel à Nice et Bastia, a été le 1er entraineur. « On est certes assurés d’accéder à la R3 mais on vise le titre, donc on ne relâche pas nos efforts d’autant qu’on s’est fixés le challenge de terminer invaincus. La suite, la saison prochaine, on aura le temps d’en discuter entre nous après ».
Car ce qui fait aussi la singularité du club, c’est que toutes les décisions sont prises en commun, de façon collégiale. « On a fait une belle saison et on est très fiers » explique le président Joseph Sageot, « la progression a été aussi bien sportive qu’humaine mais on a encore beaucoup à apprendre. La cohésion, le sérieux, l’amitié, l’envie de se surpasser aussi bien dans les matchs qu’aux entrainements, de se remettre en question à chaque fois ont permis ces résultats. Il y a une proximité entre joueurs et dirigeants. On ne fonctionne pas vraiment comme les autres clubs où le plus souvent le président décide de tout. Ici nous sommes une équipe de dirigeants et on décide ensemble, on discute, on vote. Cette belle saison est de bon augure pour la suite car on veut s’inscrire dans la durée, la continuité "
Julian Palmieri : "Ce club m’a redonné goût au foot"
Après avoir raccroché les crampons, au terme d’une belle carrière professionnelle à Lyon, Paris FC, Istres, SC Bastia, Lille, Metz, GFCA, Julian Palmieri se retrouve aujourd’hui sous le maillot du FC Lupino. « Je connaissais Loïc à travers d’émissions sur internet et on ne s’aimait pas. Il m’avait souvent taillé. Et puis on a appris à se connaître, on s’est découvert des goûts communs, on a sympathisé et on est devenus amis. Un jour, autour d’un café, il m’a proposé de venir au club pour voir les jeunes, leur parler football. J’ai accepté bien volontiers, car j’ai été séduit par l’investissement de Loïc dans ce club. Il m’a ensuite proposé de venir m’entraîner avec le club. J’étais un peu réticent, car j’avais laissé tomber le foot qui ne me correspondait plus. J’étais en période de dépression. Je me suis quand même rendu à un entraînement et j’ai découvert un groupe fabuleux, solidaire, une ambiance que j’ai rarement vu dans ma carrière professionnelle, à part peut-être à Istres. J’ai vite sympathisé avec les joueurs et finalement malgré de nombreuses propositions d’autres clubs corses, j’ai signé au FC Lupino. C’est son côté club de quartier, club populaire qui m’a attiré. Tout le monde peut jouer ensemble avec comme unique religion, le football. Je participe à tous les entraînements en semaine et parfois, si mon travail m’en laisse le temps je suis aligné le week-end en championnat ».
Julian Palmieri après sa retraite sportive et en effet consultant pour Free Ligue 1 et se retrouve tous les week-ends sur les bords des terrains de Ligue 1 en compagnie d’Alexandre Ruiz et Rio Mavuba sur internet et l’appli smartphone. « Alexandre m’a bien aidé quand j’étais en dépression et aujourd’hui je m’éclate avec Free ligue 1. Alexandre et le FC Lupino m’ont redonné le goût du football après ce qu’il faut appeler un burn-out. On m’a proposé des postes d’entraîneur aussi, mais ça ne s’est pas fait pour une raison ou une autre. Entraîneur, c’est un autre métier, c’est 100% de foot, c’est ingrat. Au FC Lupino je suis comme un grand frère avec le but d’aider, de recadrer parfois et de leur inculquer que l’impossible est possible. »
Julian Palmieri après sa retraite sportive et en effet consultant pour Free Ligue 1 et se retrouve tous les week-ends sur les bords des terrains de Ligue 1 en compagnie d’Alexandre Ruiz et Rio Mavuba sur internet et l’appli smartphone. « Alexandre m’a bien aidé quand j’étais en dépression et aujourd’hui je m’éclate avec Free ligue 1. Alexandre et le FC Lupino m’ont redonné le goût du football après ce qu’il faut appeler un burn-out. On m’a proposé des postes d’entraîneur aussi, mais ça ne s’est pas fait pour une raison ou une autre. Entraîneur, c’est un autre métier, c’est 100% de foot, c’est ingrat. Au FC Lupino je suis comme un grand frère avec le but d’aider, de recadrer parfois et de leur inculquer que l’impossible est possible. »