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Claudio Capéo à Bastia : "j’aime la vie tout simplement"


Alexandre Ugolini le Jeudi 15 Juin 2023 à 16:41

C'est avec son tube emblématique "Un homme debout" que Claudio Capéo a conquis le cœur du public et s'est imposé comme une figure incontournable de la scène musicale française. Parrain de de la 7e édition du festival Creazione qui se déroule à Bastia du 15 au 18 juin, l'artiste qui a su préserver sa simplicité et son accessibilité, revient pour CNI sur sa carrière et sur ses liens avec l’île.
Rencontre



Rencontre avec Claudio Capéo à Bastia
Rencontre avec Claudio Capéo à Bastia
- On dit souvent de vous que vous êtes une star atypique. C’est ainsi que vous vous sentez ?
- Je ne sais pas du tout (rire). Je suis la personne que je suis et que je dois être. Je suis bien à ma place et ce que je peux dire, c’est que j’aime les gens, j’aime la connerie, j’aime le travail… j’aime la vie tout simplement.

- Fils d'immigrés italiens, ancien menuisier, auriez-vous imaginé atteindre un tel succès et devenir un acteur incontournable de la scène musicale française ?
- Je ne m’y attendais pas. Moi tout ce que je voulais faire, c’était de jouer de la musique et faire plaisir à mes parents. Je voulais vivre ma vie sereinement en travaillant. La chance m’est un peu tombée dessus et quand j’y repense, je me dis : « Ah ouais quand même » (rire).

- Le Claudio d’aujourd’hui, est-il le même qu’au début de sa carrière ?
- Il n’a pas changé, il est toujours aussi con (rire). Après, il est clair que tout le monde change. Il y a l’arrivée des enfants, et nous vieillissons aussi. J’essaye juste de me situer par rapport à l’époque dans laquelle nous vivons. (Il se retourne vers son ami d’enfance Patrice Dreyer). « Patrice, j’ai changé ou pas ? », « Non » (lui répond son ami).

- Comment les disques d’or, le succès et la notoriété ont changé votre vie ?
- Je me suis toujours considéré comme quelqu'un qui appartient  "aux petits gens", donc il y a des choses qui sont plus simples et d’autres plus difficiles. Désormais, je ne peux plus acheter ma viande le samedi matin au magasin de mon village (rire). Ce qui a changé aussi, c’est qu’il y a des gens qui viennent nous écouter en concert. Alors qu’à l’époque, nous n’étions que devant une quinzaine de personnes.


- Cet été, vous êtes en tournée avec votre groupe. À la rentrée, autre ambiance : c’est dans des zéniths que vous cous produirez. Après ça, quels sont vos prochains projets musicaux ?
- Je me consacre vraiment à la tournée. Nous n’avons fait que trois dates pour le moment, cela vient tout juste de démarrer. Après, je n’aime pas me projeter et tout mélanger, car sinon je vais m’emmêler les pinceaux. Le reste, nous le verrons plus tard.

- Dans de nombreuses interviews, vous avez évoqué avoir traversé des moments difficiles, et même avoir songé à tout arrêter. Le star-system est compliqué aujourd’hui ?
- Il est compliqué au début quand nous ne le connaissons pas. Surtout quand cela nous tombe dessus du jour au lendemain. Je n’ai pas supporté que l’on me dise « Tu es beau, tu es magnifique, c’est trop bien ce que tu fais ». Je n’aimais pas qu’on me mette dans cette case de « Star ». Après, c’était peut-être une façon pour moi de me planquer pour éviter de prendre la grosse tête. J’étais et je suis encore Claudio.

- Si vous aviez un conseil à donner aux plus jeunes qui se lancent dans la musique, ça serait lequel ?
- Fais ce que tu aimes, préserve-toi, travaille à fond et fais les bons choix. Et si tu as besoin de moi, je suis là.

- Pourquoi avez-vous accepté d’être parrain de ce festival ?
J’aime les créations, l’artisanat et ces personnes qui se démènent dans tous les sens pour apporter quelque chose de nouveau, c’est pour ça que j’ai répondu favorablement à l’invitation.

- Quels sont vos liens avec la Corse ?
- La Corse, je l’ai faite en long, en large et en travers. La première fois, je suis arrivé à Bastia avec la Corsica Ferries, j’avais une Rover 218 Diesel qui est tombée en panne. On s'y sent bien, les gens sont généreux et on mange bien !

- Est-ce que nous aurons l’occasion de vous voir vous produire sur scène pendant ces trois jours ?
- Ce n’est pas prévu, mais comme on dit, l’imprévu, créer la petite chansonnette. Nous verrons bien ce soir.

- Vous avez apporté votre accordéon, cet instrument qui vous définit tant ?
- Vous voyez là, je ne l’ai pas apporté (rire). Parfois, je l’ai, parfois, je ne l’ai pas. Certains sont tristes de ne pas me voir avec et d’autres en ont marre, c’est comme ça.