- Etre maire de Portivechju, est-ce un rêve de jeunesse, une ambition ou une étape dans votre parcours politique ?
- C’est un rêve avant d’être une ambition, et c’est tout, sauf une étape. C’est un moment décisif de ma vie d’homme et, bien sûr, de mon parcours politique. Cela relève, pour moi, plus d’une forme d’idéal, d’une utopie que d’une ambition ou d’un projet de carrière. Je vis à Portivechju depuis mon plus jeune âge, j’y ai fait toute ma scolarité. Mes enfants y sont nés, y grandissent. J’en connais et j’en aime tous les recoins, les rues, les villages et les habitants. C’est une immense fierté que d’en devenir le maire. Viendront ensuite la dimension politique et la vision globale du territoire et des enjeux, mais en ce jour, je n’y songe pas, je me situe uniquement sur le plan de la réalisation d’un objectif partagé et d’un projet d’avenir pour ma commune et l’Extrême-Sud.
- Il y a eu d’autres victoires collectives importantes, dont la région en 2015 et 2017. Que représente pour vous cette victoire-là après 20 ans de combat ?
- C’est une victoire particulière et unique pour moi et pour les miens, pour l’ensemble de la liste, des soutiens et des électeurs qui nous ont fait confiance. Nous avons déjà gagné les Territoriales, les Législatives, les Cantonales à Portivechju même, mais la Municipale reste l’élection reine. C’est celle qui permet de changer le quotidien des gens, qui permet la rencontre entre une équipe, un maire et la population, celle qui projette très concrètement des orientations sociales, culturelles, environnementales à l’échelle d’un territoire. Nous sommes engagés, pour les plus anciens, depuis 20 ans dans ce parcours. Conseiller municipal est mon premier mandat. J’ai été par la suite conseiller général, conseiller territorial, conseiller exécutif, mais devenir maire aujourd’hui est, pour moi, la plus belle et la plus grande des satisfactions. Je dédie cette victoire aux 4100 Porto-Vecchiais qui nous ont fait confiance, à ceux qui, dès les premières heures, nous ont accompagnés dans ce combat. Avec l’équipe et le projet que nous avons organisés, nous ferons de grandes choses pour cette commune.
- Quand avez-vous senti que l’élection basculait, que ce moment tant attendu arrivait ?
- Nous l’avons senti collectivement, de manière assez forte, le soir du 1er tour. Quand nous avons vu que nous étions largement en tête et que Don Mathieu, dans un geste dont j’ai salué la lucidité et la portée, se retirait, nous avons compris, à ce moment-là, qu’un engouement populaire naissait et que rien, à-priori, ne pourrait l’arrêter. Nous étions, tous, inquiets, d’abord au plan sanitaire, ensuite au plan économique et social, enfin au plan électoral, par la montée de la pandémie. Cela aurait pu devenir compliqué, mais il n’en a rien été. Finalement, nous gagnons avec une avance trois fois supérieure à celle du 1er tour.
- Comment l’expliquez-vous ?
- Par trois paramètres. D’abord, la participation haute, entre 72% et 75%. Ensuite, la netteté de l’avance : 260 voix au 1er tour, 730 voix au 2ème tour. Tout le monde pronostiquait une élection serrée, nous gagnons très largement. Enfin, nous sommes sortis en tête dans les dix bureaux de vote de la commune. Cela montre bien qu’il y a une volonté de changement puissante et homogène sur tout le territoire. Donc, toutes les planètes sont alignées pour qu’on transforme durablement et rapidement la vie des gens à Portivechju et dans l’Extrême-Sud.
- Quelle a été votre première pensée quand vous avez appris la victoire ?
- J’étais entouré dans le bureau de vote par ma famille au grand complet. J’ai, d’abord, pensé à eux. Militant depuis l’adolescence, j’ai derrière moi 30 années de vie publique. Rien n’aurait été possible sans le soutien actif et permanent de ma famille. Ensuite, j’ai eu le sentiment d’une lourde responsabilité qui pèse dorénavant sur mes épaules et celles de mon équipe. Mais ce sentiment, je l’avais déjà éprouvé en 2015 et 2017.
- C’est encore une citadelle imprenable depuis 70 ans qui est renversée. Comment vivez-vous cette autre dimension ?
