Malgré un contexte national défavorable, malgré un contexte local confus, Etienne Bastelica défend le bilan de la gauche ajaccienne et propose un projet urbain nouveau qui améliore le cadre de vie des habitants de la ville impériale. En rassemblant différentes personnalités fidèles aux valeurs historiques de la gauche et qui n’acceptent pas la situation actuelle de la ville d’Ajaccio, l’ancien président du groupe communiste et démocrate de progrès à l’Assemblée de Corse promet de mettre son expérience professionnelle, "la clarté et la continuité de ses engagements aux service des ajacciens ».
Etienne Bastelica, tête de liste, sera épaulé par six autres candidats représentatifs des trois formations ou mouvements.
Vanessa Sampieri, Alain Combaret, Anissa-Flore Amziane, François Casasoprana, Emmanuelle Cervetti, Pierre-Ange Muselli…Les candidats de fin de liste (Jean-Louis Amidei, Jean-Michel Biondi, Jean-Marc Ciabrini, Paul-Antoine Luciani, Dominique Merlenghi, Gérard Mondoloni, Natacha Pimenoff, Marcelle Rombaldi…) offrent également l’image tout autant symbolique de la gauche rassemblée.
L’armature d’un nouveau projet pour Ajaccio
"Les réalisations antérieures et les orientations générales qui les ont rendues possibles sont un point d’appui solide pour tous ceux qui veulent travailler pour leur ville : investissements en faveur d’équipements publics essentiels tels que les écoles, les crèches, les médiathèques et la lecture publique, les équipements sportifs, les jardins familiaux, la caserne des pompiers, le Palatinu, le Musée Fesch, les Maisons de quartiers à St Jean et aux Cannes…), l’ Espace Diamant, la Zone de protection du patrimoine, l’Opération Grand site de La Parata, l’effort communautaire sans précédent en faveur du logement social ; l’enrochement de la place Miot, les deux stations d’épuration, les grands travaux relatifs aux eaux pluviales, grands travaux inconnus à Ajaccio depuis la Troisième République…" expliquait l'autre jour Etienne Bastelica.
"Parmi ces réalisations, l’une d’entre elles comporte une dimension politique particulière : la restructuration complète des Cannes et des Salines qui a changé l’organisation et l’équipement de ces quartiers, et modifié les conditions de vie collective des habitants. Les quelque soixante opérations constitutives du Projet de Rénovation Urbaine (PRU), qu’elles aient été achevées, qu’elles soient en fin de réalisation, ou qu’elles n’aient pas encore été engagées, devront impérativement être évaluées."
"On s’apercevra alors qu’elles sont le produit d’une volonté politique forte, associée à un effort acharné pour rétablir un certain équilibre dans l’investissement public, et pour réhabiliter des centaines de logements sociaux, et ce, dans des quartiers où le taux de chômage est le plus élevé de la capitale régionale et l’on enregistre le plus grand nombre de foyers qui ne disposent pas de véhicule personnel."
Pour le tête de liste de la gauche républicaine "il faut considérer, dans ces conditions, comme une victoire politique réelle le maintien et la poursuite du programme imaginé, étudié, construit, financé et en bonne partie réalisé, par les deux mandatures de gauche précédentes.
Autre rappel utile : au moment où la révision du PLU subit des critiques de toutes part, y compris des services de l’Etat, on peut se souvenir que ce document avait comme devise politique « Aiacciu bellu, qualité de ville, qualité de vie » ou bien, in lingua nustrale, « Aiacciu bellu, qualità di a cità, qualità di u campà » ! Cette formule résume assez bien l’orientation générale que la gauche pourrait redonner, en l’actualisant, au projet urbain à mettre en œuvre."
Quel est ce projet ?
"Réparer, autant qu’il est possible sur une mandature, les dégâts de la gouvernance de la droite ajaccienne : décision catastrophique pour le commerce du centre-ville de supprimer le parking de la place Campinchi et absence pour le moment de travaux (pourtant annoncés) d’agrandissement du parking Diamant ; annonce précipitée de grands projets sans moyens financiers réels (Parking sur l’aire de la gare routière, Téléporté à Saint Joseph, aménagement des terrains de l’hôpital, citadelle, musée Napoléon au sein de l’hôtel de ville, théâtre Kallisté…) ; pilotage politique hasardeux de la révision du PLU ; élaboration technocratique d’un nouveau document d’urbanisme contesté de toutes parts et très mollement défendu par la direction municipale ; constructions anarchiques sans vision des réalités urbaines et du déficit inquiétant en voiries de liaison ; faute de moyens de stationnement et d’un laxisme coupable, des désordres récurrents dans l’occupation de l’espace public qui aggravent, en matière de circulation, les conséquences de la création d’une vaste zone d’activités aux lisières de la ville…
S’opposer résolument aux orientations nationales relatives aux collectivités locales : restriction drastique des dotations financières, encadrement des dépenses, abandon d’un projet de cité administrative d’un montant de travaux de plus de 82 millions d’euros sur l’emprise de l’hôpital, sabordage des services publics par des privatisations catastrophiques pour la Corse (GDF privatisé et devenu ENGIE s’attaque aux finances communales…) ; combattre tout aussi fermement le traitement défavorable réservé à la capitale régionale par une majorité territoriale qui n’a pas rompu avec les vieux réflexes.
