Le 30 septembre dernier, l’association des maires ruraux de France publiait une étude sur la santé dans le rural. Un rapport qui laissait apparaître qu’une très large partie du territoire corse est un désert médical. Mais dans les faits, la réalité est un peu plus complexe. « Il existe des problèmes, mais toute la Corse n’est pas un désert médical », soulève ainsi Jean Canarelli, médecin biologiste et président du conseil de l’Ordre des médecins de Corse-du-Sud.
Il explique ainsi que ces zones considérées comme des déserts médicaux concernent principalement des territoires où la population est très faible. « C’est là que l’on se heurte à un paradoxe : le besoin intérieur n’est pas assuré, mais, sur certains secteurs, il suffit qu’un médecin s’installe pour que cela change la donne et suffise à couvrir le besoin », développe ainsi le président du conseil de l’Ordre des médecins de Corse-du-Sud en soulignant la complexité de la gestion de cet exercice. À cela s’ajoute de plus d’autres complications liées à la saisonnalité de l’occupation de certaines zones. « Par exemple, sur le secteur de Porto il y a un seul médecin. La population est très faible donc cela suffit. Par contre, quand arrive l’été, la population est multipliée 20 donc effectivement cela devient difficile. Dans le même temps il ne peut pas y avoir deux médecins à l’année, car il n’y a pas assez d’activité,par contre au moment où arrive le pic estival, il en faudrait 3 ou 4 », détaille Jean Canarelli. Il note par ailleurs que la difficulté de l’accès aux soins est aujourd’hui en partie atténuée grâce à l’amélioration des axes routiers qui permet à la population rurale de pouvoir consulter un médecin plus facilement, mais il pointe des situations toujours délicates dans des secteurs comme l’Alta Rocca ou le Taravo.
D’autre part, même si la situation reste donc parfois tendue, le président du conseil de l’Ordre des médecins de Corse-du-Sud attire l’attention sur le fait que les choses s’améliorent depuis quelques années dans le département. « Nous avions des inquiétudes il y a 5 ans, avec le départ de médecins qui avaient une patientèle très importante. Désormais, régulièrement nous avons de nouveaux médecins qui s’installent dans notre département, en particulier en ville, aussi bien en médecine générale et dans certaines spécialités », expose-t-il en concédant toutefois qu’il existe toujours des manques criants dans certaines spécialités, « mais pas dans toutes ». « Par exemple à Ajaccio, nous avions un déficit majeur pour les dermatologues et brutalement deux d’entre eux viennent de s’y installer. Donc nous sommes toujours avec une insuffisance de praticiens dans cette spécialité, mais cela a vraiment allégé les difficultés », dévoile-t-il.
Désormais, le président du conseil de l’Ordre des médecins de Corse-du-Sud espère que l’ouverture du nouvel hôpital et de la nouvelle clinique à Ajaccio pousseront de nouveaux spécialistes à venir s’installer sur l’île. « L’outil de travail s’améliorant, la Corse va devenir de plus en plus attractive. L’objectif étant que la prise en charge des patients puisse se faire le mieux possible et qu’ils ne soient pas obligés d’aller se faire soigner à l’autre bout de la France si on leur offre ce service sur place », pose-t-il.
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Il explique ainsi que ces zones considérées comme des déserts médicaux concernent principalement des territoires où la population est très faible. « C’est là que l’on se heurte à un paradoxe : le besoin intérieur n’est pas assuré, mais, sur certains secteurs, il suffit qu’un médecin s’installe pour que cela change la donne et suffise à couvrir le besoin », développe ainsi le président du conseil de l’Ordre des médecins de Corse-du-Sud en soulignant la complexité de la gestion de cet exercice. À cela s’ajoute de plus d’autres complications liées à la saisonnalité de l’occupation de certaines zones. « Par exemple, sur le secteur de Porto il y a un seul médecin. La population est très faible donc cela suffit. Par contre, quand arrive l’été, la population est multipliée 20 donc effectivement cela devient difficile. Dans le même temps il ne peut pas y avoir deux médecins à l’année, car il n’y a pas assez d’activité,par contre au moment où arrive le pic estival, il en faudrait 3 ou 4 », détaille Jean Canarelli. Il note par ailleurs que la difficulté de l’accès aux soins est aujourd’hui en partie atténuée grâce à l’amélioration des axes routiers qui permet à la population rurale de pouvoir consulter un médecin plus facilement, mais il pointe des situations toujours délicates dans des secteurs comme l’Alta Rocca ou le Taravo.
D’autre part, même si la situation reste donc parfois tendue, le président du conseil de l’Ordre des médecins de Corse-du-Sud attire l’attention sur le fait que les choses s’améliorent depuis quelques années dans le département. « Nous avions des inquiétudes il y a 5 ans, avec le départ de médecins qui avaient une patientèle très importante. Désormais, régulièrement nous avons de nouveaux médecins qui s’installent dans notre département, en particulier en ville, aussi bien en médecine générale et dans certaines spécialités », expose-t-il en concédant toutefois qu’il existe toujours des manques criants dans certaines spécialités, « mais pas dans toutes ». « Par exemple à Ajaccio, nous avions un déficit majeur pour les dermatologues et brutalement deux d’entre eux viennent de s’y installer. Donc nous sommes toujours avec une insuffisance de praticiens dans cette spécialité, mais cela a vraiment allégé les difficultés », dévoile-t-il.
Désormais, le président du conseil de l’Ordre des médecins de Corse-du-Sud espère que l’ouverture du nouvel hôpital et de la nouvelle clinique à Ajaccio pousseront de nouveaux spécialistes à venir s’installer sur l’île. « L’outil de travail s’améliorant, la Corse va devenir de plus en plus attractive. L’objectif étant que la prise en charge des patients puisse se faire le mieux possible et qu’ils ne soient pas obligés d’aller se faire soigner à l’autre bout de la France si on leur offre ce service sur place », pose-t-il.
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