- Ces derniers temps, nous avons eu des débats au sein de la majorité territoriale sur la conduite des choses, la cohésion des composantes… avec des positions parfois tranchées. Nous avons fait la démonstration à Portivechju, mais aussi dans tout l’Extrême-Sud que la pluralité était vitale pour le mouvement national, mais aussi pour ceux qui veulent le changement. Cette victoire n’est pas celle des Nationalistes, elle a été construite et partagée très au-delà, comme d’ailleurs celles d’autres élections. Notre souhait est d’ouvrir le projet et la gouvernance à l’ensemble de ceux qui veulent y contribuer dans le respect de la diversité.
- C’est un rêve avant d’être une ambition, et c’est tout, sauf une étape. C’est un moment décisif de ma vie d’homme et, bien sûr, de mon parcours politique. Cela relève, pour moi, plus d’une forme d’idéal, d’une utopie que d’une ambition ou d’un projet de carrière. Je vis à Portivechju depuis mon plus jeune âge, j’y ai fait toute ma scolarité. Mes enfants y sont nés, y grandissent. J’en connais et j’en aime tous les recoins, les rues, les villages et les habitants. C’est une immense fierté que d’en devenir le maire. Viendront ensuite la dimension politique et la vision globale du territoire et des enjeux, mais en ce jour, je n’y songe pas, je me situe uniquement sur le plan de la réalisation d’un objectif partagé et d’un projet d’avenir pour ma commune et l’Extrême-Sud.
- Il y a eu d’autres victoires collectives importantes, dont la région en 2015 et 2017. Que représente pour vous cette victoire-là après 20 ans de combat ?
- C’est une victoire particulière et unique pour moi et pour les miens, pour l’ensemble de la liste, des soutiens et des électeurs qui nous ont fait confiance. Nous avons déjà gagné les Territoriales, les Législatives, les Cantonales à Portivechju même, mais la Municipale reste l’élection reine. C’est celle qui permet de changer le quotidien des gens, qui permet la rencontre entre une équipe, un maire et la population, celle qui projette très concrètement des orientations sociales, culturelles, environnementales à l’échelle d’un territoire. Nous sommes engagés, pour les plus anciens, depuis 20 ans dans ce parcours. Conseiller municipal est mon premier mandat. J’ai été par la suite conseiller général, conseiller territorial, conseiller exécutif, mais devenir maire aujourd’hui est, pour moi, la plus belle et la plus grande des satisfactions. Je dédie cette victoire aux 4100 Porto-Vecchiais qui nous ont fait confiance, à ceux qui, dès les premières heures, nous ont accompagnés dans ce combat. Avec l’équipe et le projet que nous avons organisés, nous ferons de grandes choses pour cette commune.
- Quand avez-vous senti que l’élection basculait, que ce moment tant attendu arrivait ?
- Nous l’avons senti collectivement, de manière assez forte, le soir du 1er tour. Quand nous avons vu que nous étions largement en tête et que Don Mathieu, dans un geste dont j’ai salué la lucidité et la portée, se retirait, nous avons compris, à ce moment-là, qu’un engouement populaire naissait et que rien, à-priori, ne pourrait l’arrêter. Nous étions, tous, inquiets, d’abord au plan sanitaire, ensuite au plan économique et social, enfin au plan électoral, par la montée de la pandémie. Cela aurait pu devenir compliqué, mais il n’en a rien été. Finalement, nous gagnons avec une avance trois fois supérieure à celle du 1er tour.
- Comment l’expliquez-vous ?
- Par trois paramètres. D’abord, la participation haute, entre 72% et 75%. Ensuite, la netteté de l’avance : 260 voix au 1er tour, 730 voix au 2ème tour. Tout le monde pronostiquait une élection serrée, nous gagnons très largement. Enfin, nous sommes sortis en tête dans les dix bureaux de vote de la commune. Cela montre bien qu’il y a une volonté de changement puissante et homogène sur tout le territoire. Donc, toutes les planètes sont alignées pour qu’on transforme durablement et rapidement la vie des gens à Portivechju et dans l’Extrême-Sud.
- Quelle a été votre première pensée quand vous avez appris la victoire ?
- J’étais entouré dans le bureau de vote par ma famille au grand complet. J’ai, d’abord, pensé à eux. Militant depuis l’adolescence, j’ai derrière moi 30 années de vie publique. Rien n’aurait été possible sans le soutien actif et permanent de ma famille. Ensuite, j’ai eu le sentiment d’une lourde responsabilité qui pèse dorénavant sur mes épaules et celles de mon équipe. Mais ce sentiment, je l’avais déjà éprouvé en 2015 et 2017.
