C’est sur le ton de l’inquiétude, malgré quatre points d’avance pour Emmanuel Macron devant la candidate du RN au niveau national, que Laurent Marcangeli a analysé ce dimanche 10 avril les scores du premier tour. « Contrairement à ce que l’on pense, rien n’est joué, souligne le maire de la Cité Impériale, le risque que madame Le Pen soit présidente de la République est important. Je ferai tout mon possible, avec les moyens qui sont les miens de convaincre et de défendre des idées. », a affirmé le maire d'Ajaccio. C'est surtout de la percée du Rassemblement National à Ajaccio, où Marine Le Pen arrive en tête avec 30,56 % des voix (6717), très largement devant Emmanuel Macron (18,99% et 4174 votes) et l’autre candidat d’Extrême Droite Eric Zemmour (13,55 % soit 2979 voix), que Laurent Marcangeli s'est montré inquiet : « Il ne faut pas se leurrer, il y a de très fortes chances pour que madame Le Pen soit en tête dans ma ville le 24 avril prochain. Je sais qu’il y a chez nous, de la colère et de la souffrance. Je demande simplement aux gens qui vont voter d’analyser les programmes et de regarder où les deux candidats encore en lice veulent nous conduire. La candidature de madame Le Pen n’est bonne, ni pour la Corse, ni pour Ajaccio, ni pour la France. » a-t-il ajouté.
On a voté plus pour la présidentielle qu’aux territoriales en Corse
Une analyse au sein de laquelle le premier magistrat de la ville ne manque pas de lancer une attaque de front en direction des nationalistes . « Près de 45 % des Corses ont voté pour M. Zemmour et Mme Le Pen, il y a un vote contestataire très fort, un vote très "Bleu, blanc, rouge...". Peut-être que certains qui protestaient récemment lors de récentes manifestations ont voté pour les candidats d’extrême droite. On a voté plus pour la présidentielle qu’aux territoriales en Corse, il faudra peut-être se poser à un moment donné les bonnes questions. Sur les 68 % qui ont voté nationaliste aux dernières territoriales, certains ont voté pour les candidats d’Extrême Droite, c’est une réalité. Je vois dans ces votes de la colère mais aussi la volonté de rejeter. Et c'est totalement à l'inverse de mes principes. »
Laurent Marcangeli dispose de deux semaines pour réduire l’écart qui sépare le Président sortant de la candidate d’Extrême Droite dans sa ville. Sachant qu’il y a cinq ans, Marine Le Pen s’y était imposée d’une cinquantaine de voix...