Outre les pertes et les heures supplémentaires utilisées ces actes semblent avoir pour objectif de nuire à l’entreprise en générant des nuisances pour les riverains.
« Alors que nous sommes dans une démarche d’amélioration du site et en discussion avec les services de l’état pour envisager quelles solutions de traitement des odeurs mettre en place, nous continuons de faire l’objet d’actes de malveillance », précise Catherine Cesarini, gérante dr l’entreprise.
L’incendie est à cette heure maitrisé. Le personnel de Lombricorse s’étant consacré entièrement à éteindre la combustion, l’entreprise a refusé ce jour la réception des déchets qui devaient être retraités.
Alors qu’une crise liée à l’élimination des déchets sévit en Corse, il est inquiétant que les rares unités de retraitement et de valorisation de l’île soient victimes d’actes de malveillance.
Précédents
C’est à la suite d’une mise à feu au mois de mars dernier, générant de fortes nuisances olfactives, que les fortes tensions se sont accrues entre les riverains et l’entreprise.
L’incendie avait alors mobilisé les pompiers pendant 2 jours afin de faire cesser la combustion d’un tas
de compost sur la plate-forme.
Contexte
L’entreprise Lombricorse retraite en Corse les déchets issus des eaux usées et les recycle en compost homologué ou utilisable en agriculture. Le site de Lucciana retraite environ 3 500 tonnes de déchets par an sur les 20 000 tonnes de boues brutes produites en Corse chaque année par le traitement des eaux usées urbaines.
Afin d’éviter la saturation des Centres d’Enfouissements Techniques, l’enfouissement des boues - qui ne sont pas des déchets « ultimes »-, est interdite par la loi depuis 2002.
En Corse, elles ont été mises en décharge à Tallone et à Prunelli-di- Fium’orbu jusqu’en 2007 faute d’équipement à même de les retraiter.
Le compostage constitue la filière le plus respectueuse de l’environnement et la plus économiquement viable en Corse pour le retraitement des déchets des eaux usées.