Le fond de la baie d'Ajaccio.
Les lois de décentralisation successives (1991-2002) avaient transféré de l'Etat à la Collectivité territoriale de Corse (CTC) la propriété du réseau routier national, du réseau ferré et des ports, ainsi que les compétences afférentes en matière de construction, de gestion et d'entretien de ces ouvrages. Après le dernier transfert, la CTC se retrouve unique propriétaire de l'ensemble des emprises situées entre la mer et la façade bâtie, depuis le quartier Saint Joseph jusqu'à l'actuel carrefour de la gare. Cette situation autorisait la réhabilitation complète de ce secteur, notamment sa réorganisation pour permettre la mise en œuvre des différents projets en cours. Cette opération d’aménagement s'inscrivait d’ailleurs dans la politique de modernisation engagée par la CTC en faveur de ses équipements de transport, et plus précisément dans le registre du développement de l'inter-modalité.
Pour éviter trop d’embouteillages…
A l’époque, la prestation prenait en compte les projets suivants :
- Le transfert de l’activité de fret à Saint Joseph avec extension des terre-pleins sur la mer, l’accès au nouveau port, la reprise de l’accès au port actuel, (CTC).
- Le déplacement de la gare ferroviaire à Saint Joseph, incluant son dépôt de maintenance, ses bâtiments accès et stationnements (CTC).
- L’aménagement d’un TCSP (CAPA).
- Le développement des ports de plaisance.
- L’aménagement de la RN193 en boulevard urbain, les carrefours avec la voirie secondaire, (CTC-Ville).
- La création de stationnement : Mettre un terme aux énormes embouteillages qui paralysent la cité impériale d’Aspretto à la gare, s’ouvrir vers la mer, donc mettre en valeur l’activité maritime, sont autant de projets que la ville se devait de mettre en marche.
C’était devenu, effectivement, le cheval de bataille des institutions. Le projet n'était pas neuf et les services techniques de la municipalité s'y sont penchés pendant plusieurs années. Il était une partie du projet global qui inclut le PLU (Plan local d'urbanisation) et la réhabilitation des quartiers Est de la ville.
La revalorisation du fond de baie, comme nous l’avons souligné, était un dossier récurrent. Au cœur du débat qui n’en finissait pas de finir : la multiplicité des collectivités compétentes sur ce secteur très particulier. Et la difficulté de faire avancer les projets communs. Afin de répondre efficacement à la problématique des déplacements et de réduire la pression liée aux circulations automobiles et au stationnement, le schéma directeur routier de la CTC proposait : l’aménagement de la pénétrante et le réaménagement de l’entrée de ville en fond de baie, en particulier le traitement du secteur de l’Amirauté, un point névralgique du fonctionnement urbain de la ville d’Ajaccio. Un point, e effet, frappé de très forts enjeux urbains : gare CFC, accès au port de commerce et au port de plaisance, gare maritime et gare routière, important maillon routier avec interface entre le Cours Napoléon (artère principale d’échange Est/Ouest) et le boulevard Charles Bonaparte étranglé entre une friche et un port de plaisance lui-même contraint en terme d’espace.
- Le transfert de l’activité de fret à Saint Joseph avec extension des terre-pleins sur la mer, l’accès au nouveau port, la reprise de l’accès au port actuel, (CTC).
- Le déplacement de la gare ferroviaire à Saint Joseph, incluant son dépôt de maintenance, ses bâtiments accès et stationnements (CTC).
- L’aménagement d’un TCSP (CAPA).
- Le développement des ports de plaisance.
- L’aménagement de la RN193 en boulevard urbain, les carrefours avec la voirie secondaire, (CTC-Ville).
- La création de stationnement : Mettre un terme aux énormes embouteillages qui paralysent la cité impériale d’Aspretto à la gare, s’ouvrir vers la mer, donc mettre en valeur l’activité maritime, sont autant de projets que la ville se devait de mettre en marche.
C’était devenu, effectivement, le cheval de bataille des institutions. Le projet n'était pas neuf et les services techniques de la municipalité s'y sont penchés pendant plusieurs années. Il était une partie du projet global qui inclut le PLU (Plan local d'urbanisation) et la réhabilitation des quartiers Est de la ville.
La revalorisation du fond de baie, comme nous l’avons souligné, était un dossier récurrent. Au cœur du débat qui n’en finissait pas de finir : la multiplicité des collectivités compétentes sur ce secteur très particulier. Et la difficulté de faire avancer les projets communs. Afin de répondre efficacement à la problématique des déplacements et de réduire la pression liée aux circulations automobiles et au stationnement, le schéma directeur routier de la CTC proposait : l’aménagement de la pénétrante et le réaménagement de l’entrée de ville en fond de baie, en particulier le traitement du secteur de l’Amirauté, un point névralgique du fonctionnement urbain de la ville d’Ajaccio. Un point, e effet, frappé de très forts enjeux urbains : gare CFC, accès au port de commerce et au port de plaisance, gare maritime et gare routière, important maillon routier avec interface entre le Cours Napoléon (artère principale d’échange Est/Ouest) et le boulevard Charles Bonaparte étranglé entre une friche et un port de plaisance lui-même contraint en terme d’espace.
