Jean-François Casalta, avocat, conseiller territorial PNC, candidat nationaliste de la liste Pa Aiacciu à l'élection municipale des 15 et 22 mars. Photo Michel Luccioni
- Pourquoi avez-vous décidé d’être candidat ?
- D’abord, parce que je suis Ajaccien jusqu’au bout des ongles. Issu de vieilles familles ajacciennes, j’ai toujours vécu dans cette ville. J’y travaille depuis une vingtaine d’années, j’y ai éduqué mes enfants, je m’y sens bien. Même si j’aime les voyages, j'ai passé mes plus belles vacances sur la route des Sanguinaires. Ensuite, concernant mon engagement municipal et dans la vie publique, je suis nationaliste depuis 1996, date de mon adhésion à la Cunsulta di i Studienti Corsi (CSC). J’ai développé, depuis lors, un certain attrait pour la chose publique et j’ai toujours voulu être utile à mon environnement immédiat : université quand j’étais étudiant, barreau lorsque j’étais bâtonnier, et, aujourd’hui, un engagement plus large et plus difficile, celui de premier magistrat d’une commune.
- Sous quelle étiquette vous présentez-vous ? Avec quelle liste et quels soutiens ?
- Je me présente sous l’étiquette nationaliste. Mes soutiens sont ceux des partis qui structurent depuis bien longtemps le mouvement national, à savoir le PNC, dont je suis issu, et Corsica Libera, mais ils viennent également de personnes qui ne sont pas encartées dans un mouvement nationaliste ou même qui ne sont pas nationalistes mais qui ont décidé de rejoindre une démarche sur le fondement d’un projet pour Aiacciu.
- Quel bilan tirez-vous de l’action du maire sortant ?
- Un bilan très mauvais ! Peu de réalisations, voire aucune, excepté la place Campinchi où se trouve la halle aux marchés, qui a été inaugurée partiellement et à trois reprises... peut être pour les besoins de la campagne électorale ! Sinon le maire sortant n’a fait que s’inscrire - et mal s’inscrire - dans la continuité des projets qui avaient été lancés sous l’ancienne mandature. Il a mené à terme le programme de l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine), mais avec un surcoût de 6,5 millions d’euros et en modifiant le projet initial parfois de façon significative. On peut lui reconnaitre, néanmoins, l’avantage d’avoir créé des trottoirs : comme je l’ai déjà indiqué, c’est la mandature des trottoirs !
- N'y-a-t-il pas des points positifs malgré tout ?
- Le projet de Conservatoire nous semble intéressant. Le fonctionnement des navettes aiaccina en centre-ville est également digne d’intérêt.
- Quelle est votre priorité ?
- C’est la circulation et le stationnement avec la création de parkings : un premier aux Phares et balises en s’inscrivant dans le projet porté par la Chambre de commerce, un second sur une partie du terre-plein de la gare dans le cadre du projet fond de baie qui permettra de déverrouiller la cité d’Aiacciu pour les 50 prochaines années. Nous souhaitons déplacer la gare à l’entrée de la ville et maintenir des stations jusque dans le centre-ville avec le développement du tram-train en partenariat avec la Collectivité de Corse. Une autre priorité est de faire de la Citadelle le coeur battant culturel d’Aiacciu, et pas une galerie marchande à ciel ouvert comme la municipalité l’envisageait dans un premier temps. Sur le site de la Miséricorde, qui ne fait qu’un avec le parc de la Pietrina, il faudra à tous prix protéger, voire sanctuariser, cet espace et réhabiliter les locaux de l’ancien hôpital en cité administrative. Enfin, notre quatrième priorité est le rétablissement de la langue et la culture corses.
- Quel est l’axe fort de de votre programme ?
- La défense des Corses et, au plan municipal, des Ajacciennes et des Ajacciens, en priorité ceux qui souffrent. Les conditions de résidence sur la commune d’Aiacciu ou dans les communes de la CAPA, sont des clauses que nous insérerons dans de nombreuses aides que nous voulons distribuer. Elles seront la garantie que la priorité sera accordée aux personnes qui vivent sur cette terre.
- En seul mot, votre vision de la ville de demain ?
- Rayonnement.
- Quel score comptez-vous obtenir au 1er tour ?
- Je n’en ai aucune idée ! La prophétie étant un art difficile, je ne me hasarderai pas à des pronostics. Mais tout porte à croire, au vu des excellents retours de la campagne très active que nous menons sur le terrain, que notre score sera de nature à nous faire envisager la victoire. Mais quand on se lance dans une élection quelle qu’elle soit, on pense gagner, et nous, nous en avons la conviction ferme.
- Trois listes nationalistes en lice, c’est un signe de désunion… Qu’est ce qui vous sépare ? Qu’est ce qui pourrait vous réunir ?