- C’est encore une citadelle imprenable depuis 70 ans qui est renversée. Comment vivez-vous cette autre dimension ?
- Ces derniers temps, nous avons eu des débats au sein de la majorité territoriale sur la conduite des choses, la cohésion des composantes… avec des positions parfois tranchées. Nous avons fait la démonstration à Portivechju, mais aussi dans tout l’Extrême-Sud que la pluralité était vitale pour le mouvement national, mais aussi pour ceux qui veulent le changement. Cette victoire n’est pas celle des Nationalistes, elle a été construite et partagée très au-delà, comme d’ailleurs celles d’autres élections. Notre souhait est d’ouvrir le projet et la gouvernance à l’ensemble de ceux qui veulent y contribuer dans le respect de la diversité.
- Comment envisagez-vous votre rôle de maire ?
- Je veux, d’abord, être un maire disponible et à l’écoute. Je pense sincèrement que dans la multitude des raisons qui ont conduit l’ancienne équipe à l’échec, il y a le syndrome de la tour d’ivoire, un isolement, une coupure avec les Porto-Vecchiais. Je l’ai dit, et ce n’est pas une formule : je veux être un Porto-Vecchiais parmi d’autres Porto-Vecchiais avec, bien sûr, les responsabilités d’un maire. J’ai toujours vécu ainsi, même mes détracteurs l’ont reconnu. J’ai toujours voulu être près des gens dans leur joie comme dans leurs difficultés, dans leurs succès comme dans leurs problèmes. C’est ma manière d’être ! Je ne suis pas attaché au mandat pour le mandat, mais pour la liberté d’action et les compétences qu’il procure. Le mandat de maire va me permettre de changer la vie des gens, de leur donner un logement, de leur offrir un travail, de contribuer à leur organiser une économie privée, soutenue, annualisée et moins dépendante de paramètres, de renforcer le tissu social, l’offre culturelle. C’est ce qui me motive.
- Quel sera votre premier acte de maire ?
- Ce sera d’organiser très rapidement les conditions d’une gouvernance démocratique : compte-rendu de mandat, réunions de hameaux, conseil municipal des jeunes à la rentrée, conseil économique et social municipal, donner aux Porto-Vecchiais la possibilité de poser des questions lors des Conseils municipaux… Rien n’existant, tout sera créé dans les 3 ou 6 mois qui viennent. Je m’y suis engagé et je le ferai. Le premier exemple a été ce premier Conseil municipal de la mandature qui a été retransmis en direct sur les réseaux sociaux. Jamais aucun Conseil municipal ne l’a été !
- Et votre toute première priorité ?
- Nous avons pris une série de 10 engagements à mettre en œuvre dans les 100 premiers jours de la mandature et que nous respecterons : l’élaboration du PLU, la création d’une charte architecturale et paysagère, l’identification d’au moins trois parcelles de plusieurs hectares pour réaliser des lotissements communaux. Egalement, l’ouverture d’une négociation avec l’Etat pour que la compétence Logement social, actuellement dévolue à la CAPA, soit rétrocédée à la ComCom Grand Sud, ainsi que la création d’un Centre communal ou intercommunal d’action sociale. Mais aussi, la labellisation d’une destination touristique Grand Sud reconnue à l’échelle européenne, la mise en œuvre d’une politique culturelle plus ambitieuse capable de générer des plus-values, la construction d’une piscine municipale. Je vais, dans les prochains jours, initier un audit organisationnel, juridique et financier, que je vais coupler au contrôle en cours de la Chambre régionale des comptes. Enfin, la structuration d’un territoire de projets avec l’ensemble de nos partenaires. Nous avons déjà pris date pour une première réunion de débats et de restitution en octobre à la Cinémathèque.
- Vous êtes conscient que les Porto-Vecchiais attendent beaucoup de ce changement. Avez-vous peur de les décevoir ?
- Non ! Je suis sûr de mon équipe et de notre projet. Nous avons dit en transparence ce que nous voulions faire, à quelle échéance et avec quels types de financement. Nous avons reçu un soutien populaire plus massif encore que celui que nous avions prévu il y a quelques mois. Donc, je suis sûr que nous n’échouerons pas parce que tout est clair et posé. L’équipe, compétente et diverse, est très mobilisée et s’est mise dès lundi matin au travail alors même qu’elle n’était pas encore installée. Mais, en même temps qu’une grande détermination, nous avons beaucoup d’humilité et la claire conscience de ce qui reste à accomplir.
