Parmi les sujets traditionnels qui ont occupé l'été, comment passer sous silence celui de la divagation animale ? Un problème qui perdure et qui semble impossible à résoudre. Dans les campagnes reculées, et parfois proches, les vaches et les cochons font partie intégrante du paysage routier, lorsqu'ils n'envahissent pas les localité.
Cela exaspère les résidents, mais les touristes les apprécient et font même des haltes pour les saluer. Il est des enclos porcins en bordure de route – exemples de l'architecture rurale corse, avec palettes, sommiers, tôles rouillées, têtes de lit, fers de chantiers, etc. - qui sont plus visités en été que la maison de Napoléon. Il n'empêche que, malgré cet attrait identitaire (qui a aussi une dimension économique, les visiteurs croyant naïvement que la charcuterie qu'ils achètent vient du cheptel avec lequel ils ont passé quelques moments fraternels), tout cela fait désordre, car sous le folklore pointent la nuisance et le danger.
Au titre des pouvoirs de police qui leur sont attribués par le code rural, ce serait aux maires de se saisir du dossier et de normaliser la situation. Celle-ci ne paraît pas sans issue. En effet, chacun a remarqué que durant le Tour de Corse, ou lorsqu'une personnalité se rend dans l'intérieur (comme il y a peu Emmanuel Macron sur les routes du Haut-Taravu), les talus sont abandonnés par leurs occupants attitrés. Dès la fin de l'événement, ils reprennent leurs habitudes comme si de rien n'était. On peut donc agir. Mais, curieusement, nombre de maires qui se plaigne d'être dépossédés de certaines de leurs prérogatives par le gouvernement, la région ou l'intercommunalité, se sentent quelque peu réticents dès lors qu'il s'agit de faire acte d'autorité concernant les animaux divagants. Car l'arsenal réglementaire dans ce domaine fonctionne sur le mode méchant : fourrière, recherche des propriétaires, délais de garde, constat d'abandon, abattage, tout est codifié dans le sens de la sévérité.
Mais la réalité sociologique vient impacter les textes : aujourd'hui, dans l'intérieur, les éleveurs sont les nouveaux seigneurs de la terre, et il faut payer le prix de la désertification que leur présence ralentit. Grosses familles, grosse influence électorale, comment aller contre lorsque l'élection locale se joue sur peu de voix ?
L’État a pris conscience de cette évidence. La préfète de Corse vole au secours de nos élus désarmés. Mais il faut avancer progressivement et faire preuve de pédagogie. C'est pourquoi, dans un premier temps, comme cela se prescrit pour la circulation automobile en cas de pic de pollution, on procédera à la divagation alternée : un jour pour les vaches, le lendemain pour les cochons, et ainsi de suite. Une belle façon de contenter tout le monde.
Cela exaspère les résidents, mais les touristes les apprécient et font même des haltes pour les saluer. Il est des enclos porcins en bordure de route – exemples de l'architecture rurale corse, avec palettes, sommiers, tôles rouillées, têtes de lit, fers de chantiers, etc. - qui sont plus visités en été que la maison de Napoléon. Il n'empêche que, malgré cet attrait identitaire (qui a aussi une dimension économique, les visiteurs croyant naïvement que la charcuterie qu'ils achètent vient du cheptel avec lequel ils ont passé quelques moments fraternels), tout cela fait désordre, car sous le folklore pointent la nuisance et le danger.
Au titre des pouvoirs de police qui leur sont attribués par le code rural, ce serait aux maires de se saisir du dossier et de normaliser la situation. Celle-ci ne paraît pas sans issue. En effet, chacun a remarqué que durant le Tour de Corse, ou lorsqu'une personnalité se rend dans l'intérieur (comme il y a peu Emmanuel Macron sur les routes du Haut-Taravu), les talus sont abandonnés par leurs occupants attitrés. Dès la fin de l'événement, ils reprennent leurs habitudes comme si de rien n'était. On peut donc agir. Mais, curieusement, nombre de maires qui se plaigne d'être dépossédés de certaines de leurs prérogatives par le gouvernement, la région ou l'intercommunalité, se sentent quelque peu réticents dès lors qu'il s'agit de faire acte d'autorité concernant les animaux divagants. Car l'arsenal réglementaire dans ce domaine fonctionne sur le mode méchant : fourrière, recherche des propriétaires, délais de garde, constat d'abandon, abattage, tout est codifié dans le sens de la sévérité.
Mais la réalité sociologique vient impacter les textes : aujourd'hui, dans l'intérieur, les éleveurs sont les nouveaux seigneurs de la terre, et il faut payer le prix de la désertification que leur présence ralentit. Grosses familles, grosse influence électorale, comment aller contre lorsque l'élection locale se joue sur peu de voix ?
L’État a pris conscience de cette évidence. La préfète de Corse vole au secours de nos élus désarmés. Mais il faut avancer progressivement et faire preuve de pédagogie. C'est pourquoi, dans un premier temps, comme cela se prescrit pour la circulation automobile en cas de pic de pollution, on procédera à la divagation alternée : un jour pour les vaches, le lendemain pour les cochons, et ainsi de suite. Une belle façon de contenter tout le monde.
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