Le paragraphe ci-dessous est extrait d'un site consacré à une région italienne (Veneto). L'auteur proteste contre l'italianisation forcée des toponymes qui défigure le nom des rues à Venise, au mépris des particularités de la langue locale, qu'il s'agisse de phonétique (absence de consonnes doubles, parochia correspond à l'italien parrocchia) ou de spécificités lexicales (curame correspond à l'italien cuoio : voir l'image) :
"L’identità di un popolo è come un mosaico composto da tante tessere: dalla lingua alla cultura, alla storia, al modello economico, al folklore, all’arte, alla religione, alla toponomastica ecc. E la toponomastica non è certo meno importante delle altre componenti: nei regimi totalitari l’hanno capito benissimo e così a ogni cambio di regime si cambiano i nomi delle città, delle vie e delle piazze, basta vedere cosa è successo qualche anno fa in Russia e nei paesi dell’Est Europa. Anche in Italia questo aspetto è sempre stato tenuto nella dovuta considerazione: nel Sud Tirolo il buon Tolomei italianizzò migliaia di toponimi in poche settimane con traduzioni, il più delle volte, francamente patetiche. In altre regioni l’italianizzazione fu meno spettacolare ma più subdola, costante, quotidiana."
(http://lnx.raixevenete.com/litalianizzazione-della-toponomastica-veneziana/)
Bien entendu la Corse a subi elle aussi des tentatives (souvent réussies) d'effacement de l'identité" tout au long des diverses occupations historiques. Les effets de l'italianisation et de la francisation se sont conjugués pour produire le même effet: de nombreuses formes hybrides souvent méconnaissables qui continuent d'agacer les tagueurs.
Fernand Ettori avait souligné l'incohérence de la transcription des noms de lieux corse (I.N.S.E.E., 1987, Nomi di i lochi spapersi (toponymie des lieux-dits) : « la différence entre les variantes n'est pas une différence entre une forme française et une forme corse, mais entre une forme approximativement italianisée et une forme corse.»
Fernand Ettori avait souligné l'incohérence de la transcription des noms de lieux corse (I.N.S.E.E., 1987, Nomi di i lochi spapersi (toponymie des lieux-dits) : « la différence entre les variantes n'est pas une différence entre une forme française et une forme corse, mais entre une forme approximativement italianisée et une forme corse.»
En matière de toponymie la Collectivité Territoriale avait exprimé clairement sa position par l'intermédiaire du conseiller exécutif Pierre Ghionga : " le nom officiel devrait être le nom corse …" Ceux qui sont contre la langue corse défendent le toscan, pas le français!" (Corse Net Infos, juillet 2012).
Aujourd'hui encore cependant, la "corsisation des toponymes" (crime de "lèse-majesté", de "lèse-toscanité", de "lèse-République"...) a du mal à être acceptée, ou est ouvertement combattue :
(http://www.corsenetinfos.fr/Jean-Chiorboli-Corsisation-des-toponymes-Le-peril-sarde_a6391.html; http://www.corsenetinfos.fr/Toponymie-corse-Un-eclairage-tres-mal-venu_a3549.html.
(http://www.corsenetinfos.fr/Jean-Chiorboli-Corsisation-des-toponymes-Le-peril-sarde_a6391.html; http://www.corsenetinfos.fr/Toponymie-corse-Un-eclairage-tres-mal-venu_a3549.html.
Jean CHIORBOLI 11/02/2014