Alors que l'Ocean Viking se dirige vers les côtes corses et qu'il devrait entrer dans les eaux internationales françaises ce jeudi matin vers 9 heures, la situation du navire humanitaire, objet d’un bras de fer diplomatique entre Paris et Rome divise l'opinion publique en Corse mais pas seulement.
Pour Reconquête Corse, la prise de position du président de l'exécutif Gilles Simeoni qui a affirmé que l'île était "prête, si nécessaire, à accueillir temporairement l'Ocean Viking dans l'un de ses ports" est révélatrice d’une "soumission totale aux valeurs des politiciens français au pouvoir auxquels ceux qui se prétendent nationalistes affirment s’opposer au nom de la sauvegarde de l’identité corse. "
"Le bon sens exigerait, pour la survie de ces migrants, de les mener vers les ports les plus proches et les plus sûrs, comme d’ailleurs le droit maritime le prescrit, à savoir ceux des pays du Maghreb. En effet, il n’est nulle part écrit que c’est à l’Europe et à l’Europe seule de s’occuper de cela." a déclaré Olivier Battistini le porte parole du parti de Zemmour sur l'ile à propos de ce bateau de l’ONG SOS Méditerranée qui se dirige vers la France, avec 234 migrants à bord, après le refus de l’Italie de les accueillir. Pour lui "Le peuple corse, désormais minoritaire sur sa propre terre, ne peut supporter le risque que son île, frontière extérieure de l’espace Schengen, se transforme en porte d’entrée d’une immigration massive, comme cela a été le cas pour l’Italie par Lampedusa, avec les graves conséquences que l’on connaît."
En Corse, comme dans le reste du pays l'opinion publique est partagée. Si bon nombre d'insulaires pense que l'accueil des migrants soit "un simple et élémentaire devoir d’humanité", et que avec cette proposition "la Corse donne avec une leçon d’humanité au reste de l’Europe", d'autres regrettent la prise de position du président de l'exécutif : "ce serait une faute, une erreur" lit-on sur bon nombre de commentaires postés sur les réseaux sociaux.
La classe politique française aussi divisée
"Il y a des règles européennes extrêmement claires et qui ont été d’ailleurs acceptées par les Italiens qui sont, de fait, le premier bénéficiaire d’un mécanisme de solidarité financier européen", a rappelé mercredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
Accueillir ce bateau "ce serait donner un signe pour les passeurs qui exploitent la détresse humaine", a commenté de son côté Éric Ciotti (LR) sur Radio J. soucieux s de sauver les personnes à bord, mais qui devront, selon lui, ensuite être reconduites à leur point de départ. Au contraire, pour le président du groupe Modem à l’Assemblée, Jean-Paul Mattei, qui appartient à la majorité présidentielle, il faut "regarder avec une certaine ouverture d’esprit" la proposition du président de l’exécutif corse Gilles Simeoni d’accueillir l’Ocean Viking sur l’île de Beauté. "À cas exceptionnel, condition exceptionnelle", a-t-il ajouté devant la presse parlementaire.
Pour Reconquête Corse, la prise de position du président de l'exécutif Gilles Simeoni qui a affirmé que l'île était "prête, si nécessaire, à accueillir temporairement l'Ocean Viking dans l'un de ses ports" est révélatrice d’une "soumission totale aux valeurs des politiciens français au pouvoir auxquels ceux qui se prétendent nationalistes affirment s’opposer au nom de la sauvegarde de l’identité corse. "
"Le bon sens exigerait, pour la survie de ces migrants, de les mener vers les ports les plus proches et les plus sûrs, comme d’ailleurs le droit maritime le prescrit, à savoir ceux des pays du Maghreb. En effet, il n’est nulle part écrit que c’est à l’Europe et à l’Europe seule de s’occuper de cela." a déclaré Olivier Battistini le porte parole du parti de Zemmour sur l'ile à propos de ce bateau de l’ONG SOS Méditerranée qui se dirige vers la France, avec 234 migrants à bord, après le refus de l’Italie de les accueillir. Pour lui "Le peuple corse, désormais minoritaire sur sa propre terre, ne peut supporter le risque que son île, frontière extérieure de l’espace Schengen, se transforme en porte d’entrée d’une immigration massive, comme cela a été le cas pour l’Italie par Lampedusa, avec les graves conséquences que l’on connaît."
En Corse, comme dans le reste du pays l'opinion publique est partagée. Si bon nombre d'insulaires pense que l'accueil des migrants soit "un simple et élémentaire devoir d’humanité", et que avec cette proposition "la Corse donne avec une leçon d’humanité au reste de l’Europe", d'autres regrettent la prise de position du président de l'exécutif : "ce serait une faute, une erreur" lit-on sur bon nombre de commentaires postés sur les réseaux sociaux.
A la lecture des commentaires de mon tweet ou de ceux de @Gilles_Simeoni @Maupertuis_N ou @OrsucciJC sur l’accueil en Corse du Viking je comprends pourquoi Marine LE PEN fait tombula. Peu de gendarmes et de CRS d’ailleurs parmi ces commentateurs décomplexés.#SoCorsuSoRazzistu pic.twitter.com/xbPrK2yKxW
— Prosper ALFONSI (@ProsperALFONSI) November 9, 2022
La classe politique française aussi divisée
"Il y a des règles européennes extrêmement claires et qui ont été d’ailleurs acceptées par les Italiens qui sont, de fait, le premier bénéficiaire d’un mécanisme de solidarité financier européen", a rappelé mercredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
Accueillir ce bateau "ce serait donner un signe pour les passeurs qui exploitent la détresse humaine", a commenté de son côté Éric Ciotti (LR) sur Radio J. soucieux s de sauver les personnes à bord, mais qui devront, selon lui, ensuite être reconduites à leur point de départ. Au contraire, pour le président du groupe Modem à l’Assemblée, Jean-Paul Mattei, qui appartient à la majorité présidentielle, il faut "regarder avec une certaine ouverture d’esprit" la proposition du président de l’exécutif corse Gilles Simeoni d’accueillir l’Ocean Viking sur l’île de Beauté. "À cas exceptionnel, condition exceptionnelle", a-t-il ajouté devant la presse parlementaire.