Reprendre le débat sur l’aménagement urbain : le PLU révisé, a certes bénéficié d’un avis favorable de la commission d’enquête publique, mais les quatre réserves et les sept recommandations de cette commission n’ont pas reçu les réponses adaptées que la direction municipale aurait dû leur apporter…Des recours sont à prévoir… La non-conformité du document d’urbanisme de la commune avec les orientations du PADDUC impose une véritable réflexion sur le potentiel agricole réel du territoire communal et la définition concertée d’une politique agricole, dans l’esprit des travaux engagés par la municipalité précédente, et qui permettrait de renouer le dialogue avec la CdC ; le territoire ajaccien n’est pas en mesure, dans les conditions actuelles, de dégager le quantum d’ESA utiles imposé par les dispositions d’un document juridiquement supérieur ;
Réévaluer les grands projets annoncés à grands frais par la direction municipale (voir ci-dessus) ;
Obtenir de la CdC les décisions et les moyens de réaliser les opérations de grande voirie qui s’imposent à Ajaccio, notamment si l’on compare les crédits accordés à Ajaccio avec ceux attribués au Grand Bastia. Veiller au respect des engagements collectifs pris en matière d’équipement énergétique (gaz naturel, centrale du Vazziu, emplois prévus…)"
Engager une nouvelle réflexion globale (associant tous les partenaires de la commune) sur le port de commerce, les ports de plaisance, les transports publics, le stationnement, le PDU et le Bus à haut niveau de service, le chemin de fer, l’avenir du fond de baie, en lien avec la défense du cœur historique d’Ajaccio ; le projet « Cœur de ville », défendu par la direction municipale, étant une proposition insuffisante et inadaptée à une véritable « renaissance » du centre- ville.
Prendre véritablement en compte, les grands dossiers de compétence communautaire : accélérer l’OPAH « copropriétés dégradées », prévue par le programme ANRU, et qui devrait démarrer sous peu. Etudier la possibilité d’une autre OPAH dans un autre quartier dit « de la politique de la ville ». Poursuivre le dialogue avec l’Office foncier de Corse pour assurer une prospection foncière plus active et stimuler la construction de logements locatifs sociaux. Veiller au respect des dispositions du PLU imposant un pourcentage significatif de logements locatifs sociaux dans les promotions privées ;
Relancer, à la CAPA, l’étude promise sur la gratuité des transports collectifs. Réfléchir, avec les neuf autres communes de la CAPA, à la possibilité d’une régie communautaire de l’eau, avec l’objectif de faire baisser le prix au mètre cube pour les habitants de l’espace communautaire. Sortir de l’immobilisme périlleux où semblent se complaire certains partenaires de la CAPA s’agissant de l’élimination des déchets, en excluant l’exportation comme solution, mais en prenant l’initiative d’une étude globale (indépendante et sans tabou) et d’une vaste consultation sur le traitement, tout en activant fortement le tri.
Défendre les espaces publics pour leur rendre leur usage collectif. C’est l’un des points noirs de la gouvernance de la droite ; il s’agit pourtant d’une question primordiale pour tous les gestionnaires publics. Engager une réfection globale du Cours Napoléon (sous-sol et surfaces) pour en faire une artère agréable pour les piétons comme pour les automobilistes, en faisant respecter l’espace public… et les droits de chacun, personnes handicapées et commerçants. Ces préconisations étant valables partout en ville.
Répartir les travaux de voirie récurrents sur l’ensemble du territoire communal en recherchant une égalité de traitement fondée sur les besoins réels, non sur les amitiés politiciennes…
Faire de la capitale régionale la cité arborée, verte et fleurie dont les Ajacciens ont besoin ; poursuivre et développer l’entretien des espaces verts, planter des arbres de haute tige partout où il est possible d’offrir à tous des lieux d’agrément, dotés de bancs publics en nombre suffisants (le ratio sur les grandes artères est d’un banc tous les trente mètres). Augmenter en conséquence les moyens humains et techniques du service des espaces verts.
Développer une politique culturelle dynamique intégrant aussi bien le patrimoine architectural, urbain, sociétal, linguistique, et paysager - y compris naturellement le patrimoine historique napoléonien - que l’animation, la médiation, et la création. L’objectif dans ce domaine, « transversal » s’il en est, doit demeurer de « fabriquer du commun », de conforter la cohésion sociale et l’élévation générale de la participation de la population aux activités culturelles…En réalité, une politique publique de la culture concerne et irrigue tous les champs de la vie publique, valorisant l’identité de la cité et lui proposant des prolongements créateurs.
Pour les colistiers d'Etienne Bastelica, "ces propositions ne sont pas exhaustives. Elles marquent simplement une volonté politique forte : travailler avec tous et, notamment, avec les personnels communaux, au bien commun des Ajacciens, en particulier ceux qui sont les plus défavorisés.
Avec la construction de notre projet et la constitution de notre liste, une force renouvelée à gauche vient d’apparaître. Conduite par une personnalité ajaccienne connue pour sa fidélité aux combats de la gauche, elle va ouvrir une perspective de progrès et de renouveau pour Ajaccio.
Notre liste sera conduite, en effet, par un homme qui compte dans la vie politique et sociale ajaccienne. Conseiller municipal depuis 2008, Etienne Bastelica a été, également, de 2010 à 2015, président du groupe communiste et démocrate de progrès à l’Assemblée de Corse. Son expérience professionnelle, la clarté et la continuité de ses engagements, son rayonnement personnel seront des atouts dans une campagne marquée par des divisions de toute nature.
Face aux déchirements politiciens que l’on constate partout, il incarne, à gauche, la force tranquille du rassemblement citoyen.