- Je veux, d’abord, être un maire disponible et à l’écoute. Je pense sincèrement que dans la multitude des raisons qui ont conduit l’ancienne équipe à l’échec, il y a le syndrome de la tour d’ivoire, un isolement, une coupure avec les Porto-Vecchiais. Je l’ai dit, et ce n’est pas une formule : je veux être un Porto-Vecchiais parmi d’autres Porto-Vecchiais avec, bien sûr, les responsabilités d’un maire. J’ai toujours vécu ainsi, même mes détracteurs l’ont reconnu. J’ai toujours voulu être près des gens dans leur joie comme dans leurs difficultés, dans leurs succès comme dans leurs problèmes. C’est ma manière d’être ! Je ne suis pas attaché au mandat pour le mandat, mais pour la liberté d’action et les compétences qu’il procure. Le mandat de maire va me permettre de changer la vie des gens, de leur donner un logement, de leur offrir un travail, de contribuer à leur organiser une économie privée, soutenue, annualisée et moins dépendante de paramètres, de renforcer le tissu social, l’offre culturelle. C’est ce qui me motive.
- Quel sera votre premier acte de maire ?
- Ce sera d’organiser très rapidement les conditions d’une gouvernance démocratique : compte-rendu de mandat, réunions de hameaux, conseil municipal des jeunes à la rentrée, conseil économique et social municipal, donner aux Porto-Vecchiais la possibilité de poser des questions lors des Conseils municipaux… Rien n’existant, tout sera créé dans les 3 ou 6 mois qui viennent. Je m’y suis engagé et je le ferai. Le premier exemple a été ce premier Conseil municipal de la mandature qui a été retransmis en direct sur les réseaux sociaux. Jamais aucun Conseil municipal ne l’a été !
- Et votre toute première priorité ?
- Nous avons pris une série de 10 engagements à mettre en œuvre dans les 100 premiers jours de la mandature et que nous respecterons : l’élaboration du PLU, la création d’une charte architecturale et paysagère, l’identification d’au moins trois parcelles de plusieurs hectares pour réaliser des lotissements communaux. Egalement, l’ouverture d’une négociation avec l’Etat pour que la compétence Logement social, actuellement dévolue à la CAPA, soit rétrocédée à la ComCom Grand Sud, ainsi que la création d’un Centre communal ou intercommunal d’action sociale. Mais aussi, la labellisation d’une destination touristique Grand Sud reconnue à l’échelle européenne, la mise en œuvre d’une politique culturelle plus ambitieuse capable de générer des plus-values, la construction d’une piscine municipale. Je vais, dans les prochains jours, initier un audit organisationnel, juridique et financier, que je vais coupler au contrôle en cours de la Chambre régionale des comptes. Enfin, la structuration d’un territoire de projets avec l’ensemble de nos partenaires. Nous avons déjà pris date pour une première réunion de débats et de restitution en octobre à la Cinémathèque.
- Vous êtes conscient que les Porto-Vecchiais attendent beaucoup de ce changement. Avez-vous peur de les décevoir ?
- Non ! Je suis sûr de mon équipe et de notre projet. Nous avons dit en transparence ce que nous voulions faire, à quelle échéance et avec quels types de financement. Nous avons reçu un soutien populaire plus massif encore que celui que nous avions prévu il y a quelques mois. Donc, je suis sûr que nous n’échouerons pas parce que tout est clair et posé. L’équipe, compétente et diverse, est très mobilisée et s’est mise dès lundi matin au travail alors même qu’elle n’était pas encore installée. Mais, en même temps qu’une grande détermination, nous avons beaucoup d’humilité et la claire conscience de ce qui reste à accomplir.
- Garderez-vous l’intégralité de vos autres mandats ? Comment allez-vous vous organiser ? Cela fait beaucoup de travail.
- Oui ! Je vais réfléchir au fait de garder ou pas un certain nombre de mandats et de fonctions. Je donnerai mes conclusions dans le courant de l’été. Ceci dit, la seule façon de bien fonctionner est de partager largement la gouvernance. Je ne veux pas être un maire qui caporalise, mais qui délègue et harmonise. Cela me paraît fondamental comme rupture ! L’ancien maire concentrait tout, je veux tout partager. C’est fondamental ! Je proposerai la même chose au niveau du territoire dans une conception du pouvoir que je qualifierai de révolutionnaire ici puisqu’elle n’a jamais eu cours.