- Ce qui nous sépare, c’est avant tout des questions stratégiques, à savoir que certains pensent qu’il vaut mieux se présenter avec plusieurs listes plutôt qu’une liste d’union pour essayer de ratisser large. Je suis malheureusement peu calé en jardinage et j’ai toujours pensé qu’il convenait de réunir sa famille le plus largement possible au premier tour pour ensuite rassembler. C’est la raison pour laquelle nous avons toujours prôné l’union et nous campons aujourd’hui encore sur cette position. Par ailleurs, j’ai observé que notre programme social est beaucoup plus fourni que celui des listes concurrentes et que nous mettons, plus que d’autres, l’accent sur le soutien à apporter aux personnes les plus démunies. Enfin, nous considérons et nous l’écrivons, que l’identité doit être le vecteur d’un développement économique « a modu nostru », c’est à dire que la Corse ne doit pas seulement reproduire le modèle de processus extérieurs qui ont bien souvent fait la preuve de leur échec. En revanche, la défense de la Corse et des Corses nous réunit, et, plus généralement, le fait que tous les Nationalistes sont des partenaires potentiels ou avérés.
- D’abord, parce que je suis Ajaccien jusqu’au bout des ongles. Issu de vieilles familles ajacciennes, j’ai toujours vécu dans cette ville. J’y travaille depuis une vingtaine d’années, j’y ai éduqué mes enfants, je m’y sens bien. Même si j’aime les voyages, j'ai passé mes plus belles vacances sur la route des Sanguinaires. Ensuite, concernant mon engagement municipal et dans la vie publique, je suis nationaliste depuis 1996, date de mon adhésion à la Cunsulta di i Studienti Corsi (CSC). J’ai développé, depuis lors, un certain attrait pour la chose publique et j’ai toujours voulu être utile à mon environnement immédiat : université quand j’étais étudiant, barreau lorsque j’étais bâtonnier, et, aujourd’hui, un engagement plus large et plus difficile, celui de premier magistrat d’une commune.
- Sous quelle étiquette vous présentez-vous ? Avec quelle liste et quels soutiens ?
- Je me présente sous l’étiquette nationaliste. Mes soutiens sont ceux des partis qui structurent depuis bien longtemps le mouvement national, à savoir le PNC, dont je suis issu, et Corsica Libera, mais ils viennent également de personnes qui ne sont pas encartées dans un mouvement nationaliste ou même qui ne sont pas nationalistes mais qui ont décidé de rejoindre une démarche sur le fondement d’un projet pour Aiacciu.
- Quel bilan tirez-vous de l’action du maire sortant ?
- Un bilan très mauvais ! Peu de réalisations, voire aucune, excepté la place Campinchi où se trouve la halle aux marchés, qui a été inaugurée partiellement et à trois reprises... peut être pour les besoins de la campagne électorale ! Sinon le maire sortant n’a fait que s’inscrire - et mal s’inscrire - dans la continuité des projets qui avaient été lancés sous l’ancienne mandature. Il a mené à terme le programme de l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine), mais avec un surcoût de 6,5 millions d’euros et en modifiant le projet initial parfois de façon significative. On peut lui reconnaitre, néanmoins, l’avantage d’avoir créé des trottoirs : comme je l’ai déjà indiqué, c’est la mandature des trottoirs !
- N'y-a-t-il pas des points positifs malgré tout ?
- Le projet de Conservatoire nous semble intéressant. Le fonctionnement des navettes aiaccina en centre-ville est également digne d’intérêt.
- Quel est votre projet pour cette nouvelle mandature ?
- Il y a 3 urgences - sociale, environnementale et économique - reliées par un fil conducteur : l’identité. Concernant l’urgence sociale, nous avons en tête quatre projets, à savoir un minimum social garanti, un Office foncier solidaire, un Conseil local du handicap et une Maison des aidants. L'urgence environnementale est de réviser le PLU pour protéger les espaces agricoles et les espaces verts, qu’ils soient situés en coeur de ville ou dans l’environnement proche. Il faut aussi multiplier les jardins familiaux et le maraichage pour créer des circuits courts et assurer la fourniture de cantines scolaires et une alimentation BIO, en complémentarité avec les communes rurales de la CAPA. Enfin, il faut définir une charte de promotion pour obliger les entrepreneurs à bâtir mieux, à se soucier de la qualité de vie des habitants en imaginant des espaces autour des habitations et non plus des habitations stricto sensu. L'économie est une compétence dévolue à la CAPA, l'urgence est de rendre leur attractivité au centre-ville et aux quartiers par des mesures qui garantissent le maintien du commerce et de l’artisanat. Mais aussi l’embellissement de la ville par le développement de l’opération Cità verde et le maintien de l’habitat pérenne en centre-ville. Il convient surtout de s’occuper de tous les Ajacciens et non pas d’une petite catégorie de favorisés.
