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"Cherté de la vie en Corse : l’Autorité de la concurrence doit s’attaquer à l’ensemble du problème"


le Samedi 25 Décembre 2021 à 18:22

"L’Autorité de la concurrence, nous serions tentés de dire enfin, s’est « saisie d’office de pratiques présumées dans le secteur de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution des carburants en Corse ».
"4 ans après le rapport de l’Inspection générale des finances relevant l’existence de sur marges et plus de 30 ans après le plus grand conflit social que la Corse ait connu en raison de la cherté de la vie : il était temps !" écrit Michel Stefani, secrétaire fédéral du PCF de Corse dans une tribune qu'il nous a fait parvenir



 "Cherté de la vie en Corse : l’Autorité de la concurrence doit s’attaquer à l’ensemble du problème"
Aujourd’hui le mécontentement et la colère enflent à nouveau. La baisse du pouvoir d’achat en Corse est d’autant plus pesante pour les ménages populaires que les salaires sont les plus bas et les prix toujours plus élevés par rapport au continent. Cependant, le président de la CGPME, Jean André Miniconi, expliquait récemment sur RCFM qu’une augmentation des salaires en Corse serait impossible.


Force est de constater ainsi que la conférence sociale de janvier 2019 initiée par la CdC n’a donné que très peu de résultats. « La création d’un panier de 200 produits de première nécessité accessibles aux plus précaires » n’a pas engendré de baisse significative des prix de la grande distribution.
S’agissant des carburants le rapport du Conseil exécutif, présenté à l’Assemblée de Corse en septembre 2021, indiquait qu’il fallait « prendre en compte l’ensemble des paramètres et des enjeux des dispositifs de fixation de prix, pour que les acteurs insulaires de la filière dont les marges ont été jugées correctes et non abusives par l’Autorité de la Concurrence, ne pâtissent d’éventuels effets de bord d’un mécanisme de plafonnement des prix ».
Pourtant la TVA est minorée pour les denrées alimentaires de base comme pour les carburants. De toute évidence, cet allègement fiscal de 200 millions d’euros par an ne bénéficie pas aux consommateurs. Néanmoins, il nous est expliqué qu’il faut encore étudier les mécanismes de formation des prix en Corse.


Alors qu’à l’Assemblée de Corse les motions du groupe communiste réclamant le contrôle des prix et des réfactions de TVA étaient régulièrement rejetées par des votes très majoritaires, les gouvernements successifs ont laissé filer tout en sachant que s’opérait cette captation de la solidarité nationale par quelques monopoles d’intérêts privés au détriment de l’intérêt général.
Il faut donc que le gouvernement exprime la volonté politique de s’attaquer à ce système et de démanteler les situations de monopole pour rendre du pouvoir d’achat aux ménages populaires. Voila pourquoi la décision de l’Autorité de la concurrence reste et restera insuffisante sans une approche visant à faire la clarté sur l’ensemble du problème de la cherté de la vie en Corse.
Plus que jamais le rassemblement et l’action populaire de masse sont indispensables et c’est ce à quoi les communistes consacrent leurs efforts notamment avec la pétition (https://www.change.org) « Front uni contre la vie chère ».