Depuis plus de dix ans, Aiutu Studientinu vient en aide aux étudiants de plus en plus touchés par la précarité croissante. Et la cherté de la vie en Corse, et plus particulièrement à Corte, fait que l’association a été contrainte de diversifier ses aides. « Les étudiants viennent nous voir pour toutes sortes de choses liées à la précarité et les conséquences qui en résultent comme le décrochage scolaire, par exemple. Nous leur apportons un soutien moral, mais aussi administratif. Nous essayons d’être sur tous les fronts », explique Jean-Dominique Bugnani, président de l’association.
Si au départ l’association a été créée pour fournir gratuitement des denrées alimentaires, elle a constaté que de nouveaux besoins émergeaient depuis quelques années comme les produits d’entretien, les chaussures, les fournitures scolaires ou encore les vêtements. Dans ce domaine, Aiutu Studientinu bénéficie de nombreux dons et possède désormais un stock assez conséquent de vêtements chauds, « et toutes sortes de choses comme aussi des ordinateurs que nous avons reçus de la part de l’Office de l’Environnement de la Corse, grâce à une convention. Sur évaluation avec l’assistante sociale de l’Université de Corse, nous les prêtons aux étudiants qui en ont besoin pour l’année scolaire. De temps en temps nous avons aussi un peu d’électro-ménager, en fonction des dons ».
Recruter des bénévoles
Mais c’est surtout au niveau des denrées alimentaires qu’intervient l’association, sans percevoir de subventions... Elle achète les produits de première nécessité grâce aux dons, comme ce fut le cas l’an passé de la part de la Fondation de l’Université de Corse « qui nous a versés 10 000 euros et nous survivons avec ça car les dons des particuliers sont en baisse. On le comprend car la vie a fortement augmenté. Nous organisons aussi des collectes ponctuelles et diverses manifestations pour tenter de récolter des dons. Nous avons participé, par exemple, au Restonica Trail et nous remercions les organisateurs d’avoir pensé à nous et de nous avoir versé le montant des inscriptions de la marche », a poursuivi Jean-Dominique Bugnani. Et deux fois par semaines les bénévoles de l’association font leurs courses de denrées de première nécessité, « nous ne sommes pas dans l’achat de produits de confort. Nous sollicitons aussi des aides auprès des assurances et mutuelles. La MGEN qui vient de nous faire un don de 500 euros. Mais avec l’inflation c’est compliqué de trouver des financements. L’an passé encore, l’Université de Corse nous a fait un don de 5000 euros de terrines et de confitures ». Le U Express de la gare et Casino participent aussi au fonctionnement de l’association. Une fois par semaine, le samedi, les deux enseignes donnent des produits frais dont les dates de péremption sont plus ou moins proches « car nous avons une forte demande. C’est pourquoi nous tenons une permanence exclusivement de frais le samedi toute la journée pour écouler le plus vite possible cette marchandise. Sachant que nous sommes ouverts dans ce local prêté par le Crous le mardi et le jeudi de 17h30 à 19 heures. Des jours d’ouverture qui pourraient bien être modulées cette année en fonction de la demande car l’an passé déjà, nous avons eu une centaine d’étudiants en plus que l’année précédente ».
Pourtant, le Crous, avec l’aide de la CdC a mis en place la gratuité des repas pour tous les étudiants l’an passé. Si la mesure est jugée excellente par le président d’Aiutu Studientinu, il note toutefois qu'il y a eu « une augmentation de la fréquentation de notre épicerie solidaire, gratuite. Le constat que nous en faisons est que la précarité n’est pas qu’alimentaire. Et cette mesure n’est pas suffisante selon nous. La précarité touche de plus en plus d’étudiants et les jeunes Corses, qui hésitaient à venir par le passé, font aujourd’hui la démarche de nous solliciter. Ils sont nombreux à nous confier qu’ils avaient l’intention d’arrêter leurs études et trouver un travail car cela leur coûtait trop cher, et surtout à Corte. Par exemple, les jeunes de l’INSPE se déplacent sur Borgu ou Aiacciu et ils sont contraints de prendre leur véhicules tous les jours, mais aussi de se nourrir sur place. Sachant combien le carburant est cher, cela devient très difficile pour eux. Nous réfléchissons également sur la manière de venir en aide aux 1000 étudiants inscrits en BTS à Bastia et Aiacciu et qui ne peuvent pas bénéficier de notre épicerie solidaire. Nous allons les rencontrer, avec les différents chefs d’établissement pour savoir comment nous pouvons leur venir en aide. Nous souhaitons aussi sensibiliser les élus à ce problème. Nous avons besoin de soutien. Nous avons tenter d’avoir des contacts avec les élus insulaires, mais pour l’heure cela n’a pas fonctionné. J’espère que cette année ça ira ».
