La réaction de José C.
Pour rendre compte du passé, surtout lorsqu’il est douloureux, il est je crois, nécessaire de laisser du temps au temps, de prendre du recul, d’attendre que les blessures soient cicatrisées, voire que les blessés ne soient plus.
Dans le cas de la prison Sainte-Claire les plaies sont encore à vif chez beaucoup et plusieurs générations de détenus ainsi que leurs familles sont encore là…
Comment peut on remuer a ce point le couteau dans la plaie ?
Pourquoi redonner force et vie a ces souffrances que des centaines de familles corses essaient tant bien que mal d’atténuer au quotidien ? Comment peut on rendre malades de dégoût, ces mères sœurs, épouses, filles qui ont perdu un fils, un frère, un compagnon un père, emporté, physiquement et moralement, broyé par la tourmente de ces années noires et par l’hystérie du système judiciaire français…Combien d‘innocents derrière ces murs ….
Comment peut-on avoir l’indécence de parler de nostalgie en évoquant cet endroit ? Comme j’ai pu l’entendre a la radio dans la bouche d‘un de ces humanistes à qui on doit le documentaire c’est un crachat au visage de ceux qui s’en sont sorti, qui ont su éviter les pièges de la drogue, de l’alcool, de la promiscuité, de la violence omniprésente en ces sinistres lieux …et une insulte à la mémoire de ceux qui sont tombés….
L’appât du gain et le voyeurisme, semble décidément plus fort que tout .
Comment ne pas se poser la question de l’intérêt de rendre tant de gens malheureux, malades à vomir à la simple évocation de Sainte claire, de leur remettre ainsi, a eux qui n’ont rien demandé, « le nez dans la merde ».
Alors bien sûr, le gratin de l’intelligentsia culturelle va nous expliquer, avec force éléments de langage, faisons lui confiance que c’est pour l’histoire, que c’est à titre informatif… dénoncer les conditions de détention à l’époque ou cette prison moyenâgeuse était en service avait un sens, aujourd’hui quel intérêt ? Sinon celui de courir la subvention, de gratter du pognon …. car au bout du compte et quelles que soient les explications, on arrivera au constat suivant : Certains (au pays du respect et de la mémoire) gagnent leurs vies en exploitant la misère et le mal être des autres, et tant pis pour les conséquences …
Oui nous avons vécu a quatre dans 10 m2 toilettes et lavabos compris, oui nous avons subi les rats et des cafards. Oui il y a eu des émeutes, des règlements de comptes, des suicides et du sang sur les murs. Oui certains y ont laissé leur santé mentale. Oui il y a eu des périodes ou nous étions plus de soixante pour une seule douche, brûlante pour les premiers passés, glacée pour les derniers … et non on avait vraiment pas envie ni besoin qu’on vienne nous le rappeler.
A la mémoire de serge D, pierre jean G, stephane G, dumè G …ripusate in santa pace .
José C « promotion » 89/90
Dans le cas de la prison Sainte-Claire les plaies sont encore à vif chez beaucoup et plusieurs générations de détenus ainsi que leurs familles sont encore là…
Comment peut on remuer a ce point le couteau dans la plaie ?
Pourquoi redonner force et vie a ces souffrances que des centaines de familles corses essaient tant bien que mal d’atténuer au quotidien ? Comment peut on rendre malades de dégoût, ces mères sœurs, épouses, filles qui ont perdu un fils, un frère, un compagnon un père, emporté, physiquement et moralement, broyé par la tourmente de ces années noires et par l’hystérie du système judiciaire français…Combien d‘innocents derrière ces murs ….
Comment peut-on avoir l’indécence de parler de nostalgie en évoquant cet endroit ? Comme j’ai pu l’entendre a la radio dans la bouche d‘un de ces humanistes à qui on doit le documentaire c’est un crachat au visage de ceux qui s’en sont sorti, qui ont su éviter les pièges de la drogue, de l’alcool, de la promiscuité, de la violence omniprésente en ces sinistres lieux …et une insulte à la mémoire de ceux qui sont tombés….
L’appât du gain et le voyeurisme, semble décidément plus fort que tout .
Comment ne pas se poser la question de l’intérêt de rendre tant de gens malheureux, malades à vomir à la simple évocation de Sainte claire, de leur remettre ainsi, a eux qui n’ont rien demandé, « le nez dans la merde ».
Alors bien sûr, le gratin de l’intelligentsia culturelle va nous expliquer, avec force éléments de langage, faisons lui confiance que c’est pour l’histoire, que c’est à titre informatif… dénoncer les conditions de détention à l’époque ou cette prison moyenâgeuse était en service avait un sens, aujourd’hui quel intérêt ? Sinon celui de courir la subvention, de gratter du pognon …. car au bout du compte et quelles que soient les explications, on arrivera au constat suivant : Certains (au pays du respect et de la mémoire) gagnent leurs vies en exploitant la misère et le mal être des autres, et tant pis pour les conséquences …
Oui nous avons vécu a quatre dans 10 m2 toilettes et lavabos compris, oui nous avons subi les rats et des cafards. Oui il y a eu des émeutes, des règlements de comptes, des suicides et du sang sur les murs. Oui certains y ont laissé leur santé mentale. Oui il y a eu des périodes ou nous étions plus de soixante pour une seule douche, brûlante pour les premiers passés, glacée pour les derniers … et non on avait vraiment pas envie ni besoin qu’on vienne nous le rappeler.
A la mémoire de serge D, pierre jean G, stephane G, dumè G …ripusate in santa pace .
José C « promotion » 89/90