- Votre prédécesseur Georges Mela était aussi président de la ComCom. Serez-vous candidat ?
- La démonstration est faite que je peux rassembler et j’ai à cœur de réaliser dans le territoire, dans le cadre du débat intercommunal, la même chose : rassembler au-delà des clivages et des tendances partisanes toutes les énergies pour réussir autour d’un projet. J’ai, d’ailleurs, commencé à le proposer aux maires. Je dois, d’abord, leur parler pour savoir quelle est notre vision partagée de l’intérêt communautaire et du devenir de l’Extrême-Sud. Je ne veux pas organiser le territoire contre le reste de la Corse, mais je ne veux pas non plus qu’il reste divisé comme il l’est depuis des années.
- On vous dit ambitieux, tenace, intelligent, malin, on vous surnomme « The fox ». Est-ce que vous vous reconnaissez dans ce portrait ?
- Je veux dire à cœur ouvert et sans langue de bois que ce qui m’a fort blessé, c’est qu’on me dépeigne comme un opportuniste ou uniquement guidé par une ambition personnelle. J’ai 44 ans, je milite depuis l’âge de 14 ans et j’ai toujours été dans un cadre collectif, militant de mouvement, appelé à évoluer avec beaucoup d’autres. En 2015, j’aurais pu être président de l’Assemblée de Corse, je ne l’ai pas souhaité. J’aurais pu occuper d’autres responsabilités, je ne l’ai pas voulu. J’ai toujours fait en sorte que ma famille politique et, au-delà, ceux qui me soutiennent, soient respectés et travaillent dans de bonnes conditions à mes côtés. J’ai évolué dans mon approche, mais je n’ai jamais changé de conviction. En politique, il y a une part de caricature, malheureusement d’anathèmes, d’attaques… Je m’en suis extrait. Je continue d’avancer quand la cause est bonne. Les gens, que j’ai combattu pendant plus de 20 ans à Portivechju, J’estimais, avec le respect que leur portais en tant qu’homme, qu’il fallait qu’on les batte. Ça n’a pas été facile ! Ni localement, ni par ailleurs ! Nous avons réussi. Le reste m’importe moins ou pas du tout, l’important est que les gens comprennent que je suis à leur service, et pas l’inverse !
- On vous prête aussi d’autres ambitions. Qu’en est-il ?
- Je le dis et je le répète : aujourd’hui, je ne suis candidat, ni à la présidence du Conseil exécutif, ni à un autre mandat. Je suis le maire de Portivechju grâce aux Porto-Vecchiais et à la confiance qu’ils m’ont manifestée. Je n’ai pas l’intention de briguer tous les ans, tous les 3 ou 5 ans, de nouveaux mandats. J’arrive à un moment de ma vie politique et personnelle où je me sens très à l’aise dans l’exercice des fonctions qui me sont confiées. Je vais m’y concentrer.
- Oui ! Je vais réfléchir au fait de garder ou pas un certain nombre de mandats et de fonctions. Je donnerai mes conclusions dans le courant de l’été. Ceci dit, la seule façon de bien fonctionner est de partager largement la gouvernance. Je ne veux pas être un maire qui caporalise, mais qui délègue et harmonise. Cela me paraît fondamental comme rupture ! L’ancien maire concentrait tout, je veux tout partager. C’est fondamental ! Je proposerai la même chose au niveau du territoire dans une conception du pouvoir que je qualifierai de révolutionnaire ici puisqu’elle n’a jamais eu cours.
- Votre prédécesseur Georges Mela était aussi président de la ComCom. Serez-vous candidat ?
- La démonstration est faite que je peux rassembler et j’ai à cœur de réaliser dans le territoire, dans le cadre du débat intercommunal, la même chose : rassembler au-delà des clivages et des tendances partisanes toutes les énergies pour réussir autour d’un projet. J’ai, d’ailleurs, commencé à le proposer aux maires. Je dois, d’abord, leur parler pour savoir quelle est notre vision partagée de l’intérêt communautaire et du devenir de l’Extrême-Sud. Je ne veux pas organiser le territoire contre le reste de la Corse, mais je ne veux pas non plus qu’il reste divisé comme il l’est depuis des années.
