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VIDEO - Les AESH dans la rue à Bastia pour réclamer "un vrai statut, un vrai salaire"


Philippe Jammes le Jeudi 11 Février 2021 à 15:50

Après les AED mercredi, ce sont les AESH, Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap, qui à l’appel de la CGT Educ’action, ont manifesté ce jeudi 11 février devant l’inspection académique de Haute-Corse.



Cette date du 11 février n’avait été choisie au hasard. «En ce jour anniversaire de la loi handicap du 11 février 2005, 16 ans après, avec nos salaires de 640 euros et des temps incomplets imposés, nous n’avons toujours pas de quoi nous acheter une seule bougie » déclare Marie-Ange Sauli, AESH, CGT. «Les élèves en situation de handicap ont droit à un accompagnement de qualité et nous nous mobilisons aujourd’hui pour obtenir l’exercice réel et effectif de ce droit. L’école inclusive ne peut être édifiée sur des fondations coulées dans la précarité. Nous ne voulons plus être les travailleurs pauvres de l’Education Nationale. Aujourd’hui les AESH se voient trop souvent imposer des temps incomplets qui les placent entre 400 et 500 euros sous le seuil de pauvreté. Sans un salaire décent, sans statut, sans reconnaissance de notre métier l’accompagnement est non seulement fragilisé mais devient pratiquement impossible».

Les AESH dénoncent ainsi le PIAL, Pôles Inclusifs d’Accompagnements Localisés. «Au lieu d’avoir un AESH attitré à un enfant, on mutualise les heures» explique de son coté Catherine Bailly, AESH à Folelli. « On demande certes une revalorisation de salaire mais pas que. On souhaite aussi une campagne de recrutement sans recourir aux volontaires du Service Civique. On réclame un concours de niveau bac ou post bac, une véritable formation».
 


Face à ce constat, la CGT et les AESH en général, réclament :
  • L’abandon des PIAL
  • La création d’un statut de fonctionnaire Catégorie B
  • La revalorisation salariale immédiate
  • La reconnaissance d’un temps plein à 24 heures d’accompagnement.
  • Une formation initiale et continue qualifiante.
«La CGT dénonce depuis longtemps le manque de personnels pour répondre aux besoins des élèves en situation de handicap » souligne de son coté Charles Casabianca de la CGT Educ’action de la Haute-Corse. «Dans l’inclusion scolaire à la sauce Blanquer, les AESH paient l’addition ».