
Les membres de la nouvelle coordination exécutive de Core in fronte ont tenu une conférence de presse à Bastia ce mercredi 15 décembre. Crédits Photo : Pierre-Manuel Pescetti
Dans la salle de conférence de l’hôtel Best Western à Bastia, ce mercredi 15 décembre, l’Etat-major de Core in Fronte dresse une table face à plusieurs rangées de chaises, relit son discours et se répartit les rôles avant de commencer. Une bâche floquée aux couleurs du mouvement politique indépendantiste corse recouvre la table et pend jusqu’au sol. La mise en scène laisse entrevoir une conférence de presse majeure.
Au programme du jour, deux points sont évoqués : la structuration du mouvement politique et militant sous la forme d’une nouvelle coordination exécutive et l’analyse du contexte politique insulaire actuel, non sans réaffirmer sa position à quelques mois des élections présidentielles françaises d’avril 2022.
Au programme du jour, deux points sont évoqués : la structuration du mouvement politique et militant sous la forme d’une nouvelle coordination exécutive et l’analyse du contexte politique insulaire actuel, non sans réaffirmer sa position à quelques mois des élections présidentielles françaises d’avril 2022.
Dix commissions pour une nouvelle coordination exécutive
Félix Benedetti détache son regard de la feuille placée devant lui. En préambule, il tient à expliquer cette nouvelle « cuurdinazione » et détaille son rôle. « Nous tenons à ce que nos élus territoriaux ne soient pas en charge des différentes commissions de cette nouvelle coordination. Pour leur éviter une surcharge de travail et leur permettre de rester concentrés sur la lutte institutionnelle à l’Assemblée de Corse », lance-t-il avant d’égrener lesdites commissions et leurs responsables. Moyens et trésorerie, culture et patrimoine, agriculture, international, jeunesse, lutte anti répressive. Elles sont au nombre de dix. Objectif : « répondre aux nouvelles exigences de notre lutte », précise Olivier Sauli, en charge de la commission internationale.
Les indépendantistes veulent également renforcer leur maillage territorial. Pour cela, ils ont nommé plusieurs militants comme « représentants des régions ». Des microrégions plutôt. Bastia, le Nebbiu, la Casinca, le Morianincu, Bisinchi, le Taravu. Chacune a son porte étendard Core in Fronte, porte d’entrée pour les potentiels nouveaux militants et oreilles attentives des problèmes locaux.
Serena Battestini, conseillère territoriale dans le groupe Core in Fronte à l’Assemblée de Corse endosse le rôle de passerelle entre la base militante et les élus territoriaux.
Les indépendantistes veulent également renforcer leur maillage territorial. Pour cela, ils ont nommé plusieurs militants comme « représentants des régions ». Des microrégions plutôt. Bastia, le Nebbiu, la Casinca, le Morianincu, Bisinchi, le Taravu. Chacune a son porte étendard Core in Fronte, porte d’entrée pour les potentiels nouveaux militants et oreilles attentives des problèmes locaux.
Serena Battestini, conseillère territoriale dans le groupe Core in Fronte à l’Assemblée de Corse endosse le rôle de passerelle entre la base militante et les élus territoriaux.
Insérer « le problème corse » dans la balance des présidentielles de 2022
« Comme avant chaque élection présidentielle française, nous posons le problème national corse », débute Félix Benedetti.
‘’Prisonniers politiques’’, relations tendues entre les élus corses et l’Etat, souveraineté et « autonomie comme première étape pour y accéder », évolution constitutionnelle. Les indépendantistes remettent leurs revendications phares sur la table et veulent peser dans le débat populaire à l’aube des élections présidentielles d’avril 2022.
Un poids qu’ils comptent bien voir s’accroitre : « Nous entendons mener et renforcer notre action dans les semaines et mois à venir, pour rappeler que même si, face à l’Etat français, nous entendons nous inscrire dans une majorité politique, il ne sera jamais question de nous laisser phagocyter et de nous laisser réduire au rôle d’un muet supplétif, comme certains l’ont été ces derniers années », conclut Serena Battestini. Le mot est lâché.
‘’Prisonniers politiques’’, relations tendues entre les élus corses et l’Etat, souveraineté et « autonomie comme première étape pour y accéder », évolution constitutionnelle. Les indépendantistes remettent leurs revendications phares sur la table et veulent peser dans le débat populaire à l’aube des élections présidentielles d’avril 2022.
Un poids qu’ils comptent bien voir s’accroitre : « Nous entendons mener et renforcer notre action dans les semaines et mois à venir, pour rappeler que même si, face à l’Etat français, nous entendons nous inscrire dans une majorité politique, il ne sera jamais question de nous laisser phagocyter et de nous laisser réduire au rôle d’un muet supplétif, comme certains l’ont été ces derniers années », conclut Serena Battestini. Le mot est lâché.