- On vous dit ambitieux, tenace, intelligent, malin, on vous surnomme « The fox ». Est-ce que vous vous reconnaissez dans ce portrait ?
- Je veux dire à cœur ouvert et sans langue de bois que ce qui m’a fort blessé, c’est qu’on me dépeigne comme un opportuniste ou uniquement guidé par une ambition personnelle. J’ai 44 ans, je milite depuis l’âge de 14 ans et j’ai toujours été dans un cadre collectif, militant de mouvement, appelé à évoluer avec beaucoup d’autres. En 2015, j’aurais pu être président de l’Assemblée de Corse, je ne l’ai pas souhaité. J’aurais pu occuper d’autres responsabilités, je ne l’ai pas voulu. J’ai toujours fait en sorte que ma famille politique et, au-delà, ceux qui me soutiennent, soient respectés et travaillent dans de bonnes conditions à mes côtés. J’ai évolué dans mon approche, mais je n’ai jamais changé de conviction. En politique, il y a une part de caricature, malheureusement d’anathèmes, d’attaques… Je m’en suis extrait. Je continue d’avancer quand la cause est bonne. Les gens, que j’ai combattu pendant plus de 20 ans à Portivechju, J’estimais, avec le respect que leur portais en tant qu’homme, qu’il fallait qu’on les batte. Ça n’a pas été facile ! Ni localement, ni par ailleurs ! Nous avons réussi. Le reste m’importe moins ou pas du tout, l’important est que les gens comprennent que je suis à leur service, et pas l’inverse !
- On vous prête aussi d’autres ambitions. Qu’en est-il ?
- Je le dis et je le répète : aujourd’hui, je ne suis candidat, ni à la présidence du Conseil exécutif, ni à un autre mandat. Je suis le maire de Portivechju grâce aux Porto-Vecchiais et à la confiance qu’ils m’ont manifestée. Je n’ai pas l’intention de briguer tous les ans, tous les 3 ou 5 ans, de nouveaux mandats. J’arrive à un moment de ma vie politique et personnelle où je me sens très à l’aise dans l’exercice des fonctions qui me sont confiées. Je vais m’y concentrer.
- Etre nationaliste n’était pas une tradition familiale. Comment êtes-vous devenu militant ?
- Je suis devenu militant par la prise de conscience d’une langue, d’une culture et d’une situation politique particulières. C’est par la langue corse, le chant, l’écriture que j’accède à la politique, pas l’inverse ! A l’âge de 14 ans, aux côtés d’ailleurs de Don-Mathieu Santini, d’André Fazi, de Didier Rey qui a encore été, cette année, mon colistier et de tant d’autres, je m’inscris dans le mouvement associatif et je m’éveille à ces questions-là relativement jeunes. C’est ensuite par le biais de ceux qui me paraissaient défendant cela avec le plus d’énergie, donc le mouvement national, que j’arrive à la politique. Je regarde toujours avec beaucoup d’intérêt le mouvement culturel, associatif parce que je viens un peu de là. J’ai longtemps été engagé au plan syndical avec la CSC (Cunsulta di i studienti corsi), ensuite au plan politique et institutionnel.
- Quand l’idée de vous consacrer à une carrière politique s’est-elle imposée ?
- Au début des années 2000 avec ma première candidature aux municipales. Là, j’ai ressenti le besoin et l’envie d’être plus utile, avec beaucoup d’humilité et de modestie, et d’être candidat. A côté de la racine culturelle et associative, il y a aussi cette racine municipale. Ce qui m’intéressait et me motivait le plus dans mon engagement politique, c’était et cela reste l’engagement municipal. Aujourd’hui, je suis très heureux de ces fonctions nouvelles qui correspondent à l’ADN de mon engagement.
- Ne vous êtes-vous jamais posé de questions sur votre engagement militant ? N’avez-vous jamais douté du combat nationaliste, comme d’autres l’ont fait ?
- Il y a eu des hauts et des bas, comme dans toute vie d’homme et toute vie politique, mais je n’ai jamais douté de mes convictions profondes et je n’ai jamais varié dans mes engagements. Je les ai chevillés au cœur et je me suis souvent mis en difficulté et même en danger politiquement pour les défendre. Il y a un autre débat : qu’est-ce qu’être nationaliste aujourd’hui au 21ème siècle ? Pour moi, ce n’est pas être dans le repli identitaire, le sectarisme ou dans la volonté de conserver un pré-carré ou une idéologie. A l’inverse, c’est s’ouvrir aux autres, partager avec beaucoup d’autres un même destin et être capable de travailler avec des gens de tous horizons, y compris les plus opposés. De ce point de vue là, j’ai évolué, mais je n’ai pas changé, je crois que je ne changerai jamais. Je demeure un Nationaliste convaincu, mais dans une approche totalement renouvelée.
