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Bastia : Henri Medori fête « Une vie d’enfant »


Florian Cadu le Samedi 26 Mai 2018 à 18:10

Paru en avril 2018, le livre « Une vie d’enfant » d’Henri Medori était au centre de l’attention samedi 26 mai à la boutique des Editions Aedis située dans le centre-ville de Bastia au 3, rue du Commandant Luce de Casabianca. L’écrivain, également auteur de recueils de poésies et d’ouvrages pour la jeunesse, était présent de 16 à 19 heures pour une séance de dédicaces. Et pour échanger autour de son enfance racontée en 176 pages divisées en 172 récits.



C’est un ouvrage simple, en vente depuis le 20 avril et rempli de souvenirs qui s’étalent sur 176 pages. En 172 récits vrais, « Une vie d’enfants » raconte les premiers pas de son auteur, Henri Medori, jusqu’à ses dix ans, passés dans un petit village du Cap Corse dans les années 1950-1960.
C’est pour ce livre que l’écrivain est installé à la boutique des Editions Aedis (située dans le centre-ville de Bastia au 3, rue du Commandant Luce de Casabianca) entre 16 et 19 heures en ce samedi 6 mai 2018. Entre les poignées de main et les embrassades, l’artiste s’arrête régulièrement sur sa création, sur sa vie et sur les images de sa mémoire.

« Cette biographie, car on peut l’appeler comme ça, garde finalement une certaine ampleur universelle, expose Henri Medori, également auteur de plusieurs recueils de poésie, de livres pour la jeunesse et du roman "Le Bleu de rivière".
"Pourquoi ? Parce ce que je raconte fait écho à d’autres individus vivant dans d’autres régions du monde. Que le lecteur soit corse ou non, les émotions sont souvent les mêmes. Je connais par exemple une Chinoise qui parle très bien français, mais qui n’est jamais venue en Europe : elle m’a dit que le livre lui rappelait son enfance passée chez sa grand-mère. » Une anecdote rappelant combien des histoires personnelles peuvent faire sens chez les autres et parler à tout le monde.

Ecrit en l’espace de cinq mois, « Une vie d’enfant » a débuté avec deux petits textes, rédigés à la volée et sans l’idée d’en faire un livre à l’origine.
« Je les ai fait lire à une jeune fille travaillant dans notre société d’édition, explique l’auteur qui est aussi éditeur. Elle a trouvé ça bien et était emballée. Voilà comment tout a commencé. »
Mais outre l’aspect biographique, comment qualifier l’ouvrage, finalement ? « C’est une sorte de dissertation poétique », répond Henri Medori. Avant de s’intéresser à la difficulté de l’exercice : « J’ai pris du plaisir à écrire ce livre. Mais en même temps, ce ne fut pas simple. Remonter le temps, comme ça, c’est quelque chose de fatiguant, je dirais. Il y a la nostalgie d’un côté, et il faut aller chercher les souvenirs d’un autre. Et comme je suis, en plus, très attaché au détail et la précision, ça m’a touché, inconsciemment. »

Ce qui n’empêche pas « Une vie d’enfant » d’avoir déjà sa suite. Avec le livre « Un temps de jeunesse », Henri Medori utilise la même méthode pour illustrer son existence vécue entre dix et quinze ans. « Je suis très attaché à cette suite, développe l’écrivain. Parce qu’il s’agit d’un autre temps, marqué par des choses plus conscientes, plus politiques presque. Il y a les années lycée, l’internat, les bagarres, l’arrivée des rapatriés, le choc des cultures, les rencontres amoureuses… »
Avant, peut-être, un nouvel épisode consacré à l’adolescence.