Une mission de conduite
Il était donc fondamental pour la mise en place de ce projet urbain, partagé avec l’ensemble des partenaires institutionnels, d’apporter une attention toute particulière à l’aménagement de ce secteur stratégique de la gare Amirauté. Concernant l’entrée de ville d’Ajaccio et l’aménagement du fond de baie, la problématique rencontrée était complexe. Les emprises publiques, appartenant à la CTC, comportent plusieurs voies de circulation, dont certaines sont réservées aux transports en commun, la voie des chemins de fer et le domaine portuaire. Nous étions également en présence de carrefours au fonctionnement confus assurant les échanges avec les quartiers Nord de la ville. La commune avait pour ambition de restructurer en profondeur le fond de baie en lui donnant le caractère urbain que mérite l’agglomération ajaccienne. Ces aménagements prévoyaient un TCSP (Transport en commun en site propre), qui viendrait compléter l’offre du transport en commun déjà offerte par le train, permettant le déplacement de la gare à Saint-Joseph et une clarification des emprises en fond de baie.
En attendant les premiers coups de pioche…
On se rappelle que la CTC avait adopté en janvier 2010 le plan directeur de développement du port d’Ajaccio. Ce plan prévoyait le transfert de l’activité de fret à Saint Joseph avec extension des terre-pleins nécessaires aux manœuvres et au stationnement. Les conditions des liaisons entre le port et la ville devront donc être sensiblement modifiées par ce projet. Le déplacement de la gare à Saint Joseph (avec dépôt de maintenance) constituait également une donnée d’entrée de l’analyse, de même que les projets d’extension des ports de plaisance par la Ville. La CTC souhaitait ainsi lancer, sur l’agglomération ajaccienne, une analyse prospective des trafics, prenant en compte l’impact des nouveaux itinéraires (pénétrante) et les différents projets évoqués ci-avant. Pour ces motifs, elle souhaitait être accompagnée dans le processus d’études visant à redéfinir l’entrée de ville et le fond de baie, en concertation avec les différents partenaires concernés par un tel aménagement.
Il fallait pour cela établir une mission de conduite d’opération avec notamment :
• Le recueil précis de tous les projets et intentions des collectivités
• Etablir la synthèse
• Proposer les concertations nécessaires inter-collectivités et concertations publiques requises au titre du code de l’urbanisme
• Proposer des scénarii d’aménagements
• Suivre le fonctionnement des comités de pilotage, de suivi ou de groupes de travail thématiques
• Traduire dans un programme de conception les décisions prises, qui servira
à la consultation sur concours avec esquisse pour retenir un concepteur.
• Enfin accompagner éventuellement la CTC dans le suivi général des opérations de travaux.
Le reste consistant à coordonner l'ensemble des acteurs à répartir équitablement l'effort financier et à donner les premiers coups de pioche...
Il fallait pour cela établir une mission de conduite d’opération avec notamment :
• Le recueil précis de tous les projets et intentions des collectivités
• Etablir la synthèse
• Proposer les concertations nécessaires inter-collectivités et concertations publiques requises au titre du code de l’urbanisme
• Proposer des scénarii d’aménagements
• Suivre le fonctionnement des comités de pilotage, de suivi ou de groupes de travail thématiques
• Traduire dans un programme de conception les décisions prises, qui servira
à la consultation sur concours avec esquisse pour retenir un concepteur.
• Enfin accompagner éventuellement la CTC dans le suivi général des opérations de travaux.
Le reste consistant à coordonner l'ensemble des acteurs à répartir équitablement l'effort financier et à donner les premiers coups de pioche...
Les 5 axes du « fond de baie »
Le fameux dossier « fond de baie » est long et couteux (50 millions d’euros à l’époque), mais indispensable pour le renouveau et l’harmonisation de la ville. On peut à présent définir les différents changements. Les dossiers présentés alors par les services techniques de la ville d'Ajaccio servant désormais de base pour les futurs travaux. Paul-Antoine Luciani, alors 1er adjoint, avait déclaré à l’époque : « C'est un travail remarquable qui a été effectué par ces services. Une étude globale dans le cadre du PLU, mais aussi des projets de rénovation et de réhabilitation des quartiers ».
Il en ressortait cinq axes majeurs :
1- Le secteur de la gare: La gare va se déplacer vers l'entrée de la ville (quartier Saint- Joseph). Cela permettra de mettre un terme aux voies qui longent tous les quartiers de l'entrée de ville et de reprendre l'emprise de la gare actuelle. Les passagers, qui voudront entrer en ville, le feront par le biais de navettes mises en place par la CAPA. Ce qui nécessite la création de transports en commun en site propre par la communauté d'agglomération.
2- Les cargos à Saint-Joseph : Qu'il s'agisse de transporteurs de fret ou de cargos mixtes, tous les navires arriveront à Saint-Joseph. C'est également à cet endroit que seront parquées les remorques en attente d'embarquement. C’est de cet endroit que partiront les camions rejoignant d'autres destinations en Corse. Cela évitera bien des embouteillages dans le secteur de la gare au centre ville.