- Je suis devenu militant par la prise de conscience d’une langue, d’une culture et d’une situation politique particulières. C’est par la langue corse, le chant, l’écriture que j’accède à la politique, pas l’inverse ! A l’âge de 14 ans, aux côtés d’ailleurs de Don-Mathieu Santini, d’André Fazi, de Didier Rey qui a encore été, cette année, mon colistier et de tant d’autres, je m’inscris dans le mouvement associatif et je m’éveille à ces questions-là relativement jeunes. C’est ensuite par le biais de ceux qui me paraissaient défendant cela avec le plus d’énergie, donc le mouvement national, que j’arrive à la politique. Je regarde toujours avec beaucoup d’intérêt le mouvement culturel, associatif parce que je viens un peu de là. J’ai longtemps été engagé au plan syndical avec la CSC (Cunsulta di i studienti corsi), ensuite au plan politique et institutionnel.
- Quand l’idée de vous consacrer à une carrière politique s’est-elle imposée ?
- Au début des années 2000 avec ma première candidature aux municipales. Là, j’ai ressenti le besoin et l’envie d’être plus utile, avec beaucoup d’humilité et de modestie, et d’être candidat. A côté de la racine culturelle et associative, il y a aussi cette racine municipale. Ce qui m’intéressait et me motivait le plus dans mon engagement politique, c’était et cela reste l’engagement municipal. Aujourd’hui, je suis très heureux de ces fonctions nouvelles qui correspondent à l’ADN de mon engagement.
- Ne vous êtes-vous jamais posé de questions sur votre engagement militant ? N’avez-vous jamais douté du combat nationaliste, comme d’autres l’ont fait ?
- Il y a eu des hauts et des bas, comme dans toute vie d’homme et toute vie politique, mais je n’ai jamais douté de mes convictions profondes et je n’ai jamais varié dans mes engagements. Je les ai chevillés au cœur et je me suis souvent mis en difficulté et même en danger politiquement pour les défendre. Il y a un autre débat : qu’est-ce qu’être nationaliste aujourd’hui au 21ème siècle ? Pour moi, ce n’est pas être dans le repli identitaire, le sectarisme ou dans la volonté de conserver un pré-carré ou une idéologie. A l’inverse, c’est s’ouvrir aux autres, partager avec beaucoup d’autres un même destin et être capable de travailler avec des gens de tous horizons, y compris les plus opposés. De ce point de vue là, j’ai évolué, mais je n’ai pas changé, je crois que je ne changerai jamais. Je demeure un Nationaliste convaincu, mais dans une approche totalement renouvelée.
- Quel a été, pour vous, le moment le plus fort de votre vie politique ?
- Dimanche dernier ! Quand on a le plaisir et l’honneur de porter une liste qui est validée par une large partie de la population, que durant une année, nous avons battu le pavé pour rencontrer, convaincre, partager… et qu’in fine, la réalisation intervient, c’est tellement fort que je n’ai pas forcément les mots pour le décrire. De mes premiers engagements associatifs, syndicaux, politiques en 1990-92 à aujourd’hui, c’est ce moment-là qui est, pour moi, le plus fort.
- Que vous ont appris vos échecs électoraux ?
- D’abord l’humilité et surtout la capacité à me remettre en question. J’ai été amené à faire des choix qui ont été des erreurs. Je les ai assumés, comme j’ai assumé ceux qui ont été positifs et qui m’ont conduit à des victoires. Je crois que l’échec est indispensable. Je me méfie des gens à qui tout réussit. Il faut échouer dans la vie pour peu que l’on sache se remettre en question et évoluer sans se renier. C’est ce que j’ai fait ces dix dernières années en particulier, notamment depuis 2014. C’est cela qui aujourd’hui me conforte dans ma trajectoire de vie.
- Ces cinq années de pouvoir, de gouvernance dans le cadre de l’Exécutif de la région, ont-elles changé votre vision de l’exercice des responsabilités ?
