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Théâtre : Don Quichotte revisité par la troupe Don Cherottu revient sur scène


Philippe Jammes le Dimanche 4 Mai 2025 à 10:33

Après un premier acte salué en 2024, la troupe du Don Cherottu revient avec la suite de son adaptation corse du célèbre Don Quichotte. Cette seconde partie, jouée en corse, mêle théâtre, musique et marionnettes dans un spectacle vivant aussi libre qu’engagé.



Un partie de la troupe lors des répétitions à l'école Charpak.
Un partie de la troupe lors des répétitions à l'école Charpak.
Après la première partie, toujours jouée d’ailleurs la troupe, créée en 2024, et avant la 3e en 2026, voici donc à partir de ce mois de mai, la 2e … manche de ce « Don Cherottu ». Développée autour du théâtre d’objets et de marionnettes, l’épisode 2 de ce spectacle vivant plonge le spectateur dans l’imaginaire de Don Quichotte. Un récit de l’introspection qui ouvre une réflexion vertigineuse sur l'humanité, l’identité et la quête de sens. Intégralement joué en corse, surtitré, il valorise la richesse et la truculence de la langue nustrale. « C’était une gageure que de s’engager pour trois ans dans un tel projet » explique Jean-Pierre Lanfranchi. « Cela nous donne aussi une obligation de création avec tous les problèmes que cela peut comporter et auxquels on doit apporter des solutions ». Dans cette seconde partie, le personnage de Sancho Pança, devenu Sancho la Panza, joué par Aurélien Gabrielli, gagne en épaisseur. « Il se don quichotise » s’amuse à dire Michel Scotto di Carlo qui interprète le chevalier des moulins à vent. « Sancho apprend de Don Quichotte et du coup possède la même fulgurance de langage que son « patron » et ça en vient à le surprendre » commente de son côté le metteur en scène. « Sancho prend plus d’assurance et plus d’importance. Les deux personnages se forment ensemble, l’un à côté de l’autre. Dans cette création je me suis donné toutes les libertés, celle notamment de faire d’une œuvre littéraire un spectacle théâtral. Je ne me donne pas de frein d’autant qu’il y a dans cette œuvre de Cervantes des choses très actuelles traitant d’injustice, de politique, des hommes en général. C’était un risque, un défi car s’il y a eu des films sur le personnage, très peu de pièces ont été montées ».
Un défi et des choix car l’œuvre est gigantesque. « L’œuvre est truffée d’aventures et j’ai dû faire des choix, tout en respectant l’auteur et que cela donne une vision d’ensemble de son œuvre ». Comme pour la 1ère partie, la mise en scène de Jean-Pierre Lanfranchi mêle théâtre, chant, musique, chorégraphie et jeux de marionnettes. Du spectacle vivant à l’état pur.
Sur scène, manquera à l’appel François Berlinghi, décédé en novembre dernier, qui jouait les truculents rôles du curé, de l’aubergiste, d’un paysan. « François laisse un vide et nous nous sommes promis d’aller jouer la pièce dans son village de Pero-Casevecchie cet été » souligne JP Lanfranchi.
La première de cette … 2e sera jouée au centre culturel l’Alb’Oru le samedi 17 mai à 20h30. D’autres représentations sont prévues notamment le 8 aout à l’Aria, le 4 novembre à Porto Vecchio, le 25 novembre à Corte... Des reprises de l’acte 1 sont aussi programmées notamment le 14 juin à Calvi.