- Document très technique, le PLU est souvent peu ou mal compris par les citoyens. Pouvez-vous ainsi nous rappeler ce qu’est un PLU, et quelle est son utilité ?
- Il faut tout d’abord rappeler que la ville de Calvi, depuis la disparition de son POS de 1988 (Plan d’Occupation des Sols), est aujourd’hui régie par le RNU (Règlement National d’Urbanisme).
Ce règlement est un ensemble de règles nationales, qui peuvent s’appliquer aussi bien à Calvi, qu’à n’importe quelle ville ou village de Corse ou du Continent, sans tenir aucunement compte du contexte local.
Ainsi, vous comprendrez que le RNU ne permet aucune stratégie, ni orientation, ni vision d’avenir.
Ces stratégies et orientations sont justement définies par les PLU ; il est donc indispensable de s’en doter dans les meilleurs délais.
- Le PLU de la Ville de Calvi est en cours d’élaboration depuis maintenant 5 ans. Pourquoi est-ce aussi long ?
- L’étude puis la rédaction de ce document indispensable, est un processus très lourd et complexe, qui nécessite de nombreuses étapes qui peuvent toutes être attaquées juridiquement si elles ne sont pas traitées avec rigueur.
Il y a tout d’abord un diagnostic sur la ville avec différents indicateurs, comme par exemple la démographie ou l’inventaire des espaces boisés ou remarquables.
Puis il faut établir le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable), qui définit les grandes orientations stratégiques pour les quinze prochaines années ; et il faut ensuite définir un plan de zonage qui définit la constructibilité des différents secteurs.
Tout cela doit être 100% conforme à toutes les lois en vigueur (ALUR, Elan, littoral…) ainsi qu’au PADDUC, qui est le schéma d’aménagement global de la Corse. Il faut passer successivement devant de nombreuses commissions.
Vous comprendrez donc que ce véritable parcours du combattant recèle de très nombreux pièges, qui, en cas d’erreur, peuvent conduire à l’annulation de ce document. Et donc, à la perte de plusieurs années de travail.
Il faut donc accomplir un travail très technique et méticuleux, en bonne entente avec les services de l’Etat et de la CTC, que nous avons associés dès le départ à la procédure.
Ainsi, ce n’est pas un sprint, mais un marathon, qui prend beaucoup de temps, mais c’est le prix à payer pour disposer d’un document fiable et solide juridiquement.
- Pouvez-vous nous résumer les grandes orientations urbanistiques que prévoit ce PLU ?
- C’est un document qui est par nature la synthèse de notre vision de la ville, du PADDUC de la région, et des différentes lois applicables.
C’est donc un document très équilibré, dont l’orientation principale est de limiter l’extension de la ville en privilégiant la constructibilité des zones déjà urbanisées.
Nous n’avons pas attendu les leçons de certains pour intégrer totalement le Développement Durable à nos orientations :
Les Espaces Naturels Remarquables sont protégés (par exemple la plage et la Pinède de Calvi), et les Espaces Stratégiques Agricoles sont conservés (650 hectares, c’est-à-dire une dizaine d’hectares de plus que demandés par le PADDUC).
Il est à noter qu’un effort particulier à été fait sur les « espaces boisés classés » de la Commune, qui sont passés de 70 hectares au POS de 88, à 115 hectares aujourd’hui.
La Plage fait l’objet d’une charte architecturale annexée au PLU, qui prévoit notamment la bonne intégration paysagère des futurs établissements démontables".
Je dois enfin parler de la zone de « l’arrière-port », dans laquelle est prévue la construction d’une place centrale financée par les aménageurs, autour de laquelle un nouveau quartier pourra être construit, incluant programme d’accession à la propriété, mixité sociale, commerces, espaces verts, etc.
Ces projections d’aménagement ont fait l’objet d’un concours d’architecte qui s’est tenu en 2017.
Toutes ces orientations sont traduites concrètement dans le projet de PLU, qui fera l’objet d’une enquête publique dans les prochains mois. Toutes les observations des Calvais y seront recueillies.
Le PLU entrera dans sa phase d’approbation finale à l’automne prochain, après avis du Commissaire Enquêteur nommé par le Tribunal Administratif.
