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Insertion par l'activité économique : 300 bénéficiaires en Haute-Corse


le Mardi 22 Janvier 2019 à 21:48

Les structures de l'insertion par l'activité économique (IAE), dont 75% sont des ateliers et des chantiers d'insertion et leurs partenaires (Collectivité de Corse, Pôle emploi, Mission locale, Ville de Bastia,Corse active pour l'initiative, Cress Corsica) ont été réunies mardi matin à l'Alb'Oru de Bastia, par Loïc Poche, responsable de l'unité départementale de la Direccte de Haute-Corse, pour tout à la fois faire un point d'actualité suivi d'une rétrospective de l'année 2018 et les perspectives de 2019 et rappeler les obligations des employeurs sur le conditions de travail, d'hygiène et de sécurité vis à vis des 300 bénéficiaires de l'IAE dans le département.



L'insertion par l'activité économique ?
"Il s’agit d’un dispositif visant les personnes les plus éloignées de l’emploi" explique Leslie Bokor responsable du Service « Développement économique et des compétences » à l'unité départementale de Haute-Corse de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) Corse
"Aujourd'hui il 24 structures de l’IAE  agréées perçoivent, après avis du comité départemental de l’IAE de Haute-Corse présidé par le préfet, une aide au poste permettant l’embauche de salariés en insertion."
Ces aides au poste sont financées par l’Etat et la CdC, dans le cadre des objectifs fixés pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active embauchés au sein des ateliers et chantiers d'insertion (ACI).
En 2018, 180 Equivalent temps plein (ETP) employant, 300 bénéficiaires, ont été conventionnés pour un montant de 2.5 M€ pour l’Etat et de 466 000€ pour la CdC, soit un montant global de 3M€ pour la Haute-Corse. Cela inclut également le Fonds départemental d’insertion 100 000€.
 
"L’éligibilité de ce public fragile est appréciée par Pôle emploi qui délivre un agrément de 2 ans permettant leur embauche dans une des structures d'insertion par l'activité économique (SIAE) du département, au regard de leur situation administrative (demandeur d’emploi longue et très longue durée, bénéficiaires de minima sociaux, travailleurs en situation de handicap, jeunes peu ou pas diplômés, seniors (+ de 50 ans), habitants des quartiers prioritaires de la ville notamment) et sociales d’autre part.
Sur les 12 000 demandeurs d’emploi de catégorie A, B et C, cela concernerait environ 5 000 personnes" s
ouligne Leslie Bokor en précisant que "sachant que ces indicateurs se croisent, il est difficile de d’affiner davantage ces chiffres"
 

Ces salariés en insertion embauchés sur la base d’un CDD d’insertion de 4 mois à 2 ans ou de mise à disposition, bénéficient d’un accompagnement renforcé par un encadrant technique d’insertion sur la découverte du secteur d’activité de la structure (entretien des espaces verts, déchets, numérique, bâtiment, service à la personne..) et le développement des compétences « métier » (savoirs être, savoir-faire et savoirs) ; et un conseiller en insertion professionnel sur la mise en place de leur projet professionnel personnalisé. Ces salariés bénéficient également pendant leurs heures de travail de formations et de périodes de mise en situation en milieu professionnel au sein d’entreprises insulaires afin de tester leur projet.


"L’objectif est d’accompagner pas à pas ces personnes dans la résolution de leurs freins à l‘emploi. Efficace avec plus de 60% de sorties dynamiques (création d’entreprises, CDI, CDD, formations qualifiantes), ce dispositif est au cœur de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté du gouvernement. Ce  dispositif prévoit notamment 100 000 bénéficiaires de plus d’ici 2022, 260M€ sur 5 ans pour la formation des salariés en insertion (PIC-IAE), l’expérimentation d’une nouvelle structure sur 3 ans l’EITI (entreprise d’insertion par le travail indépendant)" a encore rappelé Leslie Bokor, ce que soulignait un peu plus tard à son tour Gérard Gavory, préfet de Haute-Corse (voir notre vidéo)