
Le tribunal de Marseille
Après les petites mains du réseau, le tribunal correctionnel de Marseille a d'abord entendu mercredi les défenseurs de Jean-Pierre Valentini, 61 ans, richissime homme d'affaires ayant bâti sa fortune dans le commerce du pétrole, pour qui Mes Stéphane Ceccaldi et Jean-Charles Vincensini ont demandé une relaxe "pure et simple".
Selon l'accusation, il aurait prêté son concours à l'investissement de fonds criminels dans deux importants projets immobiliers, à Courchevel (Savoie). Une peine de cinq ans de prison dont deux avec sursis et une amende de deux millions d'euros ont été requises contre lui, ainsi qu'une interdiction définitive de gérer une société. Installé en Suisse, ce collectionneur de montres de luxe se voit reprocher deux prêts d'un montant global de 2,5 millions d'euros consentis aux sociétés de François Xavier Susini, à la tête de nombreuses sociétés dans la station savoyarde.
Il a reconnu par ailleurs le paiement de cinq fausses factures sur des comptes bancaires chinois pour un total de 703.100 euros, somme récupérée ensuite à Paris en espèces via des commerçants chinois d'Aubervilliers par des membres du Petit Bar et censée être destinée au versement d'un dessous de table à François-Xavier Susini.
Pour Me Stéphane Ceccaldi, le parquet fait preuve d’une "cécité volontaire", tant "avec ces deux prêts on est très loin de la clandestinité": les sommes partent de comptes nominatifs de Jean-Pierre Valentini, et l'analyse de ses 13 comptes dans le monde démontre qu'il "n'y jamais eu de contreparties occultes".
"Délit de mauvaises fréquentations"
Et concernant les cinq fausses factures, il s'agirait plus selon la défense de "noircissement que de blanchiment". "La totalité des fonds sont tracés, justifiés et viennent de la fortune personnelle de M. Valentini", ont résumé ses avocats, selon qui l'homme d'affaires paierait son amitié avec Antony Perrino, puissant promoteur immobilier corse qualifié par le parquet d’homme-lige du Petit Bar.
Mais, a insisté Me Ceccaldi, "le délit de mauvaises fréquentations, ça n’existe pas". "Il est riche, il a bâti sa fortune dans le pétrole, en Afrique, et en plus il est Corse, ce qui fait de Jean-Pierre Valentini un excellent candidat pour l'accusation", a estimé Me Vincensini.
Après plus de deux mois de débats, "ce dossier est toujours un gigantesque point d'interrogation", a enchaîné Me Margaux Durand-Poincloux, défenseure de François-Xavier Susini. "Je ne sais pas d’où viennent les fonds blanchis. Où sont les 48 millions brandis comme un étendard ?"; a-t-elle questionné. Si la même peine de cinq de prison dont deux ans avec sursis probatoire et une amende de deux millions d’euros ont été requises contre son client, "il n'y a pas dans ce dossier le moindre blanchiment le concernant", a insisté son avocate.
La défense, qui reprendra lundi, devrait se conclure mercredi ou jeudi par les avocats des deux derniers des 24 prévenus à ce dossier tentaculaire, Antony Perrino puis Jacques Santoni, "le chef du clan", celui qui "se croit intouchable", contre qui Isabelle Candau, la procureure, avait demandé 14 ans d'emprisonnement et deux millions d'euros d'amende lors de son réquisitoire le 30 avril.
Mais le prévenu, tétraplégique depuis un accident de moto en 2003, ne s'est jusque là présenté à aucune audience de ce procès dit "Email Diamant", surnom donné à ce dossier par les enquêteurs pour le pouvoir blanchisseur de ce dentifrice, entamé le 24 février.
Et le doute planait toujours mercredi sur la présence de son avocate au dernier jour des débats, avant la mise en délibéré du jugement.
Selon l'accusation, il aurait prêté son concours à l'investissement de fonds criminels dans deux importants projets immobiliers, à Courchevel (Savoie). Une peine de cinq ans de prison dont deux avec sursis et une amende de deux millions d'euros ont été requises contre lui, ainsi qu'une interdiction définitive de gérer une société. Installé en Suisse, ce collectionneur de montres de luxe se voit reprocher deux prêts d'un montant global de 2,5 millions d'euros consentis aux sociétés de François Xavier Susini, à la tête de nombreuses sociétés dans la station savoyarde.
Il a reconnu par ailleurs le paiement de cinq fausses factures sur des comptes bancaires chinois pour un total de 703.100 euros, somme récupérée ensuite à Paris en espèces via des commerçants chinois d'Aubervilliers par des membres du Petit Bar et censée être destinée au versement d'un dessous de table à François-Xavier Susini.
Pour Me Stéphane Ceccaldi, le parquet fait preuve d’une "cécité volontaire", tant "avec ces deux prêts on est très loin de la clandestinité": les sommes partent de comptes nominatifs de Jean-Pierre Valentini, et l'analyse de ses 13 comptes dans le monde démontre qu'il "n'y jamais eu de contreparties occultes".
"Délit de mauvaises fréquentations"
Et concernant les cinq fausses factures, il s'agirait plus selon la défense de "noircissement que de blanchiment". "La totalité des fonds sont tracés, justifiés et viennent de la fortune personnelle de M. Valentini", ont résumé ses avocats, selon qui l'homme d'affaires paierait son amitié avec Antony Perrino, puissant promoteur immobilier corse qualifié par le parquet d’homme-lige du Petit Bar.
Mais, a insisté Me Ceccaldi, "le délit de mauvaises fréquentations, ça n’existe pas". "Il est riche, il a bâti sa fortune dans le pétrole, en Afrique, et en plus il est Corse, ce qui fait de Jean-Pierre Valentini un excellent candidat pour l'accusation", a estimé Me Vincensini.
Après plus de deux mois de débats, "ce dossier est toujours un gigantesque point d'interrogation", a enchaîné Me Margaux Durand-Poincloux, défenseure de François-Xavier Susini. "Je ne sais pas d’où viennent les fonds blanchis. Où sont les 48 millions brandis comme un étendard ?"; a-t-elle questionné. Si la même peine de cinq de prison dont deux ans avec sursis probatoire et une amende de deux millions d’euros ont été requises contre son client, "il n'y a pas dans ce dossier le moindre blanchiment le concernant", a insisté son avocate.
La défense, qui reprendra lundi, devrait se conclure mercredi ou jeudi par les avocats des deux derniers des 24 prévenus à ce dossier tentaculaire, Antony Perrino puis Jacques Santoni, "le chef du clan", celui qui "se croit intouchable", contre qui Isabelle Candau, la procureure, avait demandé 14 ans d'emprisonnement et deux millions d'euros d'amende lors de son réquisitoire le 30 avril.
Mais le prévenu, tétraplégique depuis un accident de moto en 2003, ne s'est jusque là présenté à aucune audience de ce procès dit "Email Diamant", surnom donné à ce dossier par les enquêteurs pour le pouvoir blanchisseur de ce dentifrice, entamé le 24 février.
Et le doute planait toujours mercredi sur la présence de son avocate au dernier jour des débats, avant la mise en délibéré du jugement.