- Oui ! Profondément ! Nous avons été appelés en 2015, et plus encore en 2017, à diriger une collectivité avec tout ce que cela implique. Même si j’avais été conseiller général auparavant, ces cinq ans m’ont amené à changer de regard, d’approche, sur le pouvoir politique. Cela m’a, là aussi, appris l’humilité en même temps que l’importance du travail en équipe et de la conduite des dossiers. On m’a souvent reproché d’être en dehors des cheminements idéologiques ou des sentiers battus, c’est ma marque de fabrique ! Je la revendique ! Je n’ai jamais été du genre à porter mon identité politique en bandoulière ! La meilleure manière de la porter au contraire, c’est avec discrétion et sobriété. C’est par le travail de fond et la conduite des dossiers que l’on gagne le respect. J’y ai un peu réussi à l’ADEC et à l’Office foncier. J’ai maintenant à cœur de le démontrer en tant que maire et demain à l’échelle de la ComCom.
- Ces élections municipales ont renforcé les Nationalistes. Cela vous rend-il plus confiant pour l’avenir ?
- Ni plus confiant, ni moins optimiste ! Je ne veux pas tirer de conclusion définitive à ce stade à partir des municipales. Le temps viendra où nous parlerons des Territoriales et d’autres élections. Je reste comme je l’ai toujours été ouvert au dialogue et à l’échange, mais sur des bases radicalement nouvelles. Nous avons fait la démonstration de notre force dans l’Extrême-Sud et à Portivechju, j’entends bien faire respecter ce message et le faire entendre à qui de droit !
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Dimanche dernier ! Quand on a le plaisir et l’honneur de porter une liste qui est validée par une large partie de la population, que durant une année, nous avons battu le pavé pour rencontrer, convaincre, partager… et qu’in fine, la réalisation intervient, c’est tellement fort que je n’ai pas forcément les mots pour le décrire. De mes premiers engagements associatifs, syndicaux, politiques en 1990-92 à aujourd’hui, c’est ce moment-là qui est, pour moi, le plus fort.
- Que vous ont appris vos échecs électoraux ?
- D’abord l’humilité et surtout la capacité à me remettre en question. J’ai été amené à faire des choix qui ont été des erreurs. Je les ai assumés, comme j’ai assumé ceux qui ont été positifs et qui m’ont conduit à des victoires. Je crois que l’échec est indispensable. Je me méfie des gens à qui tout réussit. Il faut échouer dans la vie pour peu que l’on sache se remettre en question et évoluer sans se renier. C’est ce que j’ai fait ces dix dernières années en particulier, notamment depuis 2014. C’est cela qui aujourd’hui me conforte dans ma trajectoire de vie.
- Ces cinq années de pouvoir, de gouvernance dans le cadre de l’Exécutif de la région, ont-elles changé votre vision de l’exercice des responsabilités ?
- Oui ! Profondément ! Nous avons été appelés en 2015, et plus encore en 2017, à diriger une collectivité avec tout ce que cela implique. Même si j’avais été conseiller général auparavant, ces cinq ans m’ont amené à changer de regard, d’approche, sur le pouvoir politique. Cela m’a, là aussi, appris l’humilité en même temps que l’importance du travail en équipe et de la conduite des dossiers. On m’a souvent reproché d’être en dehors des cheminements idéologiques ou des sentiers battus, c’est ma marque de fabrique ! Je la revendique ! Je n’ai jamais été du genre à porter mon identité politique en bandoulière ! La meilleure manière de la porter au contraire, c’est avec discrétion et sobriété. C’est par le travail de fond et la conduite des dossiers que l’on gagne le respect. J’y ai un peu réussi à l’ADEC et à l’Office foncier. J’ai maintenant à cœur de le démontrer en tant que maire et demain à l’échelle de la ComCom.
- Ces élections municipales ont renforcé les Nationalistes. Cela vous rend-il plus confiant pour l’avenir ?
- Ni plus confiant, ni moins optimiste ! Je ne veux pas tirer de conclusion définitive à ce stade à partir des municipales. Le temps viendra où nous parlerons des Territoriales et d’autres élections. Je reste comme je l’ai toujours été ouvert au dialogue et à l’échange, mais sur des bases radicalement nouvelles. Nous avons fait la démonstration de notre force dans l’Extrême-Sud et à Portivechju, j’entends bien faire respecter ce message et le faire entendre à qui de droit !
Propos recueillis par Nicole MARI.