- Pourquoi avez-vous décidé d’être candidat ?
- Il y a une urgence à défendre les animaux qui sont des êtres sensibles et qui souffrent comme nous. On ne peut pas agir comme si ce n’était pas le cas ! C’est une cause, ni de droite, ni de gauche, qui devrait toucher tout le monde. J’avais pour devoir de me présenter puisqu’il y a 5 ans, nous avions fait un score honorable de près de 3%, et nous nous devions de ne pas laisser tomber les électeurs qui nous avaient fait confiance.
- Qui est votre suppléante ?
- Ma compagne, Florence Juralina, qui a les mêmes idées et qui porte le même combat. Il y a cinq ans, j’étais son suppléant. Pour la parité, c’est aussi important de montrer qu’il y a des hommes qui portent la cause animale.
- Quel est, pour vous, l’enjeu premier de ce scrutin ?
- Je veux donner de la visibilité à toutes les mesures concernant les animaux, que les gens entendent parler de ce qu’ils peuvent endurer. En France, par exemple, on peut abattre, égorger des animaux sans les insensibiliser, ils sont traumatisés, et ça, nous voudrions que ça s’arrête. Je sais très bien que je ne serai pas élu, mais que je le sois ou pas, un vote pour le parti animaliste est utile et très clair car il envoie un message aux autres partis politiques. Toutes les voix, que nous aurons, n’iront pas aux autres formations traditionnelles. Ce qui les obligera à agir et intégrer dans leur programme la condition animale.
- Qu’est-ce qui vous différencie des autres candidats ?
- Eux ne parlent jamais des animaux. Nous ne sommes ni de droite, ni de gauche. Sur la question de l’environnement, nous allons beaucoup plus loin que les Ecologistes. On se lève contre l’élevage industriel, on veut interdire la chasse et pas que le week-end.
- Comment comptez-vous faire entendre votre voix dans cette campagne ?
- C’est difficile ! Je n’ai pas été invité au débat des autres médias. Il me reste les réseaux sociaux, des affichages et du tractage. On le fera à deux avec ma compagne, on va se démener. En tout cas, ce que j’ai à dire, c’est que c’est une cause juste, j’espère qu’elle sera entendue.
- Quelles sont les mesures nationales que vous défendez ?
- La première mesure est la mise en place de la transparence dans les abattoirs. On veut mettre fin à des loisirs cruels d’un autre âge comme la corrida et la chasse. Nous voulons mettre fin à l’élevage, grande source de souffrance, mais aussi aux abandons avant la saison estivale. Le temps est venu de créer un ministère de la protection animale qui ne sera pas dirigé par un pro-chasse, comme c’est le cas actuellement au ministère de l’agriculture.
- Concernant les mesures locales, que prônez-vous ?
- La Corse fait face au problème des vaches en divagation. Il faut s’attaquer aux causes. Il y a des vaches totalement sauvages dont il faut s’occuper. La solution n’est pas de les abattre. Pourquoi pas créer un sanctuaire pour pouvoir les parquer ? Il y a plein de moyens de le faire comme des panneaux détecteurs. On va y arriver ! On aimerait aussi développer la souveraineté alimentaire en accroissant l’agriculture végétale, en facilitant l’accès aux terres pour les jeunes agriculteurs, et en assurant des débouchés, par exemple vers la restauration collective pour revitaliser les terres de l’intérieur.
- Comment vous positionnez-vous par rapport aux négociations concernant l’autonomie de la Corse ?
- Nous sommes un parti monothématique, on ne se positionne pas sur les autres sujets. On ne peut pas diluer le message de la question animale ! Pour nous, elle est trop importante, mais nous pourrons nous positionner sur la place des animaux dans ce nouveau statut.
- Quelle serait votre priorité, si vous étiez élu député ?
- Mettre fin à l’élevage industriel car on a tout à y gagner en termes de pollution. Cela consomme de l’eau et émet beaucoup de gaz à effet de serre, mais on n’en parle pas !