3- Le transport et le dépotage du gaz au Ricanto : Les cargos quitteront définitivement le quartier St Joseph pour se diriger vers le Ricanto afin d’y déverser le gaz dans des cuves se stockage.
4- Le port de plaisance Charles-Ornano double sa capacité : Le port de plaisance va s'étendre de part et d'autre de sa localisation actuelle à l'Amirauté vers le quai du Marconajo.
5- Les ferries restent en centre-ville : Le transport de passagers restera en centre-ville de même que les croisières.
Il en ressortait cinq axes majeurs :
1- Le secteur de la gare: La gare va se déplacer vers l'entrée de la ville (quartier Saint- Joseph). Cela permettra de mettre un terme aux voies qui longent tous les quartiers de l'entrée de ville et de reprendre l'emprise de la gare actuelle. Les passagers, qui voudront entrer en ville, le feront par le biais de navettes mises en place par la CAPA. Ce qui nécessite la création de transports en commun en site propre par la communauté d'agglomération.
2- Les cargos à Saint-Joseph : Qu'il s'agisse de transporteurs de fret ou de cargos mixtes, tous les navires arriveront à Saint-Joseph. C'est également à cet endroit que seront parquées les remorques en attente d'embarquement. C’est de cet endroit que partiront les camions rejoignant d'autres destinations en Corse. Cela évitera bien des embouteillages dans le secteur de la gare au centre ville.
3- Le transport et le dépotage du gaz au Ricanto : Les cargos quitteront définitivement le quartier St Joseph pour se diriger vers le Ricanto afin d’y déverser le gaz dans des cuves se stockage.
4- Le port de plaisance Charles-Ornano double sa capacité : Le port de plaisance va s'étendre de part et d'autre de sa localisation actuelle à l'Amirauté vers le quai du Marconajo.
5- Les ferries restent en centre-ville : Le transport de passagers restera en centre-ville de même que les croisières.
Le chantier Cannes-Salines : une priorité
Désormais le projet semblait bien avancé. La première étape de l'étude et la demande de subvention européenne ont été soumises au vote de l'assemblée de Corse. Pour un montant global de plus de 700 000 euros, dont 53 % pris en charge par la CTC et 47 % par des fonds européens. Un concours sur esquisse portera sur l'aménagement de toute la zone qui va du Lazaret à la place Foch et du bord de mer aux premiers immeubles bâtis. Une fois le déplacement de la gare effectué, la réfection des circuits d'évacuation des eaux pluviales dans les secteurs des Cannes et des Salines sera la priorité. Les travaux ne sauraient tarder, le chantier est en cours d’élaboration. Chantier qui, rappelons-le, a été mené ces dernières années par la nouvelle municipalité. « Le fond de baie et l'aménagement du littoral ne peuvent se concevoir que comme partie d'un projet plus vaste concernant la totalité de la cité. L'assainissement de quartiers où les inondations sont toujours possibles sera effectué en amont des travaux d'aménagement des voies de circulation de l'entrée de la ville » disait-on à l’époque.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Il va sans dire que ces travaux s’avéraient indispensables pour que la cité poursuive sa marche en avant et son développement. C’était le prix à payer pour respirer un tantinet et surtout aller de l’avant. Cela a été fait en partie avec les exutoires réalisés à l’entrée de la ville, notamment Cannes-Salines et les travaux actuels qui se déroulent un peu partout dans les quartiers.
Et après ?
A retenir : L’originalité de ce projet ? Simplement la ville d’Ajaccio ne disposera pas d'une totale liberté d'action pour mener à bien cette opération car le propriétaire des lieux, en très grande partie, est la Collectivité de Corse (CDC). Les emprises ferroviaires et routières, qui s'étendent de la gare jusque aux Salines, appartiennent en effet à la CDC auxquelles il faut rajouter celle du domaine public maritime. La CDC aura donc son mot à dire lors de l'élaboration du dossier et cela passera forcément par la mise en place d'un comité de pilotage. Quel que soit le mode de gouvernance adopté, la CDC a déjà prévu quelques millions d'euros pour cette opération.
La suite, dans notre journal de demain, avec la réaction de Stéphane Sbraggia, premier adjoint de la ville, et son point de vue sur le dossier « fond de baie ».
J.F.
Et après ?
A retenir : L’originalité de ce projet ? Simplement la ville d’Ajaccio ne disposera pas d'une totale liberté d'action pour mener à bien cette opération car le propriétaire des lieux, en très grande partie, est la Collectivité de Corse (CDC). Les emprises ferroviaires et routières, qui s'étendent de la gare jusque aux Salines, appartiennent en effet à la CDC auxquelles il faut rajouter celle du domaine public maritime. La CDC aura donc son mot à dire lors de l'élaboration du dossier et cela passera forcément par la mise en place d'un comité de pilotage. Quel que soit le mode de gouvernance adopté, la CDC a déjà prévu quelques millions d'euros pour cette opération.
La suite, dans notre journal de demain, avec la réaction de Stéphane Sbraggia, premier adjoint de la ville, et son point de vue sur le dossier « fond de baie ».
J.F.