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Commando Erignac : Alain Ferrandi fixé jeudi sur sa demande de semi-liberté


La rédaction avec AFP le Mercredi 18 Mai 2022 à 11:51

Alain Ferrandi, condamné à la perpétuité en 2003 pour sa participation à l'assassinat du préfet Erignac, saura ce jeudi 18 mai si sa demande d'aménagement de peine avec régime de semi-liberté est validée en appel.



La prison de Borgo
La prison de Borgo
 
Alain Ferrandi, 61 ans, prévoit de travailler pour une exploitation de culture d'agrumes, domaine "qui correspond à ses diplômes", a indiqué à l'AFP son avocate Françoise Davideau en rappelant que le régime de semi-liberté lui permettrait de travailler à l'extérieur en journée et de rentrer la nuit à la prison de Borgo.
"Le dossier qu'on présente répond à toutes les exigences de la loi en matière de réinsertion. Emploi, hébergement si des permissions de sortie sont accordées, indemnisation des parties civiles: toutes les cases sont remplies", a estimé l'avocate, qui ne comprendrait pas un nouveau refus.
Lors de l'audience devant la chambre d'application des peines de la cour d'appel de Paris, le 21 avril, les réquisitions ont été "extrêmement agressives", a-t-elle regretté.
Interpellé en mai 1999, Alain Ferrandi avait été condamné en juillet 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de dix-huit ans. Il peut prétendre à une libération conditionnelle depuis mai 2017. Une première demande de semi-liberté lui avait été refusée en 2019, un rejet confirmé en appel en janvier 2020.
Le 24 février dernier, lEn première instance, l, le tribunal d'application des peines antiterroriste (Tapat) avait donné son accord, mais le parquet national antiterroriste (Pnat) avait fait appel.
Le 12 mai, la semi-liberté avait été accordée à Pierre Alessandri, autre membre du commando condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998. Mais cette décision a là aussi été frappée d'un appel suspensif du Pnat.Cet appel "montre que la position du parquet est immuable malgré le parcours des détenus", a regretté Me Davideau.
Les deux hommes ont été transférés le 11 avril à la prison de Borgo (Haute-Corse), depuis la maison centrale de Poissy (Yvelines).
Ce rapprochement, réclamé de longue date, a été rendu possible par la levée le 11 mars de leur statut de "détenu particulièrement signalé" par l'alors Premier ministre Jean Castex, une dizaine de jours après l'agression mortelle d'Yvan Colonna dans la prison d'Arles par un autre détenu.