Réserver l’acquisition de biens immobiliers et fonciers aux seuls résidents afin de lutter contre la spéculation et la flambée des prix. En Corse, la revendication n’est pas nouvelle. Elle a même fait l’objet d’un vote de l’Assemblée de Corse au printemps 2014 qui posait qu’une personne ne puisse accéder à la propriété sur l’île que si elle y réside de façon permanente depuis au moins 5 ans. Mais, jugée inconstitutionnelle et maintes fois rejetée par le gouvernement face audroit à la propriété fondé sur les articles 2 et 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, cette délibération n’a toutefois jamais été appliquée. Pas pour autant question pour les nationalistes d’abandonner cette revendication, dans une île où près d’un logement sur trois est une résidence secondaire selon l’INSEE.
Les divers mouvements mènent ainsi régulièrement des actions pour demander la mise en place effective de ce statut, à l’exemple de Core in Fronte qui a récemment occupé un AirBNB à Ajaccio pour dénoncer les achats spéculatifs de propriétaires non-résidents. Loin de se cantonner à la Corse, cette demande de mise en place d’un statut de résident local fait aujourd’hui des émules dans d’autres territoires.
Alors qu’une grande partie du territoire français fait face à une envolée du marché immobilier, de plus en plus d’élus, de collectifs et autres associations demandent en effet à leur tour l’instauration d’une telle mesure. Comme au Pays basque où dans certaines villes près de la moitié des logements sont devenus des résidences secondaires, aux volets clos plusieurs mois de l’année. Si la région connaissait déjà une forte pression sur le marché immobilier, elle accuse désormais une augmentation des prix de près de 20% depuis la crise sanitaire, et voit les locations à l’année scolaire se multiplier, tandis qu’il devient difficile de se loger pour les locaux. De quoi susciter l’ire des habitants qui sont de plus en plus nombreux à demander l’instauration d’un statut de résident, à l’exemple d’Euskal Herria Bai, parti nationaliste de gauche. La Bretagne, où le phénomène des résidences secondaires s’est aggravé ces dernières années, subit également à son tour une importante crise du logement. Là aussi, l’idée d’un statut de résident séduit de plus en plus de monde.
Nil Caouissin, conseiller régional l’Union Démocratique Bretonne (gauche autonomiste et écologiste), porte avec force cette revendication afin de garantir « un droit au logement principal pour les Bretons ». Il a d’ailleurs publié en mars dernier un Manifeste pour un statut de résident en Bretagne, où il est proposé d’obliger qu’une personne doive établir sa résidence principale sur place au moins un an avant de pouvoir acheter. Un point de vue qui n’est pas partagé par tout le monde.Certains jugent en effet le dispositif discriminant et le rejettent en bloc, à l’instar du président de la région Bretagne LoïgChesnais-Girard. « Inefficace, dangereux, contraire à la Bretagne : le statut de résident, pour nous c’est non. Ce n’est pas à une administration de décider ce qui est breton ou non. Nous portons d’autres solutions pour garantir l’accès au logement partout en Bretagne », avait-il écrit dans un communiqué le 6 juin 2021.
Les divers mouvements mènent ainsi régulièrement des actions pour demander la mise en place effective de ce statut, à l’exemple de Core in Fronte qui a récemment occupé un AirBNB à Ajaccio pour dénoncer les achats spéculatifs de propriétaires non-résidents. Loin de se cantonner à la Corse, cette demande de mise en place d’un statut de résident local fait aujourd’hui des émules dans d’autres territoires.
Alors qu’une grande partie du territoire français fait face à une envolée du marché immobilier, de plus en plus d’élus, de collectifs et autres associations demandent en effet à leur tour l’instauration d’une telle mesure. Comme au Pays basque où dans certaines villes près de la moitié des logements sont devenus des résidences secondaires, aux volets clos plusieurs mois de l’année. Si la région connaissait déjà une forte pression sur le marché immobilier, elle accuse désormais une augmentation des prix de près de 20% depuis la crise sanitaire, et voit les locations à l’année scolaire se multiplier, tandis qu’il devient difficile de se loger pour les locaux. De quoi susciter l’ire des habitants qui sont de plus en plus nombreux à demander l’instauration d’un statut de résident, à l’exemple d’Euskal Herria Bai, parti nationaliste de gauche. La Bretagne, où le phénomène des résidences secondaires s’est aggravé ces dernières années, subit également à son tour une importante crise du logement. Là aussi, l’idée d’un statut de résident séduit de plus en plus de monde.
Nil Caouissin, conseiller régional l’Union Démocratique Bretonne (gauche autonomiste et écologiste), porte avec force cette revendication afin de garantir « un droit au logement principal pour les Bretons ». Il a d’ailleurs publié en mars dernier un Manifeste pour un statut de résident en Bretagne, où il est proposé d’obliger qu’une personne doive établir sa résidence principale sur place au moins un an avant de pouvoir acheter. Un point de vue qui n’est pas partagé par tout le monde.Certains jugent en effet le dispositif discriminant et le rejettent en bloc, à l’instar du président de la région Bretagne LoïgChesnais-Girard. « Inefficace, dangereux, contraire à la Bretagne : le statut de résident, pour nous c’est non. Ce n’est pas à une administration de décider ce qui est breton ou non. Nous portons d’autres solutions pour garantir l’accès au logement partout en Bretagne », avait-il écrit dans un communiqué le 6 juin 2021.