Enquête scolaire : une seule solution, l’assimilation !
A trop vanter les bienfaits d’un multiculturalisme favorisant l’éclatement de la société corse en communautés antagonistes et de s’allier avec des associations dont c’est le fonds de commerce, il fallait bien que le piège se referme sur les apprentis sorciers.
L’assimilation républicaine est la seule solution. Elle se résume en quelques de mots : les gens qui viennent vivre chez nous doivent vivre comme nous. C’est une position majoritaire dans l’opinion, corroborée par une enquête citée dans un rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, précisant que « 94 % des personnes interrogées jugent indispensable que les étrangers qui viennent vivre en France adoptent les habitudes de vie françaises ».
L'assimilation, c'est la "communauté de vécu" contre la mortifère "communauté de destin".
Elle est aussi le seul moyen de lutter contre la montée des communautarismes étrangers en précisant, comme l’a fait Marine Le Pen dans son discours de Brachay, que les Corses sont chez eux en Corse et qu’à ce titre, ils ne sont pas une communauté parmi d’autres sur leur propre terre..
FSU de Corse
La FSU de Corse tient à réagir suite à l’initiative de l’ESPE de Corse sur une commande du président de la CTC concernant la diversité culturelle. Un questionnaire doit être soumis par les personnels de l’EN, des stagiaires ou des étudiants se destinant au métier de l’éducation auprès des élèves sans que les familles n’en soient informées. Ces questionnaires, réalisés par des chercheurs ou étudiants- chercheurs comportent selon nous de graves atteintes tant à l’esprit de l’école républicaine qu’à son aspect laïc. Ainsi, il est demandé à des élèves à peine âgés de 8 ans, si eux-mêmes ou les membres de leur famille croient en Dieu, Allah ou Yahvé, s’ils pratiquent le jeûne pendant le Ramadan, s’ils mangent de la viande pendant la semaine précédant Pâques, s’ils mangent cachère, hallal, s’ils portent une croix, une médaille, un voile. De plus, sous couvert de recommandations de la CNIL, on peut y voir des questions qui pourraient laisser penser à des élèves du primaire que l’échec serait dû à leur origine, leur couleur de peau, à leur tenue vestimentaire ou leur sexe.
Que des politiques se préoccupent de l’école est une bonne chose, que des chercheurs lancent des études au travers de questionnaires et essaient d’analyser les causes ou les phénomènes de la diversité culturelle dans l’échec scolaire en est une autre. Ils peuvent de leur propre chef interroger les familles et les enfants, en présence de leurs parents, sur la base d’un échantillon représentatif et en tirer les conclusions qu’ils jugeront utiles au but de la commande opérée.
La FSU s’oppose à cette initiative et demande aux personnels de ne pas participer à l’instruction et à la diffusion de ce questionnaire. L’échec scolaire est souvent lié à la précarité sociale, mais également aux effectifs par classe.
Que le président de la CTC soit demandeur d’études auprès de l’université est un fait mais que les autorités académiques de l’EN cautionnent ce genre de pratique, nous trouvons cela scandaleux.
La devise républicaine, Liberté, Egalité, Fraternité, Laïcité doit demeurer le seul objectif de l’EN, la liberté de penser de tous, l’égalité de traitement et d’accès pour tous quels que soient le niveau social, l’origine. La laïcité est le ciment de cette devise : avoir la liberté de croire ou de ne pas croire sans que cela soit un critère de sélection ou de rejet de l’autre.
La FSU appelle également toutes les personnes et notamment les défenseurs des droits de l’homme à condamner la mise en place de tels questionnaires et à s’opposer à leur diffusion dans l’école de la République. Notre école est assez malmenée aujourd’hui par les diverses réformes en cours, évitons de créer des amalgames, surtout dans cette période d’élections ou le repli sur soi grandit et où l’on tente de trouver d’autres responsables que les politiques d’austérité et de destruction de l’école et de l’emploi public que nous connaissons aujourd'hui.
Jean Zuccarelli
Tout est biaisé dans cette affaire :
1) On ne peut questionner des enfants au sein de l’école, sans l’autorisation explicite de l’autorité rectorale.
Ce n’est pas le cas semble-t-il. D’où la mise au point du Recteur («le questionnaire n’a pas été distribué dans les écoles») et l’embarras des protagonistes dont Gilles Simeoni.
Mme Verdoni, face au simple rappel de la règle, dit qu’elle ne cèdera pas à une « fatwa ». Cela laisse rêveur.
2) Interroger des enfants exige des précautions extrêmes.
Autorisation des parents, strict anonymat.(Ici, on demande le prénom de l'enfant et celui des parents !)
On ne peut poser, a fortiori dans le cadre scolaire, n’importe quelle question. Pas de questions personnelles. Notamment pas sur la sensibilité religieuse. Laïcité oblige.