Nous serons alors dotés d’un outil cohérent, solide et efficace pour un développement pérenne de notre cité.
- Il faut tout d’abord rappeler que la ville de Calvi, depuis la disparition de son POS de 1988 (Plan d’Occupation des Sols), est aujourd’hui régie par le RNU (Règlement National d’Urbanisme).
Ce règlement est un ensemble de règles nationales, qui peuvent s’appliquer aussi bien à Calvi, qu’à n’importe quelle ville ou village de Corse ou du Continent, sans tenir aucunement compte du contexte local.
Ainsi, vous comprendrez que le RNU ne permet aucune stratégie, ni orientation, ni vision d’avenir.
Ces stratégies et orientations sont justement définies par les PLU ; il est donc indispensable de s’en doter dans les meilleurs délais.
- Le PLU de la Ville de Calvi est en cours d’élaboration depuis maintenant 5 ans. Pourquoi est-ce aussi long ?
- L’étude puis la rédaction de ce document indispensable, est un processus très lourd et complexe, qui nécessite de nombreuses étapes qui peuvent toutes être attaquées juridiquement si elles ne sont pas traitées avec rigueur.
Il y a tout d’abord un diagnostic sur la ville avec différents indicateurs, comme par exemple la démographie ou l’inventaire des espaces boisés ou remarquables.
Puis il faut établir le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable), qui définit les grandes orientations stratégiques pour les quinze prochaines années ; et il faut ensuite définir un plan de zonage qui définit la constructibilité des différents secteurs.
Tout cela doit être 100% conforme à toutes les lois en vigueur (ALUR, Elan, littoral…) ainsi qu’au PADDUC, qui est le schéma d’aménagement global de la Corse. Il faut passer successivement devant de nombreuses commissions.
Vous comprendrez donc que ce véritable parcours du combattant recèle de très nombreux pièges, qui, en cas d’erreur, peuvent conduire à l’annulation de ce document. Et donc, à la perte de plusieurs années de travail.
Il faut donc accomplir un travail très technique et méticuleux, en bonne entente avec les services de l’Etat et de la CTC, que nous avons associés dès le départ à la procédure.
Ainsi, ce n’est pas un sprint, mais un marathon, qui prend beaucoup de temps, mais c’est le prix à payer pour disposer d’un document fiable et solide juridiquement.
- Pouvez-vous nous résumer les grandes orientations urbanistiques que prévoit ce PLU ?
- C’est un document qui est par nature la synthèse de notre vision de la ville, du PADDUC de la région, et des différentes lois applicables.
C’est donc un document très équilibré, dont l’orientation principale est de limiter l’extension de la ville en privilégiant la constructibilité des zones déjà urbanisées.
Nous n’avons pas attendu les leçons de certains pour intégrer totalement le Développement Durable à nos orientations :
Les Espaces Naturels Remarquables sont protégés (par exemple la plage et la Pinède de Calvi), et les Espaces Stratégiques Agricoles sont conservés (650 hectares, c’est-à-dire une dizaine d’hectares de plus que demandés par le PADDUC).
Il est à noter qu’un effort particulier à été fait sur les « espaces boisés classés » de la Commune, qui sont passés de 70 hectares au POS de 88, à 115 hectares aujourd’hui.
La Plage fait l’objet d’une charte architecturale annexée au PLU, qui prévoit notamment la bonne intégration paysagère des futurs établissements démontables".
Je dois enfin parler de la zone de « l’arrière-port », dans laquelle est prévue la construction d’une place centrale financée par les aménageurs, autour de laquelle un nouveau quartier pourra être construit, incluant programme d’accession à la propriété, mixité sociale, commerces, espaces verts, etc.
Ces projections d’aménagement ont fait l’objet d’un concours d’architecte qui s’est tenu en 2017.
Toutes ces orientations sont traduites concrètement dans le projet de PLU, qui fera l’objet d’une enquête publique dans les prochains mois. Toutes les observations des Calvais y seront recueillies.
Le PLU entrera dans sa phase d’approbation finale à l’automne prochain, après avis du Commissaire Enquêteur nommé par le Tribunal Administratif.
Nous serons alors dotés d’un outil cohérent, solide et efficace pour un développement pérenne de notre cité.