Jean-André Miniconi, chef d'entreprise, ex-président de la CCI2A, candidat à l'élection municipale d'Aiacciu avec la liste "Aiacciu per Tutti, Tutti per Aiacciu", soutenue par Femu a Corsica. Photo Michel Luccioni.
- Pourquoi, vous qui n’êtes pas un politique, avez-vous décidé de vous lancer dans cette bataille électorale ?
- Je ne suis pas un politique. Je suis un chef d’entreprise. Je suis habitué à manager, à diriger, à prendre des risques. Pendant tout mon parcours professionnel, j’ai toujours habité à Ajaccio parce que c’est ma ville. J’adore cette ville et je ne supporte plus l’état dans laquelle elle est actuellement, ce manque général d’ambition. Je ne supporte plus ces embouteillages, ces constructions qui défigurent la cité, et cette pauvreté qui est en train de gagner beaucoup de quartiers et beaucoup de personnes. Il faut quand même se souvenir qu’en Corse, 20% des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté et que plus de 100 000 personnes vivent avec moins de 1500 € par mois. C’est également vrai pour Ajaccio.
- Est-ce pour cela que vous avez intitulé votre liste : « Aiacciu per Tutti, Tutti per Aiacciu » ?
- Oui ! Cela veut tout dire ! Cela veut dire que notre combat pour prendre cette mairie est un combat pour ramener tout le monde avec nous. Nous voulons nous occuper des Ajacciennes et des Ajacciens et améliorer leur vie au quotidien. Il faut retisser le lien entre tous les Ajacciens. Les plus défavorisés, ceux qui souffrent, ne doivent plus être laissés de côté. Il ne doit plus y avoir de fracture sociale à Aiacciu. Il ne doit plus y avoir de différence entre les quartiers Ouest et les nouveaux quartiers Est et Nord.
- En tant qu’ancien président de la Chambre de commerce, ne portez-vous pas un regard plus économique sur la ville ?
- Bien sûr ! Mais je suis également très porté sur le social parce que je me suis aperçu qu’il y avait une vraie facture sociale. Je le savais déjà, mais les rencontres que je fais pendant cette campagne électorale ont confirmé son ampleur. Pour améliorer les conditions de vie de tout le monde, et surtout des gens qui souffrent, il faut de l’activité économique et de l’emploi. Il faut que les gens puissent travailler, qu’ils aient des salaires décents qui leur permettent de vivre. C’est pour cela que le mot-clé de mon programme est : Solidarité pour tous avec un plan d’urgence et une vision de l’avenir.
- Pourquoi un plan d’urgence ?
- Un projet pour l’urgence parce que, dans beaucoup de quartiers, des services publics primaires, comme les transports, ne sont pas assurés. Donc, il faut assurer dans chaque quartier tous les services publics auxquels la population a droit. Mais les deux premières mesures que nous prendrons dans les 90 jours, c’est, d’abord, un plan d’urgence pour la propreté. La ville est sale et mal-entretenue. Sans propreté, on ne peut pas vivre ! Ensuite, le traitement des déchets avec la volonté de mettre tout de suite en place le tri au porte-à-porte concernant les bio-déchets.
- Je ne suis pas un politique. Je suis un chef d’entreprise. Je suis habitué à manager, à diriger, à prendre des risques. Pendant tout mon parcours professionnel, j’ai toujours habité à Ajaccio parce que c’est ma ville. J’adore cette ville et je ne supporte plus l’état dans laquelle elle est actuellement, ce manque général d’ambition. Je ne supporte plus ces embouteillages, ces constructions qui défigurent la cité, et cette pauvreté qui est en train de gagner beaucoup de quartiers et beaucoup de personnes. Il faut quand même se souvenir qu’en Corse, 20% des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté et que plus de 100 000 personnes vivent avec moins de 1500 € par mois. C’est également vrai pour Ajaccio.
- Est-ce pour cela que vous avez intitulé votre liste : « Aiacciu per Tutti, Tutti per Aiacciu » ?
- Oui ! Cela veut tout dire ! Cela veut dire que notre combat pour prendre cette mairie est un combat pour ramener tout le monde avec nous. Nous voulons nous occuper des Ajacciennes et des Ajacciens et améliorer leur vie au quotidien. Il faut retisser le lien entre tous les Ajacciens. Les plus défavorisés, ceux qui souffrent, ne doivent plus être laissés de côté. Il ne doit plus y avoir de fracture sociale à Aiacciu. Il ne doit plus y avoir de différence entre les quartiers Ouest et les nouveaux quartiers Est et Nord.
- En tant qu’ancien président de la Chambre de commerce, ne portez-vous pas un regard plus économique sur la ville ?
