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A maffia nò, a vita iè : Lutter ensemble pour arrêter le système mafieux en Corse


Maria-Serena Volpei-Aliotti le Lundi 30 Septembre 2019 à 07:34

Le collectif " A maffia Nò, a Vita Sì" récemment créé a également participé ce dimanche 29 septembre à la " Chjama per Massimu" organisée à Corti par Core In Fronte. Pour lui « les citoyens doivent lutter ensemble pour éradiquer ce fléau qui tue la Corse ".



Photos Michel Luccioni
Photos Michel Luccioni
Les militants de Core In Fronte ont organisé ce dimanche 29 septembre à l'università di Corsica, en mémoire de Massimu Susini, un rassemblement public qui a réuni plus de 800 personnes. L’assassinat de ce jeune de cargese a suscité une vive émotion et une grande colère collective qui a débouché aujourd'hui sur une véritable révolution sociétale.
La manifestation pacifiste qui,dimanche, a débuté sur le parvis de la fac de droit, s'est transformée en débat public, auquel ont assisté des personnes de tous horizons. De nombreux citoyens, tous âges confondus, des étudiants, des représentants de syndicats mais également des membres du nouveau collectif " A Maffia Nò, a Vita Sì " récemment constitué avaient, en effet, tenu à y participer.
Une trentaine de personnes, qui refusent que la Corse et les Corses continuent d'être les victimes de cette  "mafia", un terme que les citoyens osent aujourd'hui dénoncer à voix haute."
Dominique Bianconi, retraitée de l'éducation nationale et membre du collectif explique à CNI le but et les objectifs de ce collectif. 
" Il a été créé à l'initiative de Léo Battesti et Vincent Carlotti. Nous avons été une certain nombre à les rejoindre". 
Il est composé de Jean-Claude Acquaviva, Jean-Charkes Adami, Jean-Nicolas Antoniotti, Léo Battesti, Jean-François Bernardini, Vanina Bernard Leoni, Marco Biancarelli, Dominique Bianconi, Lavinie Boffy, Vincent Carlotti, Vincente Cucchi, Josette Dall'ava Santucci, Jérôme Ferrari, Pierre Gambini, Marie-France Giovanangelli, Guillaume Guidoni, Dominique Mattei, Jacques Mattei, Cécile Mufraggi, Jean-Paul Poletti, Josette Risterucci, Paul-Marie Romani, Lucie Simeoni, Sébastien Simoni, Jacques Thiers, Dominique Yvon.
"Ce collectif symbolise la situation à laquelle la Corse est confrontée. Aujourd'hui, le nom de Mafia a été reconnu par les politiques, par le monde économique, par la société civile. Il est temps que les citoyens disent " Non, nous ne voulons pas de la mafia chez nous". Mais quelles solutions ? Notamment fédérer en nombre, citoyens et politiques, faire reconnaître à l'État les responsabilités qui sont les siennes. 
" Au cours du débat, des solutions ont été proposées. De nombreuses idées ressortent. Par exemple, la Collectivité doit appuyer U Levante dans des actions contre des permis illégaux, la transparence totale des marchés publics. Nous devons travailler ensemble contre ce fléau. Tuer des jeunes comme Massimu, c'est inacceptable ! C'est dégueulasse. 
Mais il ne faut pas confondre la mafia insulaire avec la mafia sicilienne. Chez nous ce sont essentiellement des petites bandes qui veulent mettre la société a paghjolu ! Il n'y a que la société qui peut se manifester. Le système a été éradiqué en Sicile. On devrait y arriver chez nous aussi. [...]. 
C'était important d'être presents à Corti aujourd'hui. On se rend bien compte que la parole collective libère. C'est un ras-le-bol collectif. Pouvoir, enfin, dire les choses devient extrêmement important".  
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