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Josette Risterucci : "on a l'impression que l'ARS veut gagner du temps" à l'hôpital de Bastia


Livia Santana le Mardi 6 Août 2019 à 16:45

Ce mardi après-midi, l'intersyndicale de l'hôpital de Bastia a dressé un bilan du dossier du service des urgences où le personnel a rejoint la grève nationale des urgentistes le 24 juillet dernier pour souligner le manque d'espace dans la structure bastiaise.



Le mouvement de grève aux urgences n'est pas prêt de s'arrêter.
Le 31 juillet dernier un projet transitoire de réaménagement des urgences de 1,5 millions d'euros a été présenté à l'ARS. Ce projet prévoit l'aménagement 250 mètres carrés supplémentaires avant un projet plus important à hauteur de 15 millions d'euros prévu dans quatre ans. 

L'intersyndicale de l'hôpital de Bastia a reçu dans la soirée du 5 août une réponse concernant ce même projet. Josette Risterucci secrétaire CGT santé s'exprime sur le contenu du courrier reçu "La réponse que nous avons reçue de l'ARS n'est pas assez claire, on nous dit que le projet transitoire fera partie du projet d'ampleur attendu d'ici à 4 ans. Il n'a jamais été question que cela soit un projet définitif."  
 "On a l'impression que l'ARS veut gagner du temps" ajoute t-elle.

La crainte principale de l'intersyndicale est de voir le budget attribué pour le projet provisoire soustrait du budget du projet définitif. En d'autres terme les travaux des urgences se feront aux détriment d'un autre service. 
Rose-Marie Martinelli, la présidente de la commission des usagers s'étonne d'un "décalage entre ce qui a été dit par la directrice de l'Agence régionale de santé Corse Marie-Hélène Lecenne lors de sa visite à l'hôpital de Bastia et la réponse qui ne mentionnait pas les six postes demandés pour assurer un service de qualité." 

Le syndicat déplore également la volonté de suppression d'emplois para-médicaux lorsque des médecins intérimaires coûtent très cher à l'hôpital de Bastia. Les urgences de Bastia n'arrivent pas à fidéliser les médecins notamment à cause des conditions de travail. 

Dans les semaines qui vont suivre le personnel des urgences a décidé d'une action forte par semaine pour faire adhérer les usagers au mouvement.
Le 10 septembre une journée de mobilisation nationale sera observée.