- Bien sûr ! Mais je suis également très porté sur le social parce que je me suis aperçu qu’il y avait une vraie facture sociale. Je le savais déjà, mais les rencontres que je fais pendant cette campagne électorale ont confirmé son ampleur. Pour améliorer les conditions de vie de tout le monde, et surtout des gens qui souffrent, il faut de l’activité économique et de l’emploi. Il faut que les gens puissent travailler, qu’ils aient des salaires décents qui leur permettent de vivre. C’est pour cela que le mot-clé de mon programme est : Solidarité pour tous avec un plan d’urgence et une vision de l’avenir.
- Pourquoi un plan d’urgence ?
- Un projet pour l’urgence parce que, dans beaucoup de quartiers, des services publics primaires, comme les transports, ne sont pas assurés. Donc, il faut assurer dans chaque quartier tous les services publics auxquels la population a droit. Mais les deux premières mesures que nous prendrons dans les 90 jours, c’est, d’abord, un plan d’urgence pour la propreté. La ville est sale et mal-entretenue. Sans propreté, on ne peut pas vivre ! Ensuite, le traitement des déchets avec la volonté de mettre tout de suite en place le tri au porte-à-porte concernant les bio-déchets.
- Pour l’avenir, quel est le projet phare de votre programme ?
- Un de mes grands projets est de faire revivre le centre-ville. La désertification du centre-ville n’est pas un cas ajaccien, plusieurs villes en France souffrent du même phénomène. On sait très bien que la présence des centres commerciaux à l’extérieur de la ville génère un appel vers ces grandes surfaces et que, pendant ce temps, le centre-ville se meurt. Pour inverser la tendance, il faut redynamiser le centre-ville et, donc, l’organiser. Pour cela, il faut de la méthode. D’abord, il faut attirer les gens en créant de la mobilité et en construisant des parkings. Les gens doivent pouvoir venir facilement dans le centre-ville et se garer. Ensuite, il faut favoriser la création de commerces adaptés, c’est-à-dire des commerces, par exemple plus haut de gamme, que les Ajacciens ne trouvent pas dans les centres commerciaux. Enfin, il faut rendre la ville plus belle en refaisant les trottoirs, en aménageant des bancs et en piétonnisant les zones. Toutes les villes, qui sont dynamiques, sont des villes piétonnes.
- Dans votre discours d’investiture, vous avez dit : « On construit beaucoup, on se demande pour qui ? ». L’urbanisme reste un sujet clé ?
- Oui ! La Corse a le taux de résidence secondaire le plus important de France. A Ajaccio, énormément d’immeubles ont été construits sur des programmes de défiscalisation, en particulier sur la Route des Sanguinaires. On se demande si ces appartements sont loués à des Ajacciens ou s’ils sont destinés à la location saisonnière. Dans le centre d’Ajaccio, plus de 2000 appartements sont sous le régime Airbnb. Ce type de location déséquilibre l’offre de location sur la ville. Il faut revoir et organiser tout cela. Et puis, il faut revoir le PLU, revoir l’urbanisme et le plan de déplacement urbain. On a construit cette ville n’importe comment d’un point de vue urbanistique. Lorsqu’on construit n’importe quoi, n’importe comment, on coupe les liens entre les quartiers et, donc, les liens entre les gens.
- Un de mes grands projets est de faire revivre le centre-ville. La désertification du centre-ville n’est pas un cas ajaccien, plusieurs villes en France souffrent du même phénomène. On sait très bien que la présence des centres commerciaux à l’extérieur de la ville génère un appel vers ces grandes surfaces et que, pendant ce temps, le centre-ville se meurt. Pour inverser la tendance, il faut redynamiser le centre-ville et, donc, l’organiser. Pour cela, il faut de la méthode. D’abord, il faut attirer les gens en créant de la mobilité et en construisant des parkings. Les gens doivent pouvoir venir facilement dans le centre-ville et se garer. Ensuite, il faut favoriser la création de commerces adaptés, c’est-à-dire des commerces, par exemple plus haut de gamme, que les Ajacciens ne trouvent pas dans les centres commerciaux. Enfin, il faut rendre la ville plus belle en refaisant les trottoirs, en aménageant des bancs et en piétonnisant les zones. Toutes les villes, qui sont dynamiques, sont des villes piétonnes.
- Dans votre discours d’investiture, vous avez dit : « On construit beaucoup, on se demande pour qui ? ». L’urbanisme reste un sujet clé ?
