- Vous êtes candidate dans la première circonscription de la Corse-du-Sud à l’occasion des prochaines élections législatives. Sur quelles bases de programme ?
- Il va s’agir, dans sa globalité, d’améliorer le quotidien des citoyens. Cela passe par des mesures destinées à améliorer le pouvoir d’achat, à lutter contre les inégalités et la précarité puisque nous sommes en Corse, dans la région la pauvre de France. Je pense donc qu’il y a beaucoup à faire pour que l’on puisse vivre mieux chez nous.
- Quels sont, selon-vous, les enjeux de ce scrutin ?
- L’objectif, au niveau national, sera d’avoir le plus de députés de gauche à l’Assemblée Nationale pour permettre de contrecarrer la feuille de route de casse sociale que nous propose le Président Macron et dont les premières mesures prises par le nouveau Gouvernement s’inscrivent dans cette lignée.
- Quelles propositions au niveau local ?
- Nous sommes en relation, aussi bien en Corse-du-Sud qu’en Haute-Corse avec la Direction Nationale de notre parti. Lequel a une parfaite connaissance de la situation de l’île et de ses spécificités. Cela s’est vérifié lors de la venue de Fabien Roussel à l’occasion de la campagne pour les Présidentielles. Les propositions nationales peuvent très bien s’appliquer en Corse. Nous avons de nombreuses déclinaisons locales que le PCF connaît très bien et nous défendrons ces points à l’Assemblée Nationale.
- La fusion PCF et LFI s’est effectuée à l’échelle nationale et non en Corse. Pourquoi ?
- Elle n’a pu se faire et nous le regrettons d’autant plus que le rassemblement est l’ADN du Parti Communiste. Nous sommes persuadés depuis le début que nous pourrons mieux faire tous ensemble à Gauche. Cette fusion n’a pas été possible dans l’île et à vrai dire, nous n’en connaissons pas véritablement les raisons. Cela a été décidé de manière unilatérale par la France Insoumise. Nul ne peut se revendiquer de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale en Corse et nous partons avec des bannières différentes. Nous allons tout de même travailler par la suite et faire en sorte d’avancer pour que la Gauche progresse.
- Deux offres pour les électeurs de gauche. Cela peut vous déjouer ?
- Sans nul doute mais nous proposons quand même une offre globale qui est celle du progrès social, de l’augmentation du pouvoir d’achat ou de nouvelles propositions pour le Smic. On a des choses bien spécifiques et le PCF a, du reste, participé, avec le candidat Fabien Roussel au programme de cette Union Populaire, on défend donc tous les couleurs et les valeurs de la Gauche.
- Quel regard, portez-vous sur les négociations entre Paris et la Corse pour ce qui est de l’autonomie de l’île ?
- C’est un projet qui n’est ni abouti, ni concret. On est face à une demande qui est celle de l’inscription de la Corse comme statut particulier à l’article 74 de la Constitution. En l’état, cela ne nous convient pas puisque l’on ne connaît ni les contours ni le contenu du projet. De ce point de vue, on peut se dire que, comme en Polynésie, le pouvoir d’établir des lois de manière locale pourra être décidé et amoindrir, de ce fait, les conquêtes sociales, le code du travail ou le salaire minimum sans se poser de questions. Avoir une page blanche et attendre la dictée d’on ne sait qui pour pouvoir la remplir, cela ne nous convient pas. Nous sommes d’accord pour débattre de ces questions mais sur des bases claires.
- Votre priorité en cas d’élection le 19 juin prochain ?
- Travailler sur le prix des produits de première nécessité et mettre en place toutes les mesures permettant aux ménages de conserver un pouvoir d’achat décent. C’est une mesure vitale et urgente. Pour le reste, la route este encore longue pour travailler sur des domaines tels que l’écologie, l’économie sociale et solidaire. Il y a un espoir à Gauche, nous allons y arriver.
- Pensez-vous, à cet effet, que le score obtenu par Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle, soit un atout pour la Gauche nationale et insulaire ?
- C’est un très bon indicateur, il nous va permet de voir que ce vote était un vote d’espoir. Sur cette base, nous pouvons construire quelque chose. Il ne faut pas que les électeurs qui ont voté à Gauche lors du premier tour de la Présidentielle se sentent démunis pour les législatives. Il faut, au contraire, enfoncer le clou et voter massivement pour que l’on ait le plus de députés possibles.
- Un mot sur votre suppléant ?
- Marc-Antoine Leroy est un jeune investit dans de nombreuses causes. Il est de tous les combats, de toutes les mobilisations qu’elles soient culturelles ou sociales et il s’implique beaucoup au niveau de la jeunesse. Il travaille, dans cette perspective, au niveau national, est au faîte de tout ce qui pourrait permettre aux jeunes de mieux vivre. Sa candidature est vraiment intéressante.