L’association comptait une douzaine de membres actifs l’an passé. Mais ils sont nombreux à avoir terminé leurs études et l’association va se retrouver avec seulement 7 bénévoles. « Notre mission, dès la rentrée, sera de recruter car nous avons un énorme besoin de bras sinon nous ne pourrons pas gérer les 250 étudiants, voire plus cette année, qui sont dans le besoin. Et puis les bénévoles sont importants aussi pour mener à bien nos diverses actions de récolte de fonds ou encore de repas solidaires. Une occasion de partager un moment de solidarité autour d’un repas offert par le Crous », a confié Jean-Dominique Bugnani.
Si au départ l’association a été créée pour fournir gratuitement des denrées alimentaires, elle a constaté que de nouveaux besoins émergeaient depuis quelques années comme les produits d’entretien, les chaussures, les fournitures scolaires ou encore les vêtements. Dans ce domaine, Aiutu Studientinu bénéficie de nombreux dons et possède désormais un stock assez conséquent de vêtements chauds, « et toutes sortes de choses comme aussi des ordinateurs que nous avons reçus de la part de l’Office de l’Environnement de la Corse, grâce à une convention. Sur évaluation avec l’assistante sociale de l’Université de Corse, nous les prêtons aux étudiants qui en ont besoin pour l’année scolaire. De temps en temps nous avons aussi un peu d’électro-ménager, en fonction des dons ».
Recruter des bénévoles
Mais c’est surtout au niveau des denrées alimentaires qu’intervient l’association, sans percevoir de subventions... Elle achète les produits de première nécessité grâce aux dons, comme ce fut le cas l’an passé de la part de la Fondation de l’Université de Corse « qui nous a versés 10 000 euros et nous survivons avec ça car les dons des particuliers sont en baisse. On le comprend car la vie a fortement augmenté. Nous organisons aussi des collectes ponctuelles et diverses manifestations pour tenter de récolter des dons. Nous avons participé, par exemple, au Restonica Trail et nous remercions les organisateurs d’avoir pensé à nous et de nous avoir versé le montant des inscriptions de la marche », a poursuivi Jean-Dominique Bugnani. Et deux fois par semaines les bénévoles de l’association font leurs courses de denrées de première nécessité, « nous ne sommes pas dans l’achat de produits de confort. Nous sollicitons aussi des aides auprès des assurances et mutuelles. La MGEN qui vient de nous faire un don de 500 euros. Mais avec l’inflation c’est compliqué de trouver des financements. L’an passé encore, l’Université de Corse nous a fait un don de 5000 euros de terrines et de confitures ».
Pourtant, le Crous, avec l’aide de la CdC a mis en place la gratuité des repas pour tous les étudiants l’an passé. Si la mesure est jugée excellente par le président d’Aiutu Studientinu, il note toutefois qu'il y a eu « une augmentation de la fréquentation de notre épicerie solidaire, gratuite. Le constat que nous en faisons est que la précarité n’est pas qu’alimentaire. Et cette mesure n’est pas suffisante selon nous. La précarité touche de plus en plus d’étudiants et les jeunes Corses, qui hésitaient à venir par le passé, font aujourd’hui la démarche de nous solliciter. Ils sont nombreux à nous confier qu’ils avaient l’intention d’arrêter leurs études et trouver un travail car cela leur coûtait trop cher, et surtout à Corte. Par exemple, les jeunes de l’INSPE se déplacent sur Borgu ou Aiacciu et ils sont contraints de prendre leur véhicules tous les jours, mais aussi de se nourrir sur place. Sachant combien le carburant est cher, cela devient très difficile pour eux. Nous réfléchissons également sur la manière de venir en aide aux 1000 étudiants inscrits en BTS à Bastia et Aiacciu et qui ne peuvent pas bénéficier de notre épicerie solidaire. Nous allons les rencontrer, avec les différents chefs d’établissement pour savoir comment nous pouvons leur venir en aide. Nous souhaitons aussi sensibiliser les élus à ce problème. Nous avons besoin de soutien. Nous avons tenter d’avoir des contacts avec les élus insulaires, mais pour l’heure cela n’a pas fonctionné. J’espère que cette année ça ira ».
L’association comptait une douzaine de membres actifs l’an passé. Mais ils sont nombreux à avoir terminé leurs études et l’association va se retrouver avec seulement 7 bénévoles. « Notre mission, dès la rentrée, sera de recruter car nous avons un énorme besoin de bras sinon nous ne pourrons pas gérer les 250 étudiants, voire plus cette année, qui sont dans le besoin. Et puis les bénévoles sont importants aussi pour mener à bien nos diverses actions de récolte de fonds ou encore de repas solidaires. Une occasion de partager un moment de solidarité autour d’un repas offert par le Crous », a confié Jean-Dominique Bugnani.