- Oui ! La Corse a le taux de résidence secondaire le plus important de France. A Ajaccio, énormément d’immeubles ont été construits sur des programmes de défiscalisation, en particulier sur la Route des Sanguinaires. On se demande si ces appartements sont loués à des Ajacciens ou s’ils sont destinés à la location saisonnière. Dans le centre d’Ajaccio, plus de 2000 appartements sont sous le régime Airbnb. Ce type de location déséquilibre l’offre de location sur la ville. Il faut revoir et organiser tout cela. Et puis, il faut revoir le PLU, revoir l’urbanisme et le plan de déplacement urbain. On a construit cette ville n’importe comment d’un point de vue urbanistique. Lorsqu’on construit n’importe quoi, n’importe comment, on coupe les liens entre les quartiers et, donc, les liens entre les gens.
Jean-André Miniconi, à l'inauguration de sa permanence en compagnie de Gilles Simeoni. Photo Michel Luccioni.
- Vous avez fait une union avec Femu a Corsica. Comment qualifiez votre liste ?
- C’est une liste de rassemblement avec une grande composante Femu a Corsica. La doctrine de Femu est l’ouverture politique très large. J’avais un peu devancé l’appel en voulant rassembler, au delà des partis, des gens de sensibilité différente, de droite, de gauche, des Nationalistes modérés, Europe Ecologie, des gens de la société civile, autour d’un projet. Nous sommes des gens sérieux. Nous avons beaucoup travaillé. Nous nous nourrissons de nos différences. Ma liste, c’est, d’abord, un projet, des hommes et des femmes, et des compétences.
- Avez-vous l’espoir de passer le 1er tour ?
- Oui. Nous espérons être au 2nd tour. Nous essayons pour cela de convaincre.
- Justement, face à un maire sortant bien ancré et une liste nationaliste, comment comptez-vous convaincre ?
- Tout simplement. Depuis le début, nous sommes là pour écouter les gens, comprendre leurs demandes et leurs souffrances et bâtir un projet avec eux et pour eux pour améliorer leur vie au quotidien. Ce qui ne nous empêche pas d’avoir une vision de l’avenir d’Ajaccio, de ses quartiers, de sa jeunesse, de sa culture, de ses transports... Le tout en tenant compte des grands enjeux environnementaux. Nous présenterons d’ici 15 ou 20 jours notre vision pour les 20 ans à-venir, une vision pragmatique parce que nous ne sommes pas des rêveurs.
- Envisagez-vous des alliances de 2nd tour ?
- Laissez-nous passer le 1er tour, qui est un tour de sensibilité politique. Nous nous occuperons des alliances ensuite. Ceci dit, nous n’avons pas d’ukase ! Nous discutons avec tout le monde. Mais, nous avons notre éthique, notre volonté de transparence et de démocratie. Si des personnes se reconnaissent dans notre projet et notre charte, pourquoi pas !
Propos recueillis par Nicole MARI.
- C’est une liste de rassemblement avec une grande composante Femu a Corsica. La doctrine de Femu est l’ouverture politique très large. J’avais un peu devancé l’appel en voulant rassembler, au delà des partis, des gens de sensibilité différente, de droite, de gauche, des Nationalistes modérés, Europe Ecologie, des gens de la société civile, autour d’un projet. Nous sommes des gens sérieux. Nous avons beaucoup travaillé. Nous nous nourrissons de nos différences. Ma liste, c’est, d’abord, un projet, des hommes et des femmes, et des compétences.
- Avez-vous l’espoir de passer le 1er tour ?
- Oui. Nous espérons être au 2nd tour. Nous essayons pour cela de convaincre.
- Justement, face à un maire sortant bien ancré et une liste nationaliste, comment comptez-vous convaincre ?
- Tout simplement. Depuis le début, nous sommes là pour écouter les gens, comprendre leurs demandes et leurs souffrances et bâtir un projet avec eux et pour eux pour améliorer leur vie au quotidien. Ce qui ne nous empêche pas d’avoir une vision de l’avenir d’Ajaccio, de ses quartiers, de sa jeunesse, de sa culture, de ses transports... Le tout en tenant compte des grands enjeux environnementaux. Nous présenterons d’ici 15 ou 20 jours notre vision pour les 20 ans à-venir, une vision pragmatique parce que nous ne sommes pas des rêveurs.
- Envisagez-vous des alliances de 2nd tour ?
- Laissez-nous passer le 1er tour, qui est un tour de sensibilité politique. Nous nous occuperons des alliances ensuite. Ceci dit, nous n’avons pas d’ukase ! Nous discutons avec tout le monde. Mais, nous avons notre éthique, notre volonté de transparence et de démocratie. Si des personnes se reconnaissent dans notre projet et notre charte, pourquoi pas !
Propos recueillis par Nicole MARI.