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L'Ile-Rousse : Formation pour les radios associatives


Jean-Paul-Lottier le Mercredi 5 Décembre 2012 à 23:23

A l’initiative du syndicat national des radios libres, un stage de formation a débuté ce mercredi au restaurant L’Ile d’Or à Ile-Rousse. Le but de ce stage est d’apporter un soutien et un accompagnement aux radios associatives de Corse.



L'Ile-Rousse : Formation pour les radios associatives

Plusieurs radios ont répondu à ce plan de formation initié par le syndicat national des radios libres et l’Office de la radiodiffusion et des communications électroniques : Radio Balagne, Radio Calvi Citadelle, Radio Frequenza Nostra Ajaccio, Voice Nustrale de Cervione et Radio Campus de Lyon représentée par l’une de ses animatrices.
Deux modules pour une durée de stage de  25 heures, sur trois jours sont proposés.
Module 1 : Méthodologie et gestion de projets
Module 2 : Identification et rédaction de dossiers d’appels d’offres nationaux et communautaires. Deux formateurs animent ce stage : Michelle Lestelle et Agus Hernan.
Optimiser les pratiques liées au projet FSER et acquérir une méthodologie et des outils adaptés à cette démarche sont les principaux  objectifs de cette formation.
Pour l’ouverture, c’est Mme Michelle Lestelle qui proposait d’échanger sur les différentes aides inhérentes au FSER (fonds de soutien à l'expression radiophonique locale) et d’étudier  des projets de chaque radio présentés au FSER.
Créée en 1982 comme un élément essentiel de la politique de libéralisation des ondes radiophoniques, cette aide publique est attribuée aux radios locales associatives accomplissant une mission de communication sociale de proximité, lorsque leurs ressources publicitaires sont inférieures à 20 % de leur chiffre d’affaires total.
Chaque année, environ 600 radios associatives bénéficient de l’aide du FSER (627 en 2011) qui représente en moyenne 40 % de leurs ressources.
Pour 2013, la dotation budgétaire pour le fonds de soutien à l’expression radiophonique locale est fixée à 29 millions d’euros. Cette dotation intègre les fonds mobilisables en cas de lancement de la radio numérique terrestre.
Face aux conséquences importantes pour le budget de l’État, le FSER a demandé au CSA de contrôler par le biais d’écoutes, la réalité de ces programmes spécifiques.
Par ailleurs, la ministre de la culture et de la communication a engagé une réflexion, en concertation avec les représentants des radios associatives et le CSA, sur la définition du service radiophonique ouvrant droit à subvention du FSER.
Cette question délicate, qui n’avait pu être tranchée lors de la réforme de 2006, revêt aujourd’hui une importance d’autant plus grande que de plus en plus de radios sont concernées.
On sait aussi que des voix se sont élevées sur la nécessité de mieux définir le service radiophonique ouvrant droit à subvention.
Mme Michelle Lestelle, vice-présidente du Syndicat National des Radios libres, responsable de Radio Oloron fondée par un ajaccien et aujourd’hui reconnue comme l’une des radios libres les plus populaires, explique les raisons de ce déplacement en Corse et la nécessité à aider les radios associatives : « A travers cette formation, nous avons voulu marquer notre attachement et notre soutien indéflectible à des hommes et des femmes qui font la vie de ces radios. Notre démarche consiste en une aide et un accompagnement sur le montage de projets et de dossiers, sur le droit fiscal et le droit juridique ou encore sur les radios numériques terrestres qui font leur apparition.
Toutes ces formations sont adaptées aux problématiques actuelles ».
Ce jeudi, c’est Agus Hernan qui prendra le relais sur la diversification des ressources . Comment optimiser les activités de la radio et de l’association dans la recherche des nouveaux financements et en même temps avoir plus des points dans la subvention selective du FSER.
Enfin, vendredi, c’est Mme Michelle Lestelle qui clôturera cette formation sur le thème de l’optimisation de la subvention sélective.