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Via Campagnola : Veille sanitaire


le Dimanche 16 Août 2015 à 00:43



la Corse subit depuis plusieurs années des crises sanitaires répétitives (fièvre catarrhale ovine, charançon du palmier, cynips du châtaignier, xylella fastidiosa..) lesquelles sont souvent très impactantes (et les indemnités de l’état dérisoires) pour l'activité agricole.

la menace que fait peser la bactérie xylella fastidiosa sur l’ensemble des productions végétales insulaires (vignes, agrumes, oliviers, amandes…) et notre flore endémique est là pour nous rappeler que les échanges mondialisés des végétaux devraient s’accompagner d’une politique de biosécurité rigoureuse et renforcée –d’autant plus- quand le territoire concerné est une île. (cf la rigueur de l'australie, de la gb, de la nouvelle zélande...)

l’état doit mettre en place des moyens suffisants:

- pour contrôler les entrées de végétaux et des animaux sur notre territoire. (car on peut considérer que le coût de la prévention sera très largement inférieure à la valeur réelle de la perte de biodiversité comme de production d’une plante et/ou d’un animal)

- pour donner à la recherche insulaire les moyens de travailler sur ces questions de risques sanitaires (végétal et animal) , comme nous l’avions déjà demandé dès 2001 suite à la première épizootie de fco.

il se trouve que l’état et la ctc ont récemment investi lourdement (plus de 10 millions d’euros) dans la construction de locaux destinés à héberger un pôle agronomique de recherche et développement -corsic’agropole- dont la vocation est de « contribuer aux enjeux majeurs que constituent l’élaboration et la maîtrise de la qualité des produits issus de l’agriculture, le développement de méthodes de protection des cultures respectueuses de l’environnement et des hommes, la gestion des ressources ainsi que la valorisation des terroirs et des savoir-faire insulaires et méditerranéens. ». les membres fondateurs de ce pôle étant : le crvi (centre de recherche viti-vinicole insulaire), l’interbio de corse, l’areflec (station expérimentale fruits et légumes de corse) et l’inra de san ghjulianu. il en est de même sur la restructuration de la station d’altiani avec l’ensemble des filières animales.

il serait donc pertinent que le binôme etat-région permette la création dans corsic’agropole et à la station d’altiani, de cellules d’étude ‘transversales’ composée de ressources dédiées dans une premier temps à l'étude de xylella fastidiosa, mais ayant plus largement vocation à réaliser un travail de veille scientifique sur l’ ensemble des risques sanitaires pour notre île et pour la méditerranée. il est également essentiel que la préservation de nos espèces endémiques (cépages, arbres, arbustes, plantes, races animales…) soit organisée contre les menaces sanitaires actuelles et à venir. là encore, non dans un souci nombriliste mais avec une volonté affirmée de préservation de la biodiversité pour les générations futures.