- Il y a 3 urgences - sociale, environnementale et économique - reliées par un fil conducteur : l’identité. Concernant l’urgence sociale, nous avons en tête quatre projets, à savoir un minimum social garanti, un Office foncier solidaire, un Conseil local du handicap et une Maison des aidants. L'urgence environnementale est de réviser le PLU pour protéger les espaces agricoles et les espaces verts, qu’ils soient situés en coeur de ville ou dans l’environnement proche. Il faut aussi multiplier les jardins familiaux et le maraichage pour créer des circuits courts et assurer la fourniture de cantines scolaires et une alimentation BIO, en complémentarité avec les communes rurales de la CAPA. Enfin, il faut définir une charte de promotion pour obliger les entrepreneurs à bâtir mieux, à se soucier de la qualité de vie des habitants en imaginant des espaces autour des habitations et non plus des habitations stricto sensu. L'économie est une compétence dévolue à la CAPA, l'urgence est de rendre leur attractivité au centre-ville et aux quartiers par des mesures qui garantissent le maintien du commerce et de l’artisanat. Mais aussi l’embellissement de la ville par le développement de l’opération Cità verde et le maintien de l’habitat pérenne en centre-ville. Il convient surtout de s’occuper de tous les Ajacciens et non pas d’une petite catégorie de favorisés.
- Quelle est votre priorité ?
- C’est la circulation et le stationnement avec la création de parkings : un premier aux Phares et balises en s’inscrivant dans le projet porté par la Chambre de commerce, un second sur une partie du terre-plein de la gare dans le cadre du projet fond de baie qui permettra de déverrouiller la cité d’Aiacciu pour les 50 prochaines années. Nous souhaitons déplacer la gare à l’entrée de la ville et maintenir des stations jusque dans le centre-ville avec le développement du tram-train en partenariat avec la Collectivité de Corse. Une autre priorité est de faire de la Citadelle le coeur battant culturel d’Aiacciu, et pas une galerie marchande à ciel ouvert comme la municipalité l’envisageait dans un premier temps. Sur le site de la Miséricorde, qui ne fait qu’un avec le parc de la Pietrina, il faudra à tous prix protéger, voire sanctuariser, cet espace et réhabiliter les locaux de l’ancien hôpital en cité administrative. Enfin, notre quatrième priorité est le rétablissement de la langue et la culture corses.
- Quel est l’axe fort de de votre programme ?
- La défense des Corses et, au plan municipal, des Ajacciennes et des Ajacciens, en priorité ceux qui souffrent. Les conditions de résidence sur la commune d’Aiacciu ou dans les communes de la CAPA, sont des clauses que nous insérerons dans de nombreuses aides que nous voulons distribuer. Elles seront la garantie que la priorité sera accordée aux personnes qui vivent sur cette terre.
- En seul mot, votre vision de la ville de demain ?
- Rayonnement.
- Quel score comptez-vous obtenir au 1er tour ?
- Je n’en ai aucune idée ! La prophétie étant un art difficile, je ne me hasarderai pas à des pronostics. Mais tout porte à croire, au vu des excellents retours de la campagne très active que nous menons sur le terrain, que notre score sera de nature à nous faire envisager la victoire. Mais quand on se lance dans une élection quelle qu’elle soit, on pense gagner, et nous, nous en avons la conviction ferme.
- Que ferez-vous pour le 2nd tour ? Avez-vous déjà discuté d’éventuelles alliances avec vos alliés naturels
- Notre but est de réunir toutes les personnes et toutes les démarches qui ne supportent plus le système clientéliste mis en place par la majorité municipale actuelle. Quant aux discussions, elles s’effectueront au vu des scores réalisés par les différentes listes.
- Notre but est de réunir toutes les personnes et toutes les démarches qui ne supportent plus le système clientéliste mis en place par la majorité municipale actuelle. Quant aux discussions, elles s’effectueront au vu des scores réalisés par les différentes listes.
- Trois listes nationalistes en lice, c’est un signe de désunion… Qu’est ce qui vous sépare ? Qu’est ce qui pourrait vous réunir ?
- Ce qui nous sépare, c’est avant tout des questions stratégiques, à savoir que certains pensent qu’il vaut mieux se présenter avec plusieurs listes plutôt qu’une liste d’union pour essayer de ratisser large. Je suis malheureusement peu calé en jardinage et j’ai toujours pensé qu’il convenait de réunir sa famille le plus largement possible au premier tour pour ensuite rassembler. C’est la raison pour laquelle nous avons toujours prôné l’union et nous campons aujourd’hui encore sur cette position. Par ailleurs, j’ai observé que notre programme social est beaucoup plus fourni que celui des listes concurrentes et que nous mettons, plus que d’autres, l’accent sur le soutien à apporter aux personnes les plus démunies. Enfin, nous considérons et nous l’écrivons, que l’identité doit être le vecteur d’un développement économique « a modu nostru », c’est à dire que la Corse ne doit pas seulement reproduire le modèle de processus extérieurs qui ont bien souvent fait la preuve de leur échec. En revanche, la défense de la Corse et des Corses nous réunit, et, plus généralement, le fait que tous les Nationalistes sont des partenaires potentiels ou avérés.