N.B : Il est normal que les enfants reçoivent un enseignement sur le fait religieux. Autre chose est de les interroger sur leurs choix personnels ou ceux de leurs parents.
3) JG Talamoni essaie de s’en tirer en expliquant que semblable enquête a été faite sur l’Hexagone en 2008. La Corse en avait été exclue. Or ces informations seraient nécessaires.
Le mensonge est grossier :
L’enquête invoquée par JG Talamoni, " Trajectoire et Origine" INSEE-INED, 2008 et 2009, concernait un panel de 21000 ménages. Il n’était question ni d’enfants ni d’école. De qui se moque-t-on ?
4) Enfin, tous les jours ou presque, nous voyons une nouvelle provocation destinée à instiller dans l’opinion l’idée de l’indépendance.
Tous les moyens sont bons, toutes les irrégularités sont bonnes pour cela.
Il est temps que les Corses prennent la mesure des dangers qui se précisent.
La loi et le droit protègent l’individu, à commencer par les plus faibles, contre la force et l’oppression. Bafouer en permanence la loi revient à menacer les libertés.
Parti communiste français
Ce qu’il faut désormais appeler « L’affaire du questionnaire » suscite une émotion légitime dans le corps enseignant et dans l’opinion insulaire. Syndicats, parents d’élèves, mouvements démocratiques, dénoncent la décision prise par le Président de l’Assemblée de Corse d’interroger les enfants scolarisés en Corse dans le primaire et le secondaire sur leurs origines (leurs prénoms et celui de leurs parents !) leurs habitudes alimentaires, leurs pratiques religieuses... Cette étrange initiative se pare, si l’on se réfère aux « explications » de Jean Guy Talamoni, du label de la « science ». Il a saisi la directrice de l’Ecole supérieure du professorat et de l’enseignement (ESPE) pour qu’elle enquête dans les écoles de Corse aux fins de dresser un « état des lieux » de la diversité culturelle en Corse, « l’objectif assigné consistant à élaborer un modèle de gestion de cette diversité » !
C’est ambitieux, et probablement hors de portée d’une assemblée élue. Mais cette volonté n’est pas surprenante s’agissant du Président de l’Assemblée de Corse. Dans son dernier ouvrage, « Avanza, la Corse que nous voulons » Jean-Guy Talamoni prétend que le modèle français d’intégration et de citoyenneté a échoué, contrairement au modèle anglo-saxon ou québécois cité en exemple. Ainsi sont mises en cause les valeurs républicaines de liberté, d'égalité, de fraternité et la laïcité qui fondent le vivre ensemble dans notre pays au moment même où dans le débat national la droite et l’extrême droite ne se privent pas de les malmener.
Depuis qu’ils disposent de positions institutionnelles les dirigeants de Corsica Libéra développent une propagande permanente, visant à faire évoluer le rapport de forces politiques en leur faveur. Ils multiplient les signaux pour installer l’idée qu’ils sont les gardiens de l’idéologie nationaliste, leurs alliés n’étant en fait « que » des gestionnaires plus acceptables du système français en Corse. Il n’est donc pas surprenant que le président du Conseil exécutif n’ait pas été informé de cette initiative « stratégique » (et révélatrice) de « l’autre président ».
La méthode renforce les interrogations. Pourquoi confier à l’ESPE une telle enquête « sociétale » qui exige une expertise et une déontologie spécifiques s’agissant d’enfants de 8 à 12 enfants ? La formation des maîtres n’a que des rapports assez lointains avec l’analyse de la diversité culturelle…et, puisque les courriers de Madame Verdoni et Monsieur Talamoni évoquent l’INSEE et l’INED (ce sont des organismes habilités à lancer des enquêtes officielles qui respectent scrupuleusement les règles en vigueur) pourquoi ne pas avoir eu recours à leur expertise avant de vouloir interroger des enfants ? Les questionnaires de l’INSEE ne s’adressent jamais à des enfants de moins de treize ans non accompagnés de leurs parents ! Et ils évitent de s’immiscer dans l’intimité des familles.
Il est grand temps que les autorités de l’Etat, qui ont fort heureusement suspendu la diffusion de ce questionnaire, précisent clairement les rôles respectifs de l’Etat et de la Collectivité territoriale de Corse sur la question délicate de la « diversité culturelle » dont Le Président de l’Assemblée de Corse semble considérer qu’elle relève de ses seules compétences. De même, la Ministre de l'Education nationale ne peut se contenter d’une simple demande de retrait du questionnaire, c’est pourquoi nous l’appelons à faire toute la clarté sur la responsabilité de ses services dans cette affaire.
Au-delà, il appartient aux Corses dans la diversité de leurs options politiques ou philosophiques de résister à toutes les tentatives d’intrusion ou de manipulation idéologiques.