Sous les arcades de l’avenue de Paris, c’est l’heure du café. Attablé sous un soleil timide, un groupe de sémillants retraités semble plongé dans une conversation animée. À quelques jours des élections législatives, parlent-ils politique ? « Ah non, nous on ne vote pas ! », s’exclame d’emblée l’un d’entre eux. « On fait partie des déçus », lâche un autre. « Il n’y a que lui, qui est pour Macron ! », lance un troisième, goguenard, en désignant du menton l’un de ses compères. Ce désintérêt est-il nouveau pour eux ? « Pour la première fois, je ne voterai pas », reprend le premier. « Moi, cela fait un moment ! », avoue le deuxième. Sur les raisons, le petit groupe reste peu disert. « Nous étions de bords différents, mais nous ne croyons plus à la politique », résume un quatrième, coupant court à la discussion.
« Pourtant ils parlent tout le temps de politique ceux-là ! », s’étonne Simon, le fils du gérant du café. Pour sa part, le jeune homme ne s'intéresse plus aux élections. « Avant je votais, mais maintenant, je ne me reconnais plus dans aucun candidat. C’est devenu une escroquerie, on vote pour quelqu’un et puis une fois élu, il fait l’inverse de ce qu’il a promis », argumente-t-il. Et il ne serait pas le seul à penser ainsi. « Nous sommes tout un groupe d’amis à ne plus voter du tout », assure-t-il. Installée à l’extrémité de la terrasse, Nadia, elle non plus, ne votera pas ce dimanche 12 juin. « Je ne vote qu’aux élections importantes. Donc les présidentielles oui, les autres non. Et autour de moi, c’est pareil », raconte la jeune femme. « Il y a tellement de choses plus importantes… Moi je ne regarde même plus les infos », confie-t-elle.
« Pourtant ils parlent tout le temps de politique ceux-là ! », s’étonne Simon, le fils du gérant du café. Pour sa part, le jeune homme ne s'intéresse plus aux élections. « Avant je votais, mais maintenant, je ne me reconnais plus dans aucun candidat. C’est devenu une escroquerie, on vote pour quelqu’un et puis une fois élu, il fait l’inverse de ce qu’il a promis », argumente-t-il. Et il ne serait pas le seul à penser ainsi. « Nous sommes tout un groupe d’amis à ne plus voter du tout », assure-t-il. Installée à l’extrémité de la terrasse, Nadia, elle non plus, ne votera pas ce dimanche 12 juin. « Je ne vote qu’aux élections importantes. Donc les présidentielles oui, les autres non. Et autour de moi, c’est pareil », raconte la jeune femme. « Il y a tellement de choses plus importantes… Moi je ne regarde même plus les infos », confie-t-elle.
Un désintérêt général et national
Quelques tables plus loin, Yves, en revanche, votera. Électeur de la première circonscription de Corse-du-Sud, il sait d'ores et déjà quel bulletin il glissera dans l’urne. Pour lui, le vote est essentiel. « Cela m’est rarement arrivé de ne pas voter. Je le fais par conviction et parce que je pense que c’est important », affirme-t-il. Accoudé au comptoir extérieur, Marco se rendra lui aussi dans un bureau de vote. Mais sans grande conviction. « Oui je vais voter, je suis obligé. Je suis fonctionnaire et je considère que c’est un acte civique », indique le jeune homme. Pour autant, son choix est loin d’être fait. « Je rentre de vacances, je ne sais même pas qui se présente. Mais cette semaine je vais m’y intéresser », assure-t-il.
Ce manque d’attrait pour les élections législatives se confirme dans les enquêtes d’opinion réalisées au niveau national. Selon la dernière étude d'Ipsos Sopra-Steria pour le Cevipof, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde publiée ce mercredi 8 juin, la participation pourrait être très faible lors de ce premier tour. L'intention d'aller voter se situe dans une fourchette de 44% à 48%, soit une moyenne à 46%. Un chiffre inférieur à la participation réelle au premier tour des législatives de 2017, qui était tombée pour la première fois de l'histoire de la cinquième République sous la barre des 50% (48,7%). L’institut montre que cette démobilisation concerne « toutes les catégories d'âge jusqu'à 60 ans » (37% de "certains d'aller voter" chez les 18-24 ans, 36% chez les 25-34 ans, 38% chez les 35-49 ans, 42% chez les 50-59 ans). « Ce n'est qu’au-delà que l’on dénombre une majorité d'électeurs qui comptent se rendre aux urnes : 55% dans la catégorie 60-69 ans, 65% chez les plus de 70 ans », conclut l’étude.
Ce manque d’attrait pour les élections législatives se confirme dans les enquêtes d’opinion réalisées au niveau national. Selon la dernière étude d'Ipsos Sopra-Steria pour le Cevipof, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde publiée ce mercredi 8 juin, la participation pourrait être très faible lors de ce premier tour. L'intention d'aller voter se situe dans une fourchette de 44% à 48%, soit une moyenne à 46%. Un chiffre inférieur à la participation réelle au premier tour des législatives de 2017, qui était tombée pour la première fois de l'histoire de la cinquième République sous la barre des 50% (48,7%). L’institut montre que cette démobilisation concerne « toutes les catégories d'âge jusqu'à 60 ans » (37% de "certains d'aller voter" chez les 18-24 ans, 36% chez les 25-34 ans, 38% chez les 35-49 ans, 42% chez les 50-59 ans). « Ce n'est qu’au-delà que l’on dénombre une majorité d'électeurs qui comptent se rendre aux urnes : 55% dans la catégorie 60-69 ans, 65% chez les plus de 